MEMORENDUM A L’ATTENTION DE MONSIEUR JEAN MARC AYRAULT PREMIER MINISTRE FRANÇAIS ET DEPUTE-MAIRE DE NANTES

Nantes, ville de la Loire-Atlantique dont vous êtes le premier Magistrat, est pour nous un symbole. Elle a longtemps incarné avec La rochelle et Bordeaux, une porte du non-retour pour de nombreux africains

Nantes, ville de la Loire-Atlantique dont vous êtes le premier Magistrat, est pour nous un symbole. Elle a longtemps incarné avec La rochelle et Bordeaux, une porte du non-retour pour de nombreux africains

arrachés de leurs terres, par ce crime odieux que constitue l’esclavage, avec la place du Commerce, reflet de cette inhumaine humiliation dont l’Afrique porte toujours les séquelles. Après ce phénomène qui a perduré pendant cinq siècles, déstructuré les familles, et appauvri les Etats qui ont perdu toutes leurs forces vives, l’Afrique a subi après la conférence de Berlin, les méfaits de la colonisation. Les empires coloniaux européens se sont déportés sur le continent africain, dans un souci d’exploitation comme but ultime, phénomène que n’a pas réussi à endiguer l’heure des indépendances au début des années 1960. Pour les grandes Nations qui ont tiré profit de la colonisation, les indépendances sonnaient comme une source d’appauvrissement pour certains. Fidèle à sa tradition jacobine, la France a mis en place un nouveau système de domination et d’exploitation, qui conteste et bafoue la souveraineté des Etats dont elle avait la destinée, système qui endigue leur développement, et perpétue par diverses méthodes leur exploitation. Cela se manifeste par des interventions militaires, chaque fois que leurs intérêts sont menacés, situations qui bouleversent leurs affaires intérieures ainsi que l’ordre constitutionnel des Etats. Depuis la colonisation jusqu’aujourd’hui, votre présence militaire a engendré un cycle d’horreurs dans vos ex-colonies et en Afrique: l’horreur en 1947 à Madagascar, l’ingérence militaro-humanitaire au Biafra en 1967 au Nigeria en soutien au rebelle Ojuku, guerre anti révolutionnaire menée par le Directeur de la DST Daniel Doustin contre les dirigeants de l’UPC en 1957 au Cameroun, intervention des Paras français en 1961 pour remettre au pouvoir Léon Mba renversé par un coup d’Etat militaire, coup d’Etat meurtrier contre Sylvanius Olympio, qui rêvait de faire du Togo une petite Suisse, au profit de Nicolas Grunitzky en 1963 au Togo, « Opération-crevette » , meurtrière en 1977 au Benin contre le Président Mathieu Kerekou, assassinat de Barthélémy Boganda en 1959 au profit de David Dacko en République Centrafricaine , responsabilité dans les évènements qui ont plongé le Congo dans le chaos, création par la DST du Front de Libération Nationale du Cabinda, participation des Services secrets français dans l’assassinat de françois Tombalbaye au Tchad, assassinat de Ruben Oum Nyobe au Cameroun par jacques Foccart et les services secrets français, guerre contre les indépendantistes algériens du FLN de 54 à 62, coup d’Etat de Jacques Foccart au Burkina Faso en 1987 au profit de Blaise Compaoré. Ayant pris part aux côtés de la France, à la lutte pour la libération contre le joug nazi, nous espérions voir se développer dans nos Etats, les idéaux de justice et d’autonomie pour lesquels nos vaillants pères ont sacrifié toutes leurs forces et leur énergie lors de cette sombre page de l’histoire. La France, non seulement soutient les dictatures et les rebellions en Afrique, mais a mis en place un système nocif d’exploitation qui empêche notre véritable indépendance. Il s’agit des accords de coopération économiques et militaires. Toute indépendance politique a pour préalable le développement industriel et économique. Nous remarquons qu’avec la France, une véritable politique de coopération basée sur les échanges bilatéraux dont les profits reviennent aux Etats africains, n’a point existé. A cet effet, les accords de coopération économiques signés entre la France et les Etats africains, le 17 juillet 1963 à Yaoundé au Cameroun, interdisent aux Etats africains de transformer leurs matières premières en causant la désindustrialisation des Etats africains, faisant de ces derniers des réservoirs de matières premières, sans parler des accords de coopération militaires d’avril 1961 , qui sont un soutien aux dictatures. La longévité de certains Présidents africains inféodés au système de domination de la France dénommé la françafrique , que sont Houphouët Boigny, Léon Mba, Jean Bedel Bokassa, Omar Bongo, Gnassigbé Eyadema, Mobutu Joseph, Blaise Compaoré, Abdou Diouf, Ahmani Diori, Sassou Nguesso, Paul Biya, Joseph Kabila, Idriss Deby, Ahmadou Ahidjo et Alassane Dramane Ouattara sont le symbole de cette dictature soutenue par la France, maquillée sous des oripeaux de démocratie. Par votre ingérence dans les affaires intérieures des Etats, l’heure des canons a pris le pas sur la volonté des peuples à choisir librement leurs dirigeants, bafouant ainsi la nécessité pour tout Etat, de respecter le droit et d’avoir , des institutions fortes. Tous ceux qui ne sont pas inféodés à ce système sont combattus, renversés par des complots dont la France est souvent le cerveau, voire menacés : Ahmed Sekou, Patrice Lumumba, Marien Nguabi, Tombalbaye Ngarta, Barthélémy Boganda, Modibo Kéita, Sylvanius Olympio, Mahmadou Tandja, Mouammar Kadhafi, et Laurent Gbagbo. S’agissant de ce dernier, toute sa vie durant, il a sacrifié son énergie à mettre en place une véritable démocratie en Côte d’ivoire, avec les fondements essentiels que sont la liberté de la presse, la liberté d’association, la liberté religieuse, la liberté d’opinion. L’innovation apportée par le Président Laurent Gbagbo, a été d’accorder une véritable autonomie aux collectivités territoriales, conforme au principe de libre administration des collectivités territoriales, afin d’aboutir à une gestion saine, transparente et rigoureuse, proche des ivoiriens, par le biais de la décentralisation. Aussi, a-t-il donné à l’école toutes ses lettres de noblesse. Conforme au principe selon lequel « il n’y a de richesse que d’hommes », il a inscrit l’obligation de la scolarisation jusqu’à l’âge de 16 ans, ce pour les filles et les garçons, en interdisant par ailleurs l’obligation du port de l’uniforme, jusqu’alors obligatoire et qui pénalisait les filles, souvent sacrifiées par les parents, en cas de charges excessives. Une population pour faire aux défis majeurs de développement doit être non seulement bien formée, mais aussi bien portante. Par conséquent, il a mis en place le projet AMU (Assurance Maladie Universelle), afin de permettre à tout citoyen vivant en Côte d’ivoire de se soigner. S’agissant des Partis Politiques, il a créé un véritable statut des partis de l’opposition par l’octroi de financement à chaque groupe politique, pour son fonctionnement. Désireux de créer une véritable nation débarrassée de toute forme de frustration, il a décidé de placer à la tête des institutions , des personnalités d’origines diverses : L’assemblée Nationale dirigée par un nordiste en la personne de Mamadou Koulibaly, le Conseil Economique et Social dirigé par un membre de l’ancien parti unique originaire du nord, Laurent Dona Fologo, la grande chancellerie dirigée par un autre ressortissant du nord, le Général Yssouf Koné, la Cour suprême dirigée par un militant de l’opposition en la personne de Monsieur Tia Koné. Aussi, a-t-il procédé à nommer à la tête des grandes administrations de l’Etat, des personnes, suite à un appel à candidature. Feh Kessé, membre de l’UDPCI , a accédé au poste de Directeur Genéral des impôts, Charles Diby Koffi, membre de PDCI , actuel Ministre de l’économie et des finances à la tête du Trésor, Gnamien Konan, actuel Ministre des transports , leader d’un parti d’opposition, à la tête de la Douane, monsieur Kouassi Abonoua , membre du PDCI , à la tête de l’aviation civile. Fidèle à l’idéal démocratique qu’il s’est fixé depuis l’opposition, toutes les séances parlementaires étaient retransmises en direct à la télévision nationale, plaçant ainsi les élus sous le contrôle direct des citoyens. Fidèle au respect des droits de l’Homme, il a inscrit dans la constitution ivoirienne, un refus de voir les ivoiriens dispersés à travers le monde, mettant fin au phénomène des refugiés, ce par une loi qui interdit que des ivoiriens soient réfugiés à travers le monde pour des raisons politiques. Par conséquent, il a fait revenir le Président Henri Konan Bédié, réfugié en France après le coup d’Etat de décembre 99 en Côte d’ivoire, et donné un statut aux anciens chefs d’Etat, ainsi qu’aux Premiers Ministres et aux différents Présidents d’institution. L’idée de Nation à laquelle il tient tant, ne l’a pas conduit à construire son village à partir de fonds publics ou à transférer la capitale à Ouragahio sa ville natale, comme on l’observe souvent avec les chefs d’Etat en Afrique, mais plutôt à achever les travaux de la Présidence à Yamoussoukro, réhabilitant une ville dont les vestiges tombaient en ruine, et lancer par la même occasion les travaux de construction de la maison des députés dans la capitale politique ivoirienne. Il a instauré une véritable justice dans le corps enseignant en mettant en place une grille salariale équitable s’agissant de ce corps de métier, le Président Laurent Gbagbo a signé le décret portant revalorisation indiciaire entre les enseignants en payant tous les effets de ce reclassement financier, abrogeant définitivement le raccrochage qui existait entre enseignants. Confiant dans l’idée d’unité qui doit prévaloir entre les différents pays africains, il a supprimé la carte de séjour en Côte d’ivoire, introduite en 1990 par Alassane Dramane Ouattara, alors Premier Ministre, afin de permettre aux personnes, aux marchandises et aux biens de circuler librement. Artisan d’une véritable rupture avec la bourgeoisie artificielle symbolisée par l’ex-parti unique le PDCI-RDA, il a suscité beaucoup de peur tant en Côte d’ivoire qu’à l’extérieur, et subi de nombreuses arrestations arbitraires symbolisées par d’incessants séjours en prison : 15 jour en 1969, 2 ans de 1971 à 1973, 6 mois du 18 février 1992 à septembre 1992, par le pouvoir du Premier Ministre d’alors Alassane Dramane Ouattara, en compagnie de son épouse, Simone Gbagbo et son fils Michel Gbagbo, et des militants de son parti, députés à cette époque, contraint à l’exil pendant 6 ans en France de 1982 à 1988. En dépit de cette série d’arrestations et autres brimades qui auraient pu susciter chez le commun des mortels l’idée de vengeance, Laurent GBAGBO a toujours préconisé la prise de pouvoir par une alternative démocratique, lignes de sa politique contenues dans son livre « Côte d’ivoire, pour une alternance démocratique au pouvoir » , publié aux éditions l’Harmattan Tout son projet de société et son programme politique repose sur ces termes : « La Côte d’ivoire est un pays sous-développé. Il nous faut donc nous battre contre cette situation que nous ne considérons ni comme une malédiction, ni comme une fatalité. Or, l’histoire nous enseigne qu’aucun peuple asservi, ne peut faire efficacement face aux défis de l’humanité sans avoir au préalable brisé ses chaines. Le sous-développement dans la servitude accentue le sous-développement. Nous savons bien que la démocratie n’est pas un remède miracle qui va résoudre par enchantement tous nos problèmes. Mais elle constitue un préalable indispensable. Nous avons une agriculture à repenser pour sortir des pièges que nous a légués l’ère colonial ; nous avons une politique à mettre en place et à mener avec constance afin de créer les conditions d’une industrialisation véritable ; nous avons à redéfinir le rôle de l’école et l’orientation de la médecine ; en somme, nous avons à combattre la faim, la maladie, l’ignorance, la rigueur du marché international et l’appétit vorace des impérialistes ; bref, nous avons un pays à bâtir. Cette tache n’est pas au dessus de nos forces. L’exécution d’une œuvre aussi gigantesque que la construction nationale exige que chacun se sente concerné ; il faut pour cela que les ivoiriens soient impliqués dans un débat politique national, qu’ils aient une prise sur les choix fondamentaux de leur pays ; qu’ils sachent qu’ils ne sont pas des robots à qui l’on demande seulement de produire, sans savoir à quoi(ou à qui), cela sert de produire. Il faut responsabiliser nos citoyens, depuis les paysans jusqu’aux plus hauts responsables de l’administration, en passant par les ouvriers et les cadres du secteur privé. Une telle mobilisation implique que les ivoiriens fassent consciemment le choix d’une politique. A ce niveau, la liberté n’est plus simplement un concept moral, ni une donnée politique ; la liberté est le levier le plus puissant du développement économique ». Après la transition militaire, des élections Présidentielles se sont tenues en Octobre 2000, avec un second tour qui a vu son élection face à son principal challenger, le chef de la junte, le général Robert Guéi. Déclaré vainqueur suite à cette élection, il a prêté serment le 26 octobre 2000. Son arrivée au pouvoir a suscité beaucoup d’inquiétude au sein de la classe politique et les milieux d’affaires français. Cette ascension au pouvoir construite pendant des années de lutte et d’opposition au système houphouétiste, laissait planer une menace pour ceux qui voyaient en lui, l’homme de la rupture avec le système mafieux entretenu depuis l’Elysée. Aux premières heures de son mandat entamé à partir d’octobre 2000, tout le patronnât français a effectué le déplacement à Abidjan, afin de demeurer l’homme de la continuité et non de la rupture. Adepte du dialogue qu’il a toujours prôné par la formule « asseyons-nous et discutons », il a organisé le Forum de Réconciliation Nationale d’Octobre à Décembre 2000, conduit par Monsieur Seydou Diarra, dialogue au cours duquel, il s’agissait de panser les plaies et de mettre en place un processus de réconciliation, proche de celui mené en Afrique du Sud, dénommé Commission Dialogue Vérité et Réconciliation. Le RDR d’Alassane Dramane Ouattara, dont la candidature avait été rejetée par la Cour Suprême pour nationalité douteuse en même temps que celle du Président Henri Konan Bédié, a lancé ses partisans dans la rue, sous-prétexte que « le pouvoir est dans la rue, il faut aller le chercher ». Face à cet échec, le RDR qui a refusé de prendre part aux élections législatives du 10 décembre 2000 et aux élections municipales du 25 mars 2001, s’est lancé dans une politique de conquête de pouvoir par la force, avec une première tentative de coup d’état dans la nuit du 6 au 7 janvier 2001, par Ibrahim Coulibaly dit IB. Néanmoins, le RDR fait son entrée au gouvernement en mars 2002. Un matin du 19 Septembre 2002, pendant qu’il était en visite en Italie, le pouvoir du Président Laurent Gbagbo a été attaqué par des rebelles et autres mercenaires formés au Burkina-Faso. A première vue, c’était une revendication corporatrice, souvent évoquée en pareille circonstance. Mais, peu de temps après, la vérité, dure à avaler émergea. Il s’agissait d’un Coup d’Etat manqué à la suite duquel, le Ministre de l’Intérieur Maitre Emile Boga Doudou, a été assassiné par les rebelles. À partir de cet instant, une véritable conspiration s’est mise en place. Invitée à mettre en application les Accords de Défense signés avec la Côte d’ivoire en avril 1961, la France a refusé d’intervenir sous prétexte qu’il s’agissait d’une crise ivoiro-ivoirienne, alors qu’il était avéré que les rebelles avaient bénéficié d’une formation logistique militaire au Burkina Faso et disposaient dans leurs rangs de nombreux combattants étrangers. Dans le sillage de cette tentative de coup d’Etat manqué, des pourparlers entre les partis politiques ivoiriens et les rebelles , se sont tenus à Marcoussis sous l’égide de la France. Il a été décidé que les rebelles entrent au Gouvernement, et héritent des portefeuilles ministériels régaliens tels que la Défense et l’Intérieur, sans pour autant respecter l’obligation du désarmement, condition de leur entrée au Gouvernement. Alors qu’ils venaient de chasser les rebelles des villes de Bouaké au Centre et de Korhogo au Nord, la France a exigé de la Côte d’ivoire un retrait de ces deux villes. Un rideau de fer s’est alors installé, divisant le pays d’Est en Ouest, avec une zone CNO, tenue par les rebelles et une autre partie sous contrôle gouvernemental . Les accords de Marcoussis, du 15 au 26 janvier 2003, ont légitimé la rébellion et donné naissance aux Forces Nouvelles, rebelles qui font leur entrée au gouvernement. Le 3 novembre 2004, face au refus des rebelles de désarmer, le Président Laurent Gbagbo lance l’opération Dignité afin de réunifier la Côte d’ivoire. La réplique ne se fait pas attendre de la part de la France, qui détruit les aéronefs de la Côte d’ivoire. Au mois de Mars 2007 un Dialogue Direct est mis en place à Ouagadougou dits Accords Politiques de Ouagadougou, Soro Guillaume devient alors Premier Ministre, jusqu’aux élections Présidentielles d’octobre 2010, et Alassane Dramane Ouattara est autorisé à se présenter à titre exceptionnel, ce par le président Laurent gbagbo en vertu de l’article 48 de la constitution. A l’issus du processus électoral d’octobre 2010 très controversé, la Côte d’ivoire est restée dans une véritable impasse. Au mépris des règles de notre norme fondamentale, qui disposent que certaines règles de procédure strictes doivent être observées quant à l’élection du Président de la République, monsieur Alassane Dramane Ouattara s’est fait déclaré vainqueur de l’élection président par le représentant spécial de l’ONU en Côte d’ivoire monsieur Choi. Une crise socio-politique est alors née du fait d’une situation inique et unique créée par la force des médias occidentaux. L’aboutissement de ce conciliabule pour ne pas parler de complot a connu sa forme achevée par la prise du pouvoir d’Alassane Ouattara, non sans l’aide des forces spéciales françaises qui se sont mises au service de cet homme aux desseins macabres ; situation qui a engendré de nombreuses et flagrantes violations des libertés fondamentales, ainsi que de violations des droits de l’Homme. Depuis le 11 avril 2011, et la capture du Président Laurent Gbagbo par les forces spéciales françaises au service d’Alassane Dramane Ouattara, l’ordre socio-politique en Côte d’ivoire a été bouleversé. Les forces impérialistes conduites par Nicolas Sarkozy, après une campagne d’intoxication tout azimuts contre le Président Laurent Gbagbo, ont tué en toute impunité de nombreux ivoiriens afin d’installer à la tête de la Côte d’ivoire Allassane Dramane Ouattara. Depuis la tentative de coup d’Etat manqué du 19 septembre 2002 en passant par la journée du 11 Avril 2011, jusqu’ à ce jour, de nombreux viols collectifs ont été commis par l’armée d’Alassane Dramane Ouattara, les FRCI sur des femmes en Côte d’ivoire, sans occulter la situation des droits de l’Homme qui s’avère très alarmante. La vie des ivoiriens se résume quasiment en cet odieux panorama : Massacres en association sur les populations civiles sur la base ethnique, sévices physiques en tout genre, brimades sur les populations soupçonnées proches du Président Laurent Gbagbo. En prônant de façon fallacieuse une réconciliation en laquelle il ne croit pas, Alassane Dramane Ouattara et ses sbires menacent, terrorisent sous le silence complice de la communauté internationale. Tout récemment, cette hypocrisie mensongère s’est révélée au grand jour avec la condamnation du Président Laurent Gbagbo, son emprisonnement à Korhogo au nord de la Côte d’ivoire, puis son transfèrement à la HAYE où il est aujourd’hui détenu. Bon nombre de ses collaborateurs, son fils Michel Gbagbo, citoyen français, ainsi que sa femme, sont détenus dans les prisons du Nord de la Côte d’ivoire, à partir de mobiles fallacieux. Aujourd’hui, la mort rôde partout et s’est banalisée en Côte d’ivoire. C’est la peur, le traumatisme et le désespoir. De nombreux Journalistes qui dénoncent cet état de fait, subissent brimades et autres menaces physiques quand ce ne sont pas leurs sièges qui sont saccagés par les forces spéciales d’Alassane Dramane Ouattara. C’est un régime de terreur sans nom, indescriptible et inimaginable qui a cours aujourd’hui en Côte d’ivoire. La déconstruction de la Nation qui a connu son paroxysme avec l’avènement de Monsieur Alassane Dramane Ouattara au pouvoir, se conforte chaque jour davantage par la coloration donnée aux institutions étatiques, les arrestations arbitraires et les massacres des populations civiles. De nombreuses populations ont fui la Côte d’ivoire, pour se réfugier dans la sous- région, dans des conditions de vie inimaginables. Aussi , aimerions nous préciser que cette réalité engendre aujourd’hui une crise humanitaire dans des zones où la rébellion sévit avec une atrocité inimaginable, zones exposées aux massacres de personnes vulnérables , sans oublier les déplacements massifs de populations, ainsi que les nombreuses violations de droits de l’homme. Aujourd’hui, tous les indices de développement en Côte d’ivoire oscillent vers la zone catastrophe. La mort est devenue un phénomène banal, observée partout, qui plane chaque jour davantage sur d’innocentes gens. Dans un Etat qui se déconstruit, déconfit, l’école, ce loisir studieux a perdu toutes ses lettres de noblesses, l’université ainsi que les résidences universitaires sont des champs de ruine, qui ont subi soit la mise à sac des locaux et leur pillage, soit leur occupation par des rebelles en armes accentuant du coup la dégradation de lieux fort vétustes. . L’administration publique est en lambeaux, pillée et occupée par des personnes pro-Ouattara qui n’ont aucun sens de l’intérêt général, ni notion de la chose publique. En un mot, c’est la terreur. L’extermination de personnes à partir de critères ethniques et religieux, a aujourd’hui droit de cité en Côte d’ivoire, et est devenu un phénomène banal. 800 personnes ont été tuées par les forces d’Alassane Dramane Ouattara à Duékoué, des exactions commises sur des personnes physiques, dont le seul tort est d’appartenir à un groupe ethnique ou de porter un patronyme qui éveille le soupçon ou la proximité à l’ethnie du Président déchu par les armes. Une armée dont les membres appartiennent quasiment aux forces armées des forces nouvelles de Guillaume, des membres des forces de polices recrutés à partir du régionalisme et de critères ethno-religieux, pendant que l’armée régulière est désarmée et dans les casernes. Consternés que nous sommes par la cruauté de la dictature du pouvoir de Monsieur Ouattara en Côte d’ivoire, nous vous interpellons sur les actes posés par ce pouvoir odieux et cynique qui vient d’ajouter à la longue liste de prisonniers politiques l’ancien Ministre Moise Lida Kouassi. Nous espérons à travers cette adresse, que la justice règne et retrouve ses droits, dans ce pays où depuis plus d’une année, un despotisme clanique et arbitraire s’est mis en place, pouvoir qui nie le droit et la liberté des individus , pille , tue , viole et assassine.

LES PARTIS POLITIQUES MOUVEMENTS ET ASSOCIATIONS DE LA COTE D’IVOIRE
FPI-NPR-CRI PANAFRICAIN-COJEP-FEMMES PATRIOTES-CODESCI-CFIACI

Nantes le 21 Juillet 2012