Marseille: Des centaines d’ivoiriens manifestent contre les massacres des Bétés, des Didas, des Attiés, des Guérés et l’esclavage en Côte d'Ivoire

Le lundi 09 mai 2011 | IVOIREBUSINESS – Plusieurs centaines d’ivoiriens ont défilé samedi dans le centre-ville de
Marseille pour dénoncer des "tueries" et les attaques contre les

Pro-Gbagbo lors d'une manifestation à Paris.

Le lundi 09 mai 2011 | IVOIREBUSINESS – Plusieurs centaines d’ivoiriens ont défilé samedi dans le centre-ville de
Marseille pour dénoncer des "tueries" et les attaques contre les

Bétés, les Didas, les Attiés et les Guérés en Côte d'Ivoire dans ce qu'ils qualifient de "deuxième Rwanda", a constaté un journaliste d’IvoireBusiness.
Selon Maurice Dalle de l'association pour la vérité et la paix en Côte d'Ivoire, organisatrice de la
manifestation, "Nous somme-là pour dénoncer les exactions qui se produisent aujourd'hui en
Côte d'Ivoire. Après l'arrestation de Gbagbo, les villages continuent d'être pillés, les populations sont tuées, les Bétés, l'ethnie de M. Gbagbo, les Didas, les Guérés sont menacés"Aujourd'hui, si vous êtes de l'ouest du pays, on vous tue, on ne peut plus
sortir sans carte d'identité, il faut que ça cesse", a ajouté un manifestant.

Pour lui, les ivoiriens sont retournés au temps de l’esclavage car c’est la France qui a choisi leur Président à leur place. En nommant Alassane Ouattara Gouverneur de Côte d’Ivoire, la France vient de leur faire comprendre que leur pays ne leur appartient pas. Qu’ils ne sont que des esclaves.
Les manifestants ont descendu la Canebière jusqu'au Vieux-Port en marchant
derrière une banderole où l'on pouvait lire "Agression contre la Côte
d'Ivoire, agression contre l'Afrique, plus de coup d'Etat militaire français
en Afrique".
Dans le cortège où flottaient plusieurs drapeaux ivoiriens, des pancartes
proclamaient : "Non à l'ingérence de la France en Côte d'Ivoire", "17 ans
après le Rwanda, la France et l'ONU à nouveau complices des tueurs", Comme
tous les peuples, les ivoiriens ont droit à la vie, à la liberté, à la
souveraineté" ou "les missiles français tuent sans discrimination".
Parmi les slogans, on pouvait entendre "l'Afrique en feu, Marseillais ouvre
les yeux, la Côte d'Ivoire en feu, Français ouvre les yeux", "Côte d'Ivoire
pillée, Sarkozy voleur", "Libérez Gbagbo", "Gbagbo président", "Sarkozy
assassin".
La manifestation s'est terminée par une minute de silence et le chant de
l'hymne national ivoirien.
Selon M. Dalle, il y aurait entre 600 et 800 Ivoiriens à Marseille et 1.500
dans les Bouches-du-Rhône.

Catherine Balineau