L`ONU augmente la pression sur Laurent Gbagbo

Le 21 décembre 2010 par Afp - L`ONU a accru la pression lundi sur Laurent Gbagbo, président sortant de Côte d`Ivoire dont le départ est exigé par la communauté internationale, en évoquant l`envoi de casques bleus supplémentaires

dans le pays et la possibilité d`imposer des sanctions.

De son côté, le chef des opérations de maintien de la paix Alain Le Roy a
affirmé à l`AFP que les forces de l`ONU en Côte d`Ivoire (Onuci) étaient
exposées à une confrontation "dangereuse" avec les forces de Laurent Gbagbo.

Le Conseil de sécurité de l'Onu.

Le 21 décembre 2010 par Afp - L`ONU a accru la pression lundi sur Laurent Gbagbo, président sortant de Côte d`Ivoire dont le départ est exigé par la communauté internationale, en évoquant l`envoi de casques bleus supplémentaires

dans le pays et la possibilité d`imposer des sanctions.

De son côté, le chef des opérations de maintien de la paix Alain Le Roy a
affirmé à l`AFP que les forces de l`ONU en Côte d`Ivoire (Onuci) étaient
exposées à une confrontation "dangereuse" avec les forces de Laurent Gbagbo.

Dans une résolution adoptée à l`unanimité des quinze pays du Conseil de
sécurité, ce dernier a reconduit pour six mois jusqu`au 30 juin 2011 le mandat
de l`Onuci à qui il a exprimé son soutien total.

Le Conseil de sécurité envisage "d`autoriser le secrétaire général (des
Nations unies Ban Ki-moon) à redéployer davantage de troupes, en fonction des
besoins (..) sur une base temporaire", souligne la résolution.

Une telle mesure s`oppose directement à Laurent Gbagbo qui a demandé le
départ de Côte d`Ivoire de toutes les forces de l`ONU.

Le Conseil "réaffirme qu`il est prêt à imposer des mesures, y compris des
sanctions ciblées, contre des personnes qui, entre autres, menacent le
processus de paix et la réconciliation nationale, y compris en sabotant le
résultat du processus électoral".

Des sanctions pourront également être décidées contre ceux qui "font
obstruction au travail de l`opération de l`Onuci et des autres acteurs
internationaux et ceux qui commettent des violations graves des droits de
l`homme", ajoute la résolution.

Les troupes de l`Onuci maintiendront pour l`instant le niveau de leurs
forces à 8.650 personnes, dont 7.200 Casques bleus et 1.250 policiers,
souligne la résolution 1962.

Pour la première fois dans une résolution, le Conseil reconnaît Alassane
Ouattara comme le vainqueur de l`élection présidentielle le 28 novembre,
souligne un diplomate onusien.

Mme Susan Rice, ambassadrice américaine à l`ONU et présidente en exercice
du Conseil de sécurité a averti "toutes les parties concernées" en Côte
d`Ivoire que ceux qui s`attaquent à des civils ou des personnels de maintien
de la paix "seront traduits en justice en vertu de la loi internationale".

Elle a ajouté que les membres du Conseil de sécurité étaient "profondément
inquiets" des attaques visant les personnels de l`ONU.

L`isolement de Laurent Gbagbo s`est encore accru lundi avec des sanctions
de l`Union européenne et des menaces américaines de sanctions "dans les
prochains jours".

Au cours d`une interview avec l`AFP, Alain Le Roy a souligné que l`Onuci
risquait une confrontation "dangereuse" avec les forces de Laurent Gbagbo.

"La situation est à la fois très délicate, dangereuse, mais notre
détermination est entière. Nous avons un mandat à accomplir qui a été
renouvelé ce matin et nous l`appliquerons", a-t-il souligné.

"Il est clair que le clan de Laurent Gbagbo fait tout pour nous rendre la
vie très difficile, y compris en nous coupant nos approvisionnements et par du
harcèlement" et "en faisant des provocations y compris armées", a-t-il dit.

"Il y a des provocations, des hommes armés ont tiré sur nos forces et nous
ont obligé à répliquer bien sûr", a-t-il déclaré.

M. Le Roy a d`autre part accusé M. Gbagbo d`engager des mercenaires. "Nous
avons confirmation, l`Onuci a pu vérifier que parmi les éléments qui
travaillent avec le camp Gbagbo il y a quelques mercenaires, quelques
dizaines", a-t-il dit.