Longtemps avant la sortie du président Bédié: Un regard froid sur l'orpaillage armé, Par Dapa Donacien

Par Ivoirebusiness/ Débats et Opinions - Longtemps avant la sortie du président Bédié, un regard froid sur l'orpaillage armé, Par Dapa Donacien.

Dapa Donacien.

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Merci à Ivoirebusiness pour son sens de l'anticipation et son travail proactif au dessus des contingences politiques.

La rediffusion de notre analyse sur le phénomène permettra de ne pas politiser un danger guettant à la fois la puissance publique (Etat) et les citoyens. Les citoyens au sens des nationaux et des étrangers vivant tous sur le sol ivoirien.

Le Ghana a trouvé la solution: chasser sans délai les orpailleurs clandestins et contraindre les entreprises exploitants légales à partager les ressources avec les populations locales.Et chassés du Ghana, les clandestins écument goulûment la Côte d'Ivoire. Peu importe l'idéologie politique de la localité ciblée et exploitée.Leurs armes menacent parti au pouvoir et partis de l'opposition.

Les vendeurs d'armes et de drogue pourraient s'en servir pour déstabiliser ce pays au moment où le Mali est déjà tombé partiellement au mains des terroristes. Le Burkina également en proie à la déstabilisation. Si l'on y ajoute les orpailleurs en provenance du Ghana,nous sommes bien cernés et menacés. Il faut ouvrir les yeux. Et c'est bien un terreau fertile pour des recruteurs éventuels de rébellions armées dans le pays.

N'en faisons pas une stigmatisation politicienne. Le danger est réel.Le Ghana ne nous en voudra pas de le dire, même s'ils ne sont pas forcément des nationaux de ce pays. Le fait est que l'opinion publique et l'Etat ghanéens ont dit niet à leur présence, et la Côte d'Ivoire (non vigilante à ses frontières et à l’intérieur) accueille ce flux de clandestins armés et drogués,au nom de la liberté de circulation.

Balle à terre pour un traitement lucide de cette gangrène en milieu rural et qui est le corollaire des enfants en conflit avec la loi en milieu urbain. L'un et l'autre, ne trient point leurs victimes quotidiennes.

Si nous arrivons à analyser froidement le problème en dehors de la politique politicienne, l'armée, la gendarmerie, les agents des eaux et forets et la police ( les seules à disposer d'armes légalement) nous débarrasseraient en un temps record,de cette gangrène.
A une seule condition: chaque village doit dénoncer ses fils cupides et complices des orpailleurs clandestins.
C'est une voie de résolution citoyenne du phénomène qui est à notre portée.

Dapa Donacien,
Chroniqueur Indépendant
dapadonacien@yahoo.fr