Lieutenant Sampayo, chef FRCI de Noé, contredit Ouattara: « Aucune preuve que les assaillants soient venus du Ghana »

Le 24 septembre 2012 par IVOIREBUSINESS – Véritable pavé dans la mare que vient de lancer le lieutenant Amadou Koné dit « Sampayo », commandant du poste FRCI de Noé, en contredisant le chef de l’Etat, Alassane Dramane

Lieutenant Amadou Koné dit « Sampayo », commandant du poste FRCI de Noé.

Le 24 septembre 2012 par IVOIREBUSINESS – Véritable pavé dans la mare que vient de lancer le lieutenant Amadou Koné dit « Sampayo », commandant du poste FRCI de Noé, en contredisant le chef de l’Etat, Alassane Dramane

Ouattara. Lequel a ordonné vendredi dernier la fermeture de toutes les frontières entre la Côte d’Ivoire et le Ghana, au motif que le commando invisible responsable de l’attaque du poste FRCI de Noé, à la frontière du Ghana, serait venu du Ghana.
Le lieutenant Sampayo, chef du poste FRCI de Noé, a pris le contrepied de la version du chef de l’Etat le week end dernier sur RFI: « Je n’ai aucune preuve que les assaillants soient venus du Ghana voisin pour attaquer nos positions», faisant ainsi tomber la version officielle comme un château de cartes.
Cette version, comme on l’a dit, fait état de ce que le commando invisible a attaqué le poste frontière FRCI de Noé à partir du Ghana, et s’y est replié après l’attaque. Version rendue publique par Paul Koffi Koffi, ministre délégué à la Défense au journal télévisé de 20H du 21 septembre 2012 : « Le reste des assaillants s’est replié en territoire ghanéen. Mis au courant de la situation, le président Alassane Ouattara a informé son homologue ghanéen du repli des assaillants en territoire ghanéen et qu’il avait ordonné pour des raisons de sécurité la fermeture des frontières terrestres, maritimes et aériennes en direction du Ghana, jusqu’à nouvel ordre ».

Version démentie énergiquement par le commando invisible dans un communiqué dont IvoireBusiness a eu copie: « Ça ne sert à rien qu’Alassane Dramane Ouattara ferme la frontière avec le Ghana car nous sommes déjà en Côte d’Ivoire et menons nos attaques depuis le territoire ivoirien ».

Comme on le voit, c’est la cacophonie qui s’est installée au sommet de l’Etat, qui navigue entre mensonges et contrevérités.
Les déclarations de Sampayo, Commandant des opérations militaires de la localité de Noé, à 170km au Sud-Est d’Abidjan, viennent mettre fin à ce qui convient d’appeler un « mensonge d’Etat » du régime Ouattara, et qui pouvait mettre en péril les relations diplomatiques entre la Côte d’Ivoire et le Ghana.
En effet, plusieurs analystes politiques et diplomates soupconnent Alassane Dramane Ouattara d’avoir fermé la frontière avec le Ghana pour faire croire que l’attaque de Noé provenait du Ghana et embarrasser ainsi le pouvoir du Président John Mahamat Dramani, afin de l’obliger à lui livrer Koné Katinan et expulser tous les exilés ivoiriens presents sur le sol ghanéen.
Le régime ivoirien est aussi soupconné d’inventer une attaque venant du Ghana afin d’entrainer la France dans le conflit, par l’activation des accords secrets de Défense entre la France et la Côte d’Ivoire.
Avec les déclarations du lieutenant Sampayo, ce projet funeste du pouvoir ivoirien tombe à l’eau.
Pour rappel, le bilan de l’attaque de Noé à la frontière ghanéenne, le 21 septembre dernier est le suivant: Cinq soldats FRCI ont été tués selon nos sources jointes sur place, une importante quantité d’armes, 20 caisses de munitions, 10 RPG, et 15 Mitrailleuses Automatiques AK- 47 emportées par les combattants armés non identifiés.

Christian Vabé avec Amangoua Jonas, correspondant au Ghana