Lettre Ouverte au President Barack Obama

Copenhague le 14 Janvier 2011

Objet : complot International contre la Côte d'Ivoire:

Très Cher Président Obama,

Beaucoup d'analystes et de politologues, à travers le monde, ont jugé que votre discours du 12 Janvier 2011, en Hommage aux six Americains tués en Arizona, redéfinissait votre mandat Présidentiel aux Etats-Unis.

Le Président américain Barack Obama.

Copenhague le 14 Janvier 2011

Objet : complot International contre la Côte d'Ivoire:

Très Cher Président Obama,

Beaucoup d'analystes et de politologues, à travers le monde, ont jugé que votre discours du 12 Janvier 2011, en Hommage aux six Americains tués en Arizona, redéfinissait votre mandat Présidentiel aux Etats-Unis.

N'étant ni Analyste, ni politologue, encore moins politicienne, je me permet en effet de vous adresser cette lettre Ouverte dans l'objectif de vous demander de faire en sorte que ce discours ne redéfinisse pas seulement votre présidence au Etats-unis, mais qu'il redéfinisse aussi votre position d'homme en qui toute l'humanité a placé un grand espoir de paix.

Qu'il redéfinisse votre position de cet Americain, né de père Kenyan, Africain donc, qui pour des siècles encore aura été le premier noir Président des Etats-Unis et la fierté de tous les noirs du monde, y compris les noirs d'Afrique.

Président Obama, je veux dire plus explicitement que la souffrance connue par les noirs d'Afrique à cause de la richesse de leur sous-sol et de leur part de mer, ne doit pas s'amplifier à cause de vous, mais doit diminuer, voir prendre fin grâce à vous, si possible.

Nous sommes conscients que vous êtes élus Président des Etats-Unis, par les Americains et pour l'Intérêt des Americain...

Néanmoins, en tant que Président de cette puissance mondiale, ayant la force de féliciter un candidat perdant des élections ivoiriennes avant même que les résultats de ces élections ne soient donnés par le Conseil Constitutionnel ivoirien, permettez moi de vous demander d'utiliser cette force pour apporter la Paix en Côte d'Ivoire, en Afrique et dans le monde, et non soutenir le terrorisme auquel la Côte d'Ivoire est confrontée depuis le 19 Septembre 2002.

Terrorisme qui a d'ailleurs favorisé l'expansion d'al-Qaeda (que vous entendez combattre) dans les pays voisins du Nord de la Côte d'Ivoire.

En voulant vous accrocher aux gains du cacao, du pétrole, et du diamant en Côte d'Ivoire pour soutenir un coup d'état manqué transformé en rébellion armée en 2002 et devenue rébellion électorale en 2010, vous risquez de soutenir le génocide le plus atroce du siècle.

SVP, informez-vous auprès de vos sages hôtes Ghanéens et ils vous aideront à savoir comment gérer ces «félicitations embarrassantes» que Sarkozy vous a fait adresser à un homme que la majorité des ivoiriens ne veulent ni aujourd'hui, ni demain, ni après-demain.

Président Obama, ce n'est pas par xénophobie que les Ivoiriens refusent Alassane Dramane, mais c'est parce que le peuple Ivoirien, qui est un peuple de Paix, dit NON aux coups d'Etats armés dont seul Alassane Dramane a la culture et les secrets. Si son premier coup d'Etat en Côte d'Ivoire contre le Président Bedié en 1999 (attribué stratégiquement au Général Guéi ), a été plus discret et raisonnablement plus humain, les suivants par contre on fait couler assez de sang des ivoiriens.

Ce n'est pas non plus par mépris pour les gens du nord de la Côte d'Ivoire que la majorité des Ivoiriens ne veulent pas voir cet homme au pouvoir dans ce pays! Non, Président Obama! Avant l'arrivée d'Alassane Dramane en Côte d'Ivoire, il n'y a jamais eu de problème nord-sud en Côte d'Ivoire, ni de problème musulman-chretiens en Côte d'Ivoire!

Président Obama, je me rappelle que dans mon enfance, nous les non-musulmans, recevions de la nourriture de la part des musulmans du quartier pendant les fêtes de Ramadan et de Tabasky, et en retour pendant les fêtes chrétiennes, ma mère me faisait faire le tour du quartier pour apporter de la nourriture aux musulmans du quartier. Les soutiens pendant les moments difficiles entre ivoiriens du nord, du centre, du sud, de l'ouest et de l'est sont de coutume en Côte d'Ivoire.
C'est dans cette harmonie multi-ethnique, multi-culturelle et multi-religieuse que nous avons vécus, grandis, jusqu'à ce qu'en 1989, M. Alassane Dramane ne vienne inventer son projet de carte de séjour, produit de son fameux doctorat en sciences économique pour lequel l'on nous a longtemps martelé l'esprit.

President Obama, la Côte d'Ivoire est un pays d'Hospitalité et le nombre d'étrangers dans ce pays témoigne de la véracité de cette affirmation.
A moins qu'on soit de mauvaise foi et d'une ingratitude maladive, les étrangers en Côte d'Ivoire peuvent vous témoigner de l'accueil dont ils sont l’objet dans notre pays, depuis l'indépendance qui nous a été provisoirement octroyé sous condition d’ailleurs en 1960.

Vous savez autant que moi qu'un étranger ne peut prospérer dans un pays, si les lois et les habitants de ce pays n'en donnent pas l'occasion.

Je dirai donc, que les Burkinabé planteurs de cacao ou de café en Côte d'Ivoire ne sont pas devenus planteurs dès leur arrivée en Côte d'Ivoire. Ils ont d'abord été hébergés par des Ivoiriens, qui leur ont permis de travailler comme employés et leur ont permis de manger des produits agricoles, produits avant leur arrivée par leurs tuteurs ivoiriens.

Chez moi au centre de la Côte d'Ivoire, tous les bras valides sont allés en exode vers l'Ouest de la Côte d'Ivoire pour cultiver le cacao et le café.
Que personne ne me dise donc que sans les Burkinabé, il n'aurait pas de plantation de café et de cacao en Côte d'Ivoire.

Maintenant, si vous voulez naturaliser 4 millions de Burkinabé et plusieurs autres millions d'étrangers en Côte d'Ivoire, à travers un pouvoir fictif que vous avez fabriqué via Ouattara depuis 1989 au FMI, pour garantir une quelconque production de cacao et de café, alors sachez cher Président Obama, qu'on ne fait pas de «calcul mental rapide» sur un pays aussi complexe que la Côte d'Ivoire.
Surtout, n'utilisez pas l'argument de Démocratie, parce que la Démocratie, ce n'est pas:

1. Former une armée rebelle au Burkina Faso.
2. Réveiller les Ivoiriens en pleine nuit pour les égorger.
3. Applaudir les rebelles, parce qu'ils sont contre Gbagbo le nationaliste assoiffé de souveraineté.
4. Imposer comme premier ministre, un ancien étudiant qui a abandonné ses études pour aller apprendre dans un pays voisin, comment tuer ses compatriotes.
5. Distraire tout un pays par des soi-disants médiations et profiter pour blanchir des tueurs.
6. Conserver un pays coupé en deux pour y organiser des élections déséquilibrées.
7. Opérer des bourrages d'urnes puis crier dans un hôtel, «j'ai gagné», à la grande satisfaction de tous les rebelles réunis pour fêter la fraude, la tricherie et les tueries.

Cette force que vous déployez aujourd'hui pour vouloir déloger un Président démocratiquement, légalement et légitimement élu par son peuple qui se croyait naïvement souverain, pourquoi vous ne l'avez pas utilisé pour déloger ces mêmes rebelles en 2002 ? Certes, vous n'étiez pas encore au pouvoir, mais la grande puissance Americaine, amoureuse de démocratie et de droits de l'homme existait...

Pourquoi n'avez-vous pas utilisé cette force pour ne serait-ce que condamner ces tueries des rebelles à la solde de M. Ouattara en 2002 ?

Pourquoi n'avez-vous pas utilisé cette force pour réunifier sincèrement la Côte d'Ivoire avant de parler d'élections présidentielles ?

Pourquoi les rebelles tueurs d'ivoiriens, peuvent-ils voyager librement en Occident tandis que leurs victimes se voient condamnées de façon si organisée et si «internationale» ?

La soi-disant «tricherie» de Gbagbo se condamne si vigoureusement tandis que les TUERIE d'Alassane Dramane sont embrassées, encouragées et entretenues... A quel but?
Au but d'une démocratie cacaoyère? Une démocratie pétrolière? Ou bien les deux à la fois?

Vous aviez, pour ainsi dire, la force de déloger les mauvais grains en Afrique alors que vous fermez les yeux sur des Présidents qui font 5, 6, 7 mandats voire plus, dans la souffrance criante de leur peuple!

Des Présidents qui ont tué pour s'installer ne sont pas délogés par vos forces, mais vous voulez déloger par la force Laurent Gbagbo, un Démocrate qui a appris aux Ivoiriens l'adversité politique dans la légalité? Vous me faites douter de tout ce que j'ai appris en Histoire depuis mon jeune âge...

Vous voulez déloger Laurent Gbagbo, un politicien Africain qui a fait plus de 30 ans dans l'opposition sans prendre un pistolet ni tuer un seul de ses adversaires politiques?

Pourquoi?

1. Parce qu'il ne dit pas «OUI Maître» à tout?
2. Parce qu'il s'est trompé de prendre des rebelles dans son gouvernement?
3. Parce qu'il a accepté de dialoguer avec ceux qui en voulaient à sa vie?
4. Parce qu'il a accepté d'aller aux élections bien que les rebelles n'aient jamais accepté de désarmer?
5. Ou alors, parce qu'il a gagné les élections présidentielles du 28 Novembre 2010 selon les résultats définitifs proclamés par le Conseil Constitutionnel Ivoirien, qui a su être vigilant sur les fraudes grossières, orchestrées au Nord de la Côte d'Ivoire par les rebelles armés de M. Alassane Dramane Ouattara, candidat perdant de ces élections?

Président Obama, je vous informe que pour la Côte d'Ivoire, "Seul un discours public plus mesuré et honnête peut nous aider à faire face à nos difficultés, en tant que pays, d'une façon qui rendra (les victimes) fières". Répétant ici votre phrase prononcée pendant votre discours d'hommage au six Americain tués par fusillade le 8 janvier 2011, je fais tout de même allusion ici, aux victimes de la rébellion armé et électorale pour la cause d'Alassane Dramane Ouattara en Côte d'Ivoire depuis 2002 jusqu'à aujourd'hui.

Ces victimes qui pour ma part méritent autant d'émotions que celles que vous avez suscitées ce 12 Janvier 2011 pour vos six compatriotes, injustement abattus par cet homme de 22 ans.

Je demande d'ailleurs à tout ceux qui vont lire cette lettre Ouverte d'observer une minute de silence en hommage à vos compatriotes Americains et particulièrement à cette fillette de 9 ans, ainsi qu'à toutes les victimes ivoiriennes tombées sous les balles de la rébellion armée et électorale de M. Ouattara Dramane, avant de continuer cette lecture.
Je souhaiterais aussi que vous fassiez tout ce qui est en votre possibilité pour éteindre le feu que vous avez aidé Sarkozy à allumer en Côte d'Ivoire, au Golf Hôtel, ce 02 Décembre 2010, dans le rêve de voir Alassane Dramane Ouattara aux commandes de cette «nouvelle Côte d'Ivoire» dont vous rêvez tant.
Cette «nouvelle Côte d'Ivoire» où vous pourrez naturaliser qui vous voulez, pour produire autant de cacao et de café comme vous voulez, et pour exploiter le pétrole et le diamant ivoiriens comme vous l’entendez.
Président Obama, je vois à mon petit niveau, que vous n'avez pas prévu dans ce schéma de «design» de la «nouvelle côte d'Ivoire», la résistance ivoirienne qui a même un caractère historique!

NB: Je vous informe donc qu'en Côte d'Ivoire, autant la jeunesse est prête à se battre les mains nues, face à des chars et obus, autant les femmes sont prêtes à aller se battre toutes nues... Et si jamais vos forces prévues pour déloger Gbagbo devraient faire face à une jeunesse aux mains nues et à des femmes toutes nues, croyez-moi, vous risquez de vous retrouver avec un «pays-cimetière» où même le cacao et le café deviendraient des produits de cimetière, difficilement consommables.
En bon entendeur, tous mes respects !

Président Obama, avec TOUT le RESPECT que je vous dois, en tant que citoyenne ordinaire de la Côte d'Ivoire, du Danemark (je ne cherche pas à être plus Danoise que les Danois au Danemark, heureusement) et du monde, je vous demande enfin, de faire preuve de grandeur, d'être un homme sensible à la chose humaine et de demander à Choi de donner l'ordre à ses soldats onusiens, de cesser d'armer les rebelles ivoiriens dans l'objectif d'une guerre qui n'arrange personne.
• Qu'ils cessent aussi de provoquer le peuple ivoirien et l'armée ivoirienne dans l'intention d'obtenir une guerre que vos médias vont se presser de qualifier de «guerre civile», alors qu’il n'en est pas question. Une guerre internationale dont les acteurs guerriers sont internationaux, n'est pas une guerre civile...
• Qu'ils cessent de tirer sur le peuple ivoirien afin de trouver des arguments pour accuser Gbagbo de crimes qu'il n'a jamais commis.

• L'ONU est supposée faire la PAIX et NON la GUERRE que ses soldats sont en train de faire en ce moment en Côte d'Ivoire.

• Dites enfin à Sarkozy que les Ivoiriens sont fatigués de la guerre que la France nous impose depuis 2002 en se cachant maladroitement derrière des rebelles piégés par la pauvreté financière, mentale et intellectuelle.

Je termine pour vous dire qu'en Côte d'Ivoire, nous voulons remplacer la chaine de l'ESCLAVAGE par la chaine de la SOLIDARITE et de la PAIX.
Nous voulons remplacer la chaine de l'ESCLAVAGE par la chaine de la SOUVERAINETE.

Nous voulons vous rappeler que nous sommes un pays d'Hospitalité, avec plus de 26% d'étrangers et non un pays de xénophobes, comme la machine de diffamation et d'intoxication d'Alassane Dramane vous fait croire.

Enfin, comme vous l'avez souhaité pour cette fillette Americaine de 9 ans pendant votre discours d'hommage ce 12 janvier 2011, nous voulons qu'en Côte d'Ivoire, les enfants puissent sauter dans la joie dans les flaques d'eau, aussi bien sur la terre comme au ciel, selon la volonté de Dieu, car autant «in God you trust in America», «in God we trust in Côte d’Ivoire».

Président Obama, veuillez recevoir ici, l'expression de mon profond Respect de citoyenne ordinaire.
God Bless you so much!

Rosalie Kouamé «Roska»
Ingénieur en Management
Présidente Fondatrice - Fondation Roska
roska_net@hotmail.com roska_net@yahoo.com