LETTRE AUX IVOIRIENS: IL EST TEMPS DE DIRE ‘NON’

Le 18 janvier 2012 par Correspondance particulière - La lutte pour toute indépendance est une longue, périlleuse et difficile route. Cependant, lorsqu’un individu ou un peuple est

Le 18 janvier 2012 par Correspondance particulière - La lutte pour toute indépendance est une longue, périlleuse et difficile route. Cependant, lorsqu’un individu ou un peuple est

déterminé et mentalement affranchi, rien au monde ne peut arrêter le processus conduisant vers cette aspiration naturelle. Cet accomplissement ou ce droit, l’Ivoirien doit y aspirer. L’Ivoirien n’est pas un ‘sous-homme’. C’est pour cela qu'à travers les prochaines lignes, nous invitons l’Ivoirien à se prendre en charge. Nous devons arrêter de pleurer; il est temps de réfléchir pour conduire la lutte pour notre liberté, notre dignité et pour notre indépendance tout court. En clair, le temps du blues est terminé. Pour notre terre, pour tous ses habitants et pour ne point vivre inutilement, agissons.
La Côte d’Ivoire, notre terre est victime de ses richesses diverses et de ce que son premier président Houphouët Boigny a fait d’elle en l’impliquant dans plusieurs conflits de la sous-région. Ici, nous tenons à préciser que nous n’allons pas débattre du volet de notre adresse qui concerne Houphouët ; nous réservons cette partie pour une autre occasion. Bien, nous osons croire que tous les Ivoiriens sont au parfum des profondes raisons qui justifient le chaos dans lequel est plongée notre partie. Ainsi donc, partant de ce postulat, une fois encore, nous n’irons pas retracer le ‘pourquoi’ et le ‘comment’ de ce à quoi nous assistons aujourd’hui chez nous, en Côte d’Ivoire. Un seul fait s’impose à nous : nous sommes assiégés par des forces ennemies à notre terre, que faisons-nous pour s’en débarrasser ? Voici le débat qui, pour nous, devrait nous intéresser, toutes et tous. Nous ne prétendons point détenir la vérité absolue, mais nous disons que « le feu étant à la maison», nous devons chercher à l’éteindre. Et, pour y arriver, nous disons qu’il faut éviter ‘les peaux de bananes’ qui nous ridiculisent, la guerre fratricide pour un leadership creux qui nous renvoie dans la période ‘des grilleurs d’arachide’. Notre souci majeur aujourd’hui devrait et doit être : arracher notre patrie, par tous les moyens possibles, aux forces qui sont en train d’annihiler notre existence dans ses profondeurs premières. Il faut absolument éviter ‘le m’as-tu vu’ ou encore ‘le après moi, c’est moi’. Car, cela ne mène à rien. Bien au contraire, cela nous tourne en rond et nous perdons l’essentiel de vue. Des nominations farfelues aux seuls objectifs de diviser davantage ne doivent pas nous trahir et nous faire endormir. Nous devons être prompts et vigilants à tout moment pour l’action.
Aux leaders, nous conseillons la mesure et la modestie, voire l’humilité. Un leader est celui qui sait ‘encaisser’ et ‘pardonner’. C’est aussi quelqu’un qui sait écouter son entourage. Il doit savoir utiliser l’intelligentsia dont il dispose, il ne lui fait pas la guerre, une guerre inutile, une guerre sans lendemain qui affaiblit toute entreprise conduisant à l’unisson des énergies nécessaires pour la reprise de notre patrie. En un mot, le leader est celui qui n’a rien à cirer avec ‘l’inutile’. Nous demandons donc aux leaders ou aux néo-leaders de cesser de perdre le temps à la base qui abat, en réalité, le gros lot du travail pour lequel, eux, les leaders, reçoivent d’énormes moissons qu’ils ne méritent pas et auxquelles ils ne rêveraient même pas tout le long de leur existence avant leur promotion hallucinante. Que ces leaders ou néo-leaders apprennent, une fois pour le reste de leur vie, qu’ils ne sont pas forcement les meilleurs des groupes aux destinées desquels ils président. Ils sont acceptés parce que notre société a ainsi décidé. Très souvent, la médiocrité est célébrée au détriment des illuminés ou des éclaireurs qui sont légion. Ceci, parce que la tête de la cité, parfois, voit en ces illuminés une menace. Disons que la tête de la cité développe une paranoïa injustifiée à l’égard des illuminés. C’est alors ce fait qui explique les nominations à la ‘on s’en fout la mort’ au devant des groupes. Que les néo-leaders et les leaders qui mangent seuls lorsque ça marche, reviennent sur terre et apprennent à être les humains qu’ils furent avant leur projection vertigineuse et inattendue au devant des scènes qu’ils ne savent ni lire, ni analyser, ni comprendre et donc ne représentent pas en réalité.
Au lieu de nous perdre dans ‘l’inutile’ (nous parlons comme le Pr Léandre Sahiri, in L’Inutile), nous disons : « unissons nos forces, soyons modestes et la libération de notre pays s’effectuera » sans trop de problèmes. Sinon, à l’état actuel des choses, nous constituons, nous-mêmes, le premier problème qui ne fait pas basculer le tyran burkinabé et ses assassins imposés à nous par Sarkozy, Obama et leurs alliés à nous. Nous sommes des ‘orphelins’, battons-nous donc avec nos propres moyens pour arriver à bout du tyran Dramane Ouattara. Les fissures dans nos rangs n’ont qu’un seul bénéficiaire : le burkinabé Dramane Ouattara. De l’extérieur comme de l’intérieur, nous disons que seule notre union fera partir Dramane de la Côte d’Ivoire comme il y est arrivé. Aux nombreux leaders refugiés en Afrique et ailleurs, nous demandons de fermer le caquet un peu et de penser aux actions à poser pour réellement libérer notre Eburnie envahie par les forces nuisibles occidentales et les mafieux. Trop parler « c’est maladie », nous dit la chanson. Arrêtez donc refugiés ivoiriens de trop parler. Agissons plutôt.
Enfin, Ivoirienne et Ivoirien, ton pays brûle, que fais-tu ? Vas-tu continuer dans ‘l’Inutile’ jusqu'à ce que tout t’échappe ? Vas-tu rester à implorer le miracle jérusalémite pour libérer ta nation ? Que chacun prenne ses responsabilités. Car, notre histoire est en train de se faire et individuellement, elle nous jugera.

Sylvain De Bogou, auteur de ‘Unfinished Symphony’