Les immixtions de la Françafrique en Côte d'Ivoire: ALI BONGO, INVITÉ À QUITTER LE POUVOIR AU GABON PAR L'UNION NATIONALE

Le 23 décembre 2010 par Autre presse - C’est la trame de la sortie politique de ce weeek end, de l’une des principales formations de l’opposition gabonaise, l’« Union Nationale », qui invite le chef de l’Etat gabonais à démissionner.

Ali Bongo, Président du Gabon.

Le 23 décembre 2010 par Autre presse - C’est la trame de la sortie politique de ce weeek end, de l’une des principales formations de l’opposition gabonaise, l’« Union Nationale », qui invite le chef de l’Etat gabonais à démissionner.

Invitation sous fond d’accusations d’usurpation à la tête du pays, qui intervient au lendemain de la diffusion sur la chaîne de télévision publique française, « France 2 », d’un documentaire sur les travers des réseaux « Françafrique ».
Un documentaire proposé en deux parties, respectivement intitulées, « raison d’Etat » ou cinquante ans de secret, et « l’argent roi ». Le centre d’intérêt de la dernière sortie en date de l’« Union Nationale », est la levée du voile par un conseiller « Afrique » du président français, Jacques Chirac, Michel Debonnecorse, sur la manipulation au bénéfice d’Ali Bongo Ondimba par les lobbies français, des résultats de la présidentielle du 30 août 2009 au Gabon, en inversant les scores entre le premier (André Mba Obame) crédité de 42% et le deuxième (Ali Bongo Ondimba) qui était crédité de 37%. Conséquence de ce tripatouillage au nom des intérêts supérieurs de la France, Ali Bongo Ondimba est proclamé vainqueur du scrutin, la rue gronde, des émeutes meurtrières son enregistrées dans la capitale économique, Port Gentil, et la France trinque, pour avoir fait passer en force son poulain. Par Delaeu, correspondant de « Koaci.com » à Libreville.

Vraisemblablement surpris par la gravité de ses propos, ou probablement au nom d’espèces sonnantes et trébuchantes, Michel Debonnecorse verse quelques jours plus tard dans des démentis, sans toute fois convaincre personne. Le politique français tente cette fois d’affirmer que les propos dont il est certes l’auteur, ne reflètent pas la profondeur de sa pensée, et qu’ils sont tout simplement le fruits de manipulation de l’équipe de montage. Comme si l’interventionnisme de la France dans le processus électorale en Afrique datait de l’arrivée controversée au pouvoir d’Ali Bongo Ondimba. Les travers de la « Françafrique » sur le quotidien des populations africaines frappent comme le nez sur le visage, et les immixtions dans la crise politique en côte d’ivoire, sont d’autant exemples de tentatives de garder la main sur les richesses du pays, par le biais de valets interposés, bref.
Outre cette invitation à quitter le pouvoir adressée à Ali Bongo Ondimba, l’« Union Nationale » qualifie de recul des libertés publiques et de confiscation du pouvoir, le projet de révision de la constitution actuellement entre les deux chambres du parlement. Dans ses récriminations, ce parti politique de l’opposition au Gabon, dénonce notamment les dispositions attribuant au chef de l’Etat, l’exclusivité des pouvoirs dans le domaine de la sécurité et de la défense, pouvant notamment se défaire de l’avis du parlement. Les mandats illimités et renouvelables à souhait, des présidents de la « cour constitutionnelle » et du « conseil national de la communication ». Le maintien de la vacuité des attributions du vice président de la république, ainsi que la désignation du président de la république, comme représentant du peuple devant la justice. La liste n’étant pas exhaustive.
Au delà de ces dénonciations, l’on reste dans l’attente qu’entend donner à sa sortie, l’« Union Nationale », dans la perspective du retour prochain de Paris en France, d’André Mba Obame, son secrétaire exécutif.
Notons que cette soudaine sortie de la France est loin d’être fortuite, elle vise simplement à vouloir maintenir à tous les prix ses intérêts au Gabon, au moment où Bongo-fils tente de diversifier ses partenaires en vue de son programme politique de Gabon Emargent. La France agite dont la menace de dévoiler les secrets d’Etat, si l’homme s’aventurait à persister dans son élan de se tourner vers l’Asie et l’Amérique Latine. Il n’y a donc pas lieu de suivre aveuglement ces agissements de Paris, dont la finalité n’est nullement d’aider les gabonais.

Koaci.com