Le monde des affaires en deuil ‘‘Kuyo Pipelines’’ décédé au Cameroun

La nouvelle du décès de Kuyo Kessié Jean, fondateur de «Kuyo pipelines», spécialisé dans la chaudronnerie et les pipelines, est tombée hier dans la matinée. C’est à l’hôpital de la garnison

Jean Kuyo dit Kuyo Pippeline.

La nouvelle du décès de Kuyo Kessié Jean, fondateur de «Kuyo pipelines», spécialisé dans la chaudronnerie et les pipelines, est tombée hier dans la matinée. C’est à l’hôpital de la garnison

militaire de Douala-Bonanjo, au Cameroun, qu’il est décédé suite à un arrêt cardio-vasculaire (AVC). Kuyo qu’on appelait aussi «l’Américain» (à cause de son look de dandy fait de boucle d’oreille, de collier et de barbe blanche) avait délocalisé une partie de ses affaires au Cameroun, précisément dans la cité balnéaire de Limbé, dans la région du littoral à cause de la grave crise postélectorale en Côte d’Ivoire. Son épouse qui était à ses côtés à Douala est encore sous le choc. En pleurs, elle nous a poliment demandé «de respecter la mémoire de son mari, car tout cela est encore très frais», avant de s’effondrer en larmes à l’autre bout du fil. De sources proches de l’hôpital et de la famille, pris d’un malaise à son hôtel dans la nuit de lundi à mardi, l’homme d’affaires ivoirien a été transféré d’urgence à l’hôpital militaire de Douala-Bonanjo. Les soins intensifs qu’il a reçus dans cet hôpital n’ont pu lui sauver la vie. Jean Késsié Kuyo avait délocalisé une partie de ses affaires au pays de Paul Biya où il s’est très vite imposé par la qualité de ses réalisations. Le défunt devrait, selon ses proches, échanger ce jeudi une délégation d’hommes d’affaires indiens qui avaient effectué le déplacement à Douala pour le rencontrer. Sous le régime Laurent Gbagbo, qui a fait de la promotion des compétences nationales son cheval de bataille, «Kuyo Pipelines» s’est vu confier le développement de ses activités à travers la construction du pipeline gazier Abidjan-Bouaké. Bon vivant, il avait en son temps fondé la superbe boite de nuit «Le Cristal» situé à la gare de Bassam, route du Centre hospitalier universitaire à Treichville (Chu). Son corps sera transféré le 10 février à Abidjan ; l’ambassade de Côte d’Ivoire s’attèle à ce que cela se passe dans de bonnes conditions
Marc Blanchard K au Cameroun

Le Nouveau Courrier-8/2/2012