La Grande interview /Pr Ouegnin, président de EDS, depuis La Haye : « La Côte d’Ivoire a eu la chance d’avoir un grand homme comme le Président Laurent Gbagbo » (2e partie)

Par LGTV - La Grande interview /Pr Ouegnin, président de EDS, depuis La Haye « La Côte d’Ivoire a eu la chance d’avoir un grand homme comme le Président Laurent Gbagbo » (2e partie)

La Grande interview. Pr Ouegnin, président de EDS, sur LGTV émission "Bayeto on Air". Capture d'écran.

(Deuxième partie, suite et fin) …Et je dis même que le Président une fois rentré chez lui à Abidjan, il sera le premier à tendre la main à ses adversaires. Il est resté fidèle à sa philosophie politique de « asseyons-nous pour discuter ».

Il va les inviter autour de lui à s’asseoir et discuter. Et nous sommes fiers de mener le combat qu’il mène.

Vous qui avez aussi fait la prison, le voir derrière les vitres avec les mouvements qu’il vous faisait, la chaleur qu’il vous montrait, quel effet ça vous fait ? De la visite en prison à aujourd’hui derrière les vitres, avez-vous perçu quelque chose vous qui avez aussi fait la prison ?

Vous savez le Président est un grand homme et les grands hommes on les apprécie toujours dans les difficultés. Je l’ai vu en prison et je l’ai vu ce matin encore à la cour. Le Président Gbagbo avec son sourire et ses gestes incarne la sérénité, et cette sérénité il nous la communique nous qui sont sommes crispés en allant le voir. Il nous donne du courage et nous l’apprécions beaucoup plus.

Et votre frère et cher collègue Charles Blé Goudé ?

Oui je crois que le Ministre Blé Goudé est tout aussi serein. Vous savez quand on mène le combat qu’ils mènent, on est obligé d’avoir une grande dose de sérénité.
Et le Président Gbagbo et le Ministre Blé Goudé nous communiquent cette sérénité là.
Et je pense que la Côte d’Ivoire a eu la chance d’avoir un grand homme comme le Président Laurent Gbagbo. Et je le dis avec une profonde conviction.

Revenons à la politique en Côte d’Ivoire. Si le gouvernement ivoirien n’est pas prêt à accepter cette nouvelle CEI que vous appelez, qu’est ce qu’on fait ? Qu’est ce que EDS fait ? Qu’est ce que les différents partis politiques font ?

C’est une très bonne question. Nous avons tous été surpris lorsque le chef de l’Etat, monsieur Ouattara, le 6 août dernier dans son adresse à la nation a évoqué la libération des prisonniers politiques. Il a parlé pour la première fois de la reforme de la commission électorale indépendante.
Et le fait de l’évoquer pour les prochaines élections conformément à l’arrêt à la cour africaine des droits de l’homme., il reconnaissait que la CEI actuelle était caduque et forclose depuis novembre 2017. C’est la première fois qu’il reconnaissait cela.

Nous attendons donc tous à ce qu’il nous appelle à la table de négociations pour parler de cette question. Nous sommes des démocrates. Nous n’avons pas la science infuse, mais il faut qu’on s’asseye pour discuter afin d’élaborer quelque chose pour que nous ayons des élections crédibles.
Et on nous dit maintenant que ce n’est pas pour maintenant, mais pour les élections présidentielles.
Ça veut dire que les élections locales passeraient, il va nous dire que c’est pour les élections de 2035.
On est en droit de douter.

Ce qui est sûr c’est que nous irons jusqu’au bout, et nous exigerons la reforme de la CEI.
Nous le disons avec tellement de conviction car nous savons que nous sommes majoritaires.
Ils refusent la reforme de la CEI maintenant parce qu’ils savent qu’ils sont minoritaires.
Nous allons revenir au pouvoir avec le peuple de Côte d’Ivoire car nous savons que le peuple de Côte d’Ivoire est avec nous. Et ils le savent c’est pourquoi ils refusent la reforme maintenant.
Mais nous allons aller jusqu’au bout car nous sommes des démocrates et nous utiliserons tous les moyens démocratiques pour obtenir cette reforme.

Vous étiez à Paris, aujourd’hui vous êtes à la Haye où vous venez de terminer le procès de Laurent Gbagbo. Y a-t-il un calendrier en vue ?

J’ai quelques rendez-vous que je ne peux pas tout dévoiler. Mais une chose est sûre, je mènerai jusqu’au bout le combat de la reforme de la CEI.

Et vous êtes soutenus dans ce combat ?

Oui tous les ivoiriens nous soutiennent, le peuple nous soutien car c’est pour le peuple que nous travaillons.

Avant de vous laisser partir, pouvez-vous nous dire un petit mot sur la rhétorique de l’accusation dont les obus à Abobo semblaient passer de cour en cour pour chercher des djoulas. Que vous inspirent de telles âneries ?

Tout à l’heure je vous disais que c’étaient des contre-vérités. Alors que la vérité est belle, plus belle quand elle est nue. Et quand on voit le mensonge, on se rend compte que le Président Gbagbo a été victime d’une grave injustice.

C’est ce qui me conforte dans l’idée que très rapidement nous allons repartir avec le Président Laurent Gbagbo en Côte d’Ivoire.

Je suis optimiste, je veux que les ivoiriens soient optimistes, je veux que les africains soient optimistes. Le mensonge court vite mais la vérité le rattrape toujours, et c’est ce qui est en train de se passer aujourd’hui. Comme vous-même l’avez dit, les propos du procureur sont de la science-fiction. Et ça me rend encore plus optimiste.

Et nous croyons que vous avez élevé à un niveau plus élevé la mobilisation !

Je crois aussi qu’en novembre, nous reviendrons ici et nous montrerons une nouvelle fois notre soutien à Gbagbo.
Merci pour votre optimisme. Bayeto on air vous remercie.

Merci pour votre disponibilité d’avoir accepté de nous recevoir et nous parler pour le bien de nos auditeurs. Bon retour, bon agenda, et bon calendrier.

Propos retranscris par Marienta (IvoireBusiness).

Suivre intégralité de l’interview au lien suivant….https://www.facebook.com/presidiumEDS/videos/2246112228951311/?hc_ref=AR...