La communauté Internationale face à la résolution des crises : Côte d’Ivoire/ Syrie, un cas révoltant de deux poids deux mesures

Le 01 juin 2012 par Correspondance particulière - Au prétexte de vouloir protéger les populations civiles contre les armes lourdes du Président Gbagbo, Nicolas Sarkozy et les nations unies ont réussi un exploit historique de la destruction de la Cote d’Ivoire. Le 11

Bachar el Assad.

Le 01 juin 2012 par Correspondance particulière - Au prétexte de vouloir protéger les populations civiles contre les armes lourdes du Président Gbagbo, Nicolas Sarkozy et les nations unies ont réussi un exploit historique de la destruction de la Cote d’Ivoire. Le 11

Avril 2011 aura consacré la victoire des alliés occidentaux, victoire qui constitue sans aucun doute un avertissement fort à l’endroit des dirigeants capricieux de la trempe de Gbagbo. Un état de fait que M. Nicolas Sarkozy traduira dans un discours aux relents arrogants aux heures chaudes de la chute du Président Gbagbo. Pendant ce temps en Syrie, dans l’univers bouillonnant du monde Arabe, Bashar al-Assad multiplie les offensives contre une opposition forcée à l’exercice des armes de guerre. La population est massacrée à l’arme lourde et la communauté internationale reste muette sans qu’elle ne soit touchée dans sa fibre humanitaire. A ce jour, les rapports des nations unies font état de plus de 18700 personnes tuées. Un véritable imbroglio que tente de dissiper le conseil de sécurité visiblement divisé par les reflexes des intérêts. La rhétorique des armes lourdes jadis utilisée contre le Président Gbagbo devient du coup inapplicable à M. Bashar al Assad. Même si la Russie qui jusque-là, était restée hésitante, vient de joindre sa voix à celles de ses partenaires pour dénoncer une autre vague de tuerie qui a fait 108 morts dont 32 enfants, elle est moins pour une opération militaire d’envergure en Syrie. La Chine, à son corps défendant et par loyauté, a invité à un arrêt des hostilités. Mais malgré le tollé international qu’ont provoqué les tueries de cette dernière semaine, les gendarmes du monde qui ont mis fin au régime de Président Gbagbo n’ont nullement eu l’intention d’engager une aventure d’éclats à l’image de la Cote d’Ivoire et de la Lybie. Pour preuve Catherine Ashton, leader de la diplomatie européenne, horrifiée par les massacres de Houla s’est bornée à condamner encore ces exactions avec la dernière énergie. Le pays d’Obama s’est quant à lui refusé tout commentaires. Pourtant en Cote d’Ivoire, les nations unies avec à leur tête la force Licorne, ont endeuillé et traumatisé une population qu’elles étaient censées protéger. Mission bien accomplie! Laurent Gbagbo séjourne désormais à la Haye et ses partisans régulièrement traqués. Pendant ce temps, Bashar al-Assad et son gouvernement exercent les pires exactions sur les populations civiles. M. Nicolas Sarkozy aurait été l’homme de la situation s’il n’avait pas été brutalement mais démocratiquement éjecté du pouvoir. En entendant donc de trouver un compromis sur les armes lourdes de Bashar al-Assad, les nations unies peuvent se féliciter d’avoir court-circuité le rêve panafricain du prisonnier le plus célèbre de la planète.

Une contribution de Zio Douto Faustin