L’Angola dément envoyer des mercenaires en Côte d'Ivoire

Le 27 décembre 2010 par Afp - L'Angola a démenti dimanche envoyer des mercenaires en Côte d'Ivoire soutenir Laurent Gbagbo et accuse la communauté internationale de pousser le pays à la guerre en voulant chasser le président sortant

Le Président angolais José Eduardo Dos Santos.

Le 27 décembre 2010 par Afp - L'Angola a démenti dimanche envoyer des mercenaires en Côte d'Ivoire soutenir Laurent Gbagbo et accuse la communauté internationale de pousser le pays à la guerre en voulant chasser le président sortant

du pouvoir. "Le gouvernement angolais dénonce vigoureusement la campagne de dénigrement selon laquelle des mercenaires ou soldats angolais ont été vus en Côte d'Ivoire", déclare un communiqué sur la crise dans ce pays d'Afrique occidentale, cité par l'agence officielle Angop. "Le gouvernement angolais constate avec beaucoup d'appréhension le fait que toutes les mesures prises jusqu'à présent par la communauté internationale conduisent la Côte d'Ivoire inévitablement à la guerre", ajoute le texte critiquant les mesures d'isolement prises pour que M. Gbagbo cède la présidence à son rival Alassane Ouattara à l'issue des élections du 28 novembre. Alain Le Roy, chef des opérations de maintien de la paix de l'ONU, avait déclaré la semaine dernière que l'Onuci, la force des Nations unies en Côte d'Ivoire, "a pu vérifier que parmi les éléments qui travaillent avec le camp Gbagbo il y a quelques mercenaires, quelques dizaines". Des diplomates ont ajouté que les mercenaires semblaient venir du Liberia et d'Angola. "A ce propos, l'Exécutif angolais considère que ces fausses informations s'inscrivent dans l'habituelle stratégie d'ingérence extérieure dans les affaires du continent, visant à dénigrer leurs dirigeants et institutions, et manipuler davantage l´opinion publique pour justifier l'inévitabilité de la guerre", ajoute le communiqué gouvernemental. L'Angola est un des rares pays à faire preuve d'un certain soutien à Laurent Gbagbo après que l'ONU et l'Union africaine notamment eurent déclaré l'ancien Premier ministre Ouatarra vainqueur du second tour de la présidentielle du 28 novembre. Lors de la prestation de serment de M. Gbagbo le 4 décembre, l'ambassadeur d'Angola était un des rares à ne pas boycotter la cérémonie. Deux jours plus tard, le président angolais Jose Eduardo dos Santos avait rencontré le représentant de M. Gbagbo à Luanda. Angop ajoute que le gouvernement angolais souhaite "un règlement pacifique et négocié" à la crise ivoirienne. L'organisation des pays d'Afrique de l'Ouest envoie mardi une délégation de la dernière chance à Abidjan. Elle a menacé la semaine dernière le dirigeant sortant de recourir à la force s'il ne cèdait pas le pouvoir à son rival.