Ivoiriens réfugiés au Ghana : 15 décès enregistrés

Publié le mardi 26 juillet 2011 | Notre Voie - La vie devient de plus en plus pénible pour les Ivoiriens qui ont fui les exactions du pouvoir Ouattara pour se réfugier au Ghana. Selon

Ivoiriens sur le chemin de l'exil.

Publié le mardi 26 juillet 2011 | Notre Voie - La vie devient de plus en plus pénible pour les Ivoiriens qui ont fui les exactions du pouvoir Ouattara pour se réfugier au Ghana. Selon

Yaké Evariste, membre de la galaxie patriotique et actuel président du Comité National de la Réconciliation et le Retour des Réfugiés Ivoiriens en Côte d’Ivoire (CN3RICI), que nous avons joint par téléphone, le samedi 16 juillet dernier, la situation s’aggrave au fil du temps. Ce qui a certainement poussé certaines jeunes Ivoiriennes à la prostitution. Il a annoncé le décès de 15 personnes faute de moyens financiers. «Nous vivons ici dans des conditions difficiles. Plusieurs personnes croupissent sous le poids des maladies. Nous avons déjà enregistré 15 cas de décès. Le bilan risque de s’alourdir si rien n’est fait pour nous », a-t-il expliqué. Pour Evariste Yaké, le souhait le plus ardent des réfugiés ivoiriens au Ghana, c’est leur retour dans leur pays d’origine. C’est à cela que s’attèle le comité (CN3RICI) qu’il dirige. Ainsi, avec le soutien de l’ambassadeur de la Côte d’Ivoire au Ghana, SEM. Ehui Koutouan Bernard, il a effectué une série de tournées dans des localités ghanéennes où sont logés les Ivoiriens. A savoir, Accra, Eloubo, Affing, Takouradi et Kassoa. «Nous nous battons pour le bien-être des réfugiés ivoirien, et surtout pour leur retour. Par ailleurs, c’est avec le cœur affligé que nous regardons nos sœurs s’adonner à la prostitution. Je pense que si elles étaient au pays, certaines ne pratiqueraient pas le plus vieux métier du monde », a-t-il soutenu. Evariste Yaké n’a pas manqué de rendre un vibrant hommage à l’ex-président de la Cour suprême, Tia Koné qui, selon lui, ne ménage aucun effort pour assister les jeunes ressortissants ivoiriens réfugiés au Ghana. Concernant la réconciliation, il a indiqué qu’il est difficile de réconcilier les Ivoiriens parce qu’il y a parmi eux des extrémistes. A la question de savoir son point de vue sur des rumeurs qui font état de ce qu’il se serait allié au camp Ouattara, il a démenti ces accusations en ces termes : «Je suis sorti de l’UDPCI pour soutenir le président Laurent Gbagbo. Cela m’a coûté cher car ma voiture a été incendiée à Man au cours d’une manifestation de protestation du RHDP. Je suis donc un ‘’Gbagboïste’’ ou partisan de LMP, mais je ne suis pas un militant du FPI. Je demeure l’un des adeptes des idéaux du président Laurent Gbagbo. Depuis la capitale ghanéenne (Accra) où je suis réfugié, je me bats pour sa libération et celle de tous ceux qui ont été incarcérés. Aujourd’hui, c’est Alassane Ouattara qui est au pouvoir. Nous devons accorder nos violons afin que notre pays retrouve sa place dans le concert des Nations. C’est donc ensemble que nous reconstruirons notre pays. Je demeure alors un patriote et je demande aux Ivoiriens de se pardonner. Je demande aussi au président Ouattara de tendre la main à ses compatriotes». Notre interlocuteur a aussi démenti des rumeurs de rébellion ou de coup d’Etat distillées ça et là. «Nous avons appris qu’un coup d’Etat serait en préparation ici au Ghana. Il n’en est rien. Les Ivoiriens sont plutôt préoccupés par leur retour en Côte d’Ivoire», a-t-il expliqué.

Une correspondance particulière de Henri Medi