Interview avec… Asse Alafé, DG de L’Intelligent d’Abidjan et Pdt de la FOPPADIA : “Nous allons organiser un colloque sur la réconciliation”

Publié le lundi 25 juillet 2011 | Le Mandat - Assé Alafé Wakili, journaliste professionnel, Consultant et DG de l’Intelligent d’Abidjan, passe pour être un modèle pour la jeunesse

et dans le milieu de la presse en particulier. Elu récemment président du Conseil d’Administration de la Fondation politique pour la paix, le développement et l’intégration en Afrique, il a accepte à travers cet entretien, de partager son expérience avec la jeune génération de journalistes.

Publié le lundi 25 juillet 2011 | Le Mandat - Assé Alafé Wakili, journaliste professionnel, Consultant et DG de l’Intelligent d’Abidjan, passe pour être un modèle pour la jeunesse

et dans le milieu de la presse en particulier. Elu récemment président du Conseil d’Administration de la Fondation politique pour la paix, le développement et l’intégration en Afrique, il a accepte à travers cet entretien, de partager son expérience avec la jeune génération de journalistes.

Quel a été le parcours du journaliste Assé Alafé Wakili, aujourd’hui directeur d’une entreprise de presse ?

Le parcours n’a pas été facile. J’ai démarré avec Yao Noël à l’époque, avec « Réveil Hebdo », il m’a fait confiance. Les débuts n’ont pas du tout été faciles mais, comme il y avait la volonté, la détermination et l’envie d’être journaliste, l’équipe rédactionnelle qu’il avait s’est mise au travail pour avancer.

Quelles sont les étapes que vous avez franchies ?

J’ai passé toutes les étapes, journaliste, chef de service, secrétaire général, rédacteur en chef.

De tous ces parcours, quel est le journal qui vous a le plus marqué ?

Chaque journal m’a marqué à sa façon. Aujourd’hui celui qui me marque le plus c’est bien « L’Intelligent d’Abidjan »

Pourquoi ce nom, « L’Intelligent d’Abidjan » ?

Comme il est écrit dans l’énoncé du journal, moi j’ai rêvé d’un quotidien dans lequel tout le monde se reconnait et se retrouve facilement, ouvert à tous et qui rassemble. Un journal où tout le monde peut parler et avoir droit à la parole. J’en rêvais et je pense que je n’étais pas le seul à en rêver. D’autres personnes voulaient partager ce rêve là avec moi. C’est-à-dire avoir un journal pluriel et ouvert, qui favorise les débats d’idée, avant-gardiste, qui a des informations crédibles et intéressantes. D’où l’énoncé « Le journal dont vous avez rêvé »

Oui, pourquoi le nom « L’Intelligent d’Abidjan » ?

Oui, pour dire que nous nous lançons un défi, celui d’être intelligent. A savoir, écrire des choses intéressantes et excellentes. Donc, «L’Intelligent d’Abidjan » c’est un défi lancé à nous même et aux autres. Nous nous donnons cette rigueur là de tenir et de résister. Et, aussi « L’Intelligent d’Abidjan » par provocation. Oui, j’ai fais exprès, j’ai voulu provoquer. Le panafricain, « Jeune Afrique » s’appelait à l’époque, « Jeune Afrique l’Intelligent » et finalement ils y ont renoncé. Nous avons finalement conservé seul le nom et cela nous a fait des émules à Dakar (Sénégal) et un peu partout !

Sur le plan national vous avez glané des lauriers…

C’est vrai nous avons reçu beaucoup de prix. Notamment celui de l’Olped, du Cnp, le prix de certains promoteurs privés qui nous ont récompensés pour le travail remarquable que nous faisons.

Est-ce qu’en retour l’équilibre de l’information dont vous faites cas est mieux perçu par l’ensemble de vos lecteurs ?

Ce n’est pas toujours facile de réussir l’équilibre. C’est par contre intéressant de réussir la possibilité de réaction. Souvent, dans le feu de l’action, il est difficile de prendre en compte tous les paramètres. Mais, le plus important c’est de rester dans la pluralité. Souvent le politique perçoit mal ce que nous écrivons mais, nous continuons dans la sensibilisation.

Pouvez-vous affirmer que vous êtes fiers du travail que vous avez entrepris ?

Vous me demandez si je suis fier, ma réponse c’est que je n’ai pas honte. Nous avons réussi à faire connaitre notre journal. Le nom est connu et, « L’Intelligent d’Abidjan » ne passe pas inaperçu. Pour ceux qui s’intéressent à l’actualité ivoirienne, ils connaissent au moins « L’Intelligent d’Abidjan ». En Côte d’Ivoire au moins cinq personnes sur dix connaissent ou ont lu « L’Intelligent d’Abidjan ». Je pense que c’est un résultat dont on ne peut qu’être fier et j’en suis fier. Les journalistes travaillent dans des conditions difficiles, on ne roule pas sur l’or, nous avons vécu des moments difficiles depuis ces huit années. Cela a empiré pendant la crise postélectorale je profite pour leur tirer le chapeau. Ils sont restés dignes et fidèles. Il y en a qui ont commencé avec moi et qui sont partis ailleurs, pour d’autres expériences. Soit dans des structures à l’Onu, dans des agences de presse et même hors du pays. Je suis satisfais et fier que « L’Intelligent d’Abidjan » soit un tremplin pour eux.

A l’issue de l’Assemblée constitutive du samedi 16 juillet 2011, vous venez d’être élu président de Fondation Politique pour la Paix, le Développement et l’Intégration en Afrique (FOPPADIA). Quelles sont les missions et objectifs de cette Fondation ?

Je suis élu président de la Foppadia (Fondation Politique pour la Paix, le Développement et l’Intégration en Afrique), depuis le 16 juillet dernier, pour un mandat de quatre ans. C’est une Fondation, comme son nom l’indique, qui est politique mais ne fais pas l’action politique elle-même, elle mène des réflexions politiques. Pour la réflexion et la recherche de la paix, la réflexion pour la démocratie, sur l’action, sur l’intégration en Afrique. L’objectif, en un mot, c’est de réfléchir pour poser des stratégies. Elle a pour mission de promouvoir la paix, la démocratie et l’intégration en Afrique. La tâche est immense et l’ambition est grande mais nous allons essayer d’être à la hauteur.

Qui peut en être membre ?

Peut être membre de la FOPPADIA toute personne, homme ou femme de dix huit ans au moins. C`est tout. Des Africains, comme des non Africains. Nous aurons des représentants dans tous les pays d`Afrique et ailleurs dans le monde. C`est une association ouverte sur le monde, et qui veut porter loin la voix de l`Afrique.

Quelles seront les premières actions à mener ?

En ligne de mire nous avons des actions classiques, des plaidoyers, des déclarations, des sorties officielles, des rencontres avec des autorités et des personnalités. Mais, à moyen terme nous tenons à organiser un colloque international sur la problématique de la réconciliation nationale en Côte d’Ivoire. C’est un colloque qui nous tient à cœur que nous sommes en train de préparer.

Quelle image voudriez-vous que la jeune génération de journalistes retienne de vous ?

Cette jeunesse qui m’apprécie et qui m’estime, je lui dis que j’essaie de me battre à ma manière. Il faut que la jeunesse en général retienne qu’on n’obtient rien sans effort. La clé de l’indépendance, la clé de la liberté c’est l’effort et le travail. Il faut donc promouvoir ces valeurs. Je les invite à croire en eux, à tenir leur destin en main et à chercher à être autonome, par le travail.

Réalisée par Sériba Koné