Hospitalisé à Paris - Dans le secret médical d’Alassane Ouattara: Le film de son évacuation. Le jour de son opération

Par LG INFO - Dans le secret médical d’Alassane Ouattara.

«J’ ai parlé avec le Président ce matin. J’ai un entretien avec lui chaque matin. Je parle avec lui 365 jours sur 365 jours». Celui qui tient ces propos se nomme Paul Koffi Koffi, ministre délégué à la Défense. Défense dont Ouattara lui-même en est le titulaire. Il était face à la presse hier, au Mess Mixte des armées, à l’état-major. Vu sa proximité avec le chef de l’Etat, sa déclaration ne saurait souffrir de suspicion à l’aune
de l’évangile. Mais n’y a-t-il pas de faux prophètes ? Surtout lorsque le ministre affirme parler à Ouattara 365 jours sur 365 jours. D’autant que le chef de l’Etat vient d’être opéré d’une sciatique. Officiellement. Avant que les bistouris des médecins n’entrent en action, Ouattara n’était pas dans l’état médical de parler à qui que ce soit. Pour l’histoire, c’est sur une civière qu’il a regagné Paris le 2 février dernier. Inconscient sous l’effet d’une attaque brutale, Alassane Ouattara est arrivé en France avec la paralysie de ses membres. Il a aussitôt été pris en charge par les médecins. Ceux-ci se sont focalisés à calmer la douleur atroce qui taraudait le célèbre malade. De fil en aiguille, d’antalgique en antalgique la décision d’opérer a été prise. Selon nos sources à Paris, c’est le 8 février 2012 qu’Alassane Ouattara est passé au bloc opératoire. Trois heures d’opération vraisemblablement d’une hernie discale et non d’une sciatique comme cela a été annoncé. Après cette opération, le chef de l’Etat a retrouvé ses esprits. Comment on le dit trivialement, il s’est réveillé. Son entourage qui avait des mines de deuil a commencé à avoir le sourire aux lèvres. Il fallait donc informer le peuple avant que la presse hexagonale ne laisse «fuiter» l’information. Ce qui aurait eu pour mérite de troubler les Ivoiriens. L’affaire est rondement menée par Dominique Ouattara. Un comité restreint rédige le communiqué qui reste délibérément muet sur des points pouvant permettre de jauger l’état de santé de Ouattara. Le 9 février, le communiqué frappé du sceau de la Présidence de la République est rendu public.
Et patatras ! On est loin d’être sorti de l’ornière. Des complications sont apparues.

Alassane Ouattara est à nouveau au bord de la paralysie.

C’est le branle-bas dans le premier cercle de Ouattara. Nos sources parisiennes indiquent qu’à ce moment précis, Dominique Ouattara redoutant le pire, a pris des décisions importantes. Celle, par exemple, de faire venir son frère médecin. Le médecin personnel de Ouattara est dès lors mis à l’écart. Tout est balisé.
Aujourd’hui, il est difficile de donner de façon apodictique l’état de santé de Ouattara.
Celui qu’a l’entourage vient d’une seule source : celle de Dominique Ouattara. Si elle affirme que son «époux se porte bien», cela reste dans l’ordre du possible. Parce qu’en médecine, il y a des guérisons miraculeuses. Mais, poursuivent nos sources, elle peut faire jouer la montre si un point de non retour est atteint. Histoire de mieux «caler» une éventuelle succession. Pour tout dire par un mot, seules les personnalités
indiquées par la Constitution peuvent donner l’état réel de santé de Ouattara pour situer les Ivoiriens sur ce poker-menteur qui se joue dans le dos de la République.

Léniféré Soro