HOLLANDE MENACÉ PAR UN COUP D'ÉTAT CONSTITUTIONNEL?

La motion de censure constitue le moyen par lequel la chambre basse du Parlement français exerce un contrôle sur le Gouvernement. Sous la IIIème

François Hollande.

La motion de censure constitue le moyen par lequel la chambre basse du Parlement français exerce un contrôle sur le Gouvernement. Sous la IIIème

et la IV ème République, les députés n'hésitaient pas à renverser le Gouvernement en exerçant cette fonction de sanction que leur concédait la motion de censure. Le Gouvernement courait le risque d'être contraint à la démission quand il posait une question de confiance sur son programme, durant une déclaration de politique générale, ou sur l'initiative de parlementaires eux-mêmes. La Vème République a rompu avec cette pratique qui est devenue un support de débat et de cristallisation d'un affrontement entre l'opposition et la majorité. Elle n'est plus véritablement un moyen par lequel les députés peuvent censurer un gouvernement, cependant face à une crise exceptionnelle l'opposition française pourrait contraindre le Gouvernement de François Hollande accusé d'attentisme, à déterrer cette hache de guerre.
François Hollande est, en réalité, dans le tourbillon de cette guerre que se livrent le pouvoir économique et le pouvoir politique, dans le but de conquérir le pouvoir de décision qui permet de décider du futur de l'Humanité. Aux USA les interventions de Bill Clinton et de Barack Obama lors du Congrès des démocrates mettent clairement en évidence les deux voies: celle des hommes politiques comme Romney et Sarkosy qui considèrent qu'il revient au pouvoir économique de décider des grands axes de croissance des Nations du monde, et la voie des hommes politiques comme Barack Obama, et Hollande prêts à arracher ce pouvoir de décision au pouvoir économique qui est en train de le conquérir dans un monde devenu désormais un “village global”. Si le pouvoir économique réussit à conquérir, de manière définitive, ce pouvoir de décision, le peuple perdra simplement sa souveraineté, ses droits fondamentaux, à cause de l'égoïsme du monde capitaliste qui prônent la recherche effrénée du profit au détriment des besoins élémentaires des peuples; d'où ce refus des Républicains de soutenir le projet de santé d'Obama qui permet aux Américains de toutes les couches sociales d'accéder à une assurance pour leur concéder un droit fondamental; le droit à la santé. En France, les mesures prises par le Gouvernement de François Hollande, en vue d'une justice sociale, sont rejetées indirectement du revers de la main par la Droite, les hommes politiques français acquis à la cause du Patronat. Certaines grandes fortunes de France décident de s'installer, à dessein, en Belgique, en Suisse etc... De nombreux licenciements sont annoncés pour susciter au sein du peuple des révoltes vis-à-vis du Gouvernement socialiste incapable de préserver leur emploi. En Afrique des milices privées sont convoyées par les multinationales, des armes, des drônes sont achetés pour soutenir les présidents fantoches capables de préserver la Françafrique, ce système corrompu qui permet aux gouvernements africains de nier aux peuples leurs droits fondamentaux. L'opposition politique est baillonnée au grand dam des Organisations internationales censées lutter contre la violation des Droits de l'homme; l'emprisonnement des hommes politiques de l'opposition ivoirienne en dit long. Les multinationales proches de la Droite française resserrent l'étau autour du président Hollande afin de l'empêcher de développer une véritable politique étrangère africaine conforme à l'idéologie socialiste qui concède au pouvoir politique, au peuple, le pouvoir de décision. Le multipartisme instauré en Afrique sous l'impulsion de François Mitterand lui permit de tirer profit de tous les investissements français en Afrique afin de consolider les politiques sociales du gouvernement socialiste en faveur du peuple français. Aujourd'hui les multinationales, en contraignant les peuples africains à retourner au système de gouvernement des partis uniques s'accaparent les richesses de ce continent, par le biais des Gouvernements fantoches qu'ils installesnt, et empêchent ainsi le développement d'une véritable politique étrangère africaine des gouvernement socialistes. Asphyxier le Gouvernement de François Hollande à tous les niveaux de la vie politique et économique, afin de l'obliger à faire face à une question de confiance qui déboucherait sur une motion de censure susceptible d'entraîner la démission du Gouvernement semble être le projet des héritiers spirituels du président Sarkosy. Face à une crise exceptionnelle, mesures exceptionnelles.

Isaac Pierre BANGORET
(Écrivain)