Guerre Soro-Ouattara/ Soro dégaine encore: "Si je n’étais pas rebelle, Alassane ne serait pas président en Côte d’Ivoire"

Par Soir info - Guerre Soro-Ouattara/ Soro dégaine encore "Si je n’étais pas rebelle, Alassane ne serait pas président en Côte d’Ivoire".• " Même si aujourd’hui, il dit que Guillaume n’a rien fait, ce n’est pas grave, les Ivoiriens savent".

Guillaume Soro lors du lancement de son Comité politique dont il est le président.

Le président du Comité politique (Cp), Guillaume Kigbafori Soro, a reçu les femmes du Rassemblement pour la Côte d’Ivoire (Raci), mouvement transformé en parti politique, depuis mi-février 2019.

Dans l’élément, disponible sur sa web TV, GKS TV, il assène, à nouveau, ses vérités. «Si j’étais influençable, si je n’étais pas rebelle, Alassane ne serait pas président en Côte d’Ivoire. C’est parce que j’ai résisté à la tentation de l’argent, du pouvoir, qu’Alassane est président.

Même si aujourd’hui, il dit que Guillaume n’a rien fait, ce n’est pas grave, les Ivoiriens savent », a martelé le président d'honneur du Raci, Guillaume Soro, en présence de plusieurs responsables du parti dont son président exécutif national, Soro Kanigui Mamadou. Puis l’ex-président de l’Assemblée nationale de tacler, dans la foulée, certains membres de l’entourage du numéro un ivoirien, dont il a relevé l’absence au moment de ces faits.

« Je vois des gens, aujourd’hui, qui sont courageux, ils bombent leurs poitrines, ils étaient où ? », a interrogé le député de Ferké qui dit cependant ne pas regretter sa collaboration avec Alassane Ouattara « parce que toute expérience mérite d’être vécue ».

Comme il s’en est fait le porte-parole, l’ancien président du Parlement ivoirien a appelé à la réconciliation entre toutes les franges de la population ivoirienne. D’autant plus que, dira t-il, chacun des camps, qu’il se constitue en victime ou pas, a une responsabilité dans la crise qu’a traversée le pays. « Ce que je dis aujourd’hui, c’est qu’il faut qu’on s’engage dans le pardon. Parce que chacun a commis une faute. Personne n’est exempt de péchés.

Nous tous, nous avons péché, mais il faut avoir aussi du courage pour reconnaître qu’on a péché », a déclaré Guillaume Soro, se félicitant des efforts consentis par certaines femmes du Raci, bien qu’elles aient perdu des proches dans ladite crise.

Parmi celles-ci, Suzanne Téhé, la présidente de la Coordination des femmes du Raci. Conduisant la délégation, celle-ci a livré les raisons de cette rencontre. Elle a, en effet, appris qu’il s’agit pour les femmes du nouveau parti politique, d’informer le président d’honneur des mutations opérées, en vue de dresser les perspectives à quelques mois de la présidentielle de 2020.

« Si le Raci, aujourd’hui, s’est transformé en parti politique, il est de notre devoir de venir lui dire de vive voix, voilà ce que le Raci est devenu, pour qu’ ensemble, nous nous mettons la main dans la main, pour pouvoir avancer parce que 2020 n’est plus loin (…). Nous sommes venus vous dire que le Raci est devenu un parti politique qui va vous amener au pouvoir, qui va vous donner le pouvoir de 2020», a affirmé la responsable de la délégation. Et de mettre en garde les auteurs d’une éventuelle tentative visant à nuire à Guillaume Soro.

Alassane SANOU

NB: Le titre est de la rédaction