Guerre en Côte d’Ivoire : Les FDS sortent le grand jeu et pacifient Abobo

Le 13 mars 2011 par IvoireBusiness - Ça y est, c’est fait depuis samedi. La guerre tant redoutée a démarré samedi matin en Côte d’Ivoire. La ville d’Abobo a été pilonnée à l’arme lourde par les

Rebelles des Forces nouvelles à Abobo.

Le 13 mars 2011 par IvoireBusiness - Ça y est, c’est fait depuis samedi. La guerre tant redoutée a démarré samedi matin en Côte d’Ivoire. La ville d’Abobo a été pilonnée à l’arme lourde par les

Forces de défense et de sécurité (FDS) du général de corps d’armée Philippe Mangou, chef d’Etat-major des armées.
Les Fds, jusque-là amorphes et hésitants sur les différents fronts ont sorti l’artillerie lourde suscitant joie et sympathie de la population. Hélicoptères français Puma, blindés, armes lourdes, chars de tout calibre, mitraillettes automatiques kalachnikovs et Rpg7 ont été sortis par l’armée loyaliste à la surprise générale, et au grand étonnement des rebelles et de l’Onuci.
Ces derniers qui ont voulu braver l’interdiction de survol du territoire imposé par l’administration Gbagbo, ont essuyé des tirs de missiles anti-aériens, les obligeant dare-dare à clouer leurs MI-24 au sol.
Dès lors, tout l’espace aérien revenait aux Fds qui ne s’en sont pas laisser compter. Des pertes lourdes ont été infligées aux insurgés tapis dans la commune d’Abobo. Le bilan très lourd imposé aux rebelles n’est pour l’instant pas disponible, aucun communiqué de l’Etat-major n’ayant encore filtré.
Mais une idée des pertes chez l’ennemi a été donnée par Patrick Achi, porte-parole du gouvernement d’Alassane Ouattara, qui a invoqué des tueries massives de populations civiles d’Abobo, et lancé un appel pour une cessation immédiate des hostilités.
Par ailleurs, l’Onuci a évoqué pour la première fois des difficultés pour un retour d’Alassane Ouattara au pays, du fait de l’interdiction de l’espace aérien ivoirien imposé par le gouvernement Gbagbo.
La ville d’Abobo, désormais sous contrôle des Fds, est restée sous tension dimanche, et plusieurs témoins mentionnaient la présence de nombreux corps jonchés au sol.
La France et l’Onu ont condamné l’offensive des Fds, qui avait débuté vendredi dans la localité de Tiébissou, près de Bouaké, dans l’ex-zone de confiance.
Une recrudescence des actes de guerre est à craindre dans les jours à venir sur toute l’étendue du territoire national, du fait de l’échec de la médiation de l’Union africaine, le 10 mars dernier à Addis-Abeba. Laquelle a reconnu sans la motiver, la victoire d’Alassane Ouattara à la présidentielle, et ordonné au Conseil constitutionnel d’organiser son investiture. Le camp Gbagbo a immédiatement rejeté cette décision du panel de l’Ua, la jugeant inacceptable.

L’ambassade de France en Côte d’Ivoire ferme ses portes aujourd’hui lundi, sans qu’on sache trop pourquoi.
Des sources bien introduites y voient la preuve que les jours qui viennent seront très critiques.
Le Président Laurent Gbagbo devrait s’adresser dans les tout prochains jours à la nation.

Eric Lassale.