Gilbert Déhé Gnahou - ‘’Bédié détruit ce que le Pdci a construit’’

Le 11 novembre 2010 par l'Intelligent d'Abidjan - Interrogé le mardi 9 novembre 2010 sur le report du scrutin présidentiel prévu pour le 21 novembre 2010, selon le Conseil

constitutionnel, l’honorable Gilbert Déhé Gnahou n’a pas porté de gant pour assener ses vérités.

Le 11 novembre 2010 par l'Intelligent d'Abidjan - Interrogé le mardi 9 novembre 2010 sur le report du scrutin présidentiel prévu pour le 21 novembre 2010, selon le Conseil

constitutionnel, l’honorable Gilbert Déhé Gnahou n’a pas porté de gant pour assener ses vérités.

Le Premier ministre a annoncé la tenue du second tour de l’élection présidentielle ivoirienne le 28 novembre 2010, comme souhaité par la Commission électorale indépendante. Pourtant, le samedi 6 novembre dernier, le Conseil constitutionnel a arrêté la date du 21 novembre. Quel commentaire ?
Je n’appelle pas ce qui vient de se passer le 31 octobre dernier élection, parce que les gens sont allés bourrer les urnes au Nord, il n’y a jamais eu de rapport et on parle de deuxième tour, deuxième tour de quoi ? Maintenant que le Conseil constitutionnel a retenu la date du 21 novembre, en vertu de quoi le Premier ministre peut-il dire que c’est le 28 qu’aura lieu le second tour de la présidentielle, dans la mesure où la Constitution dit qu’après la proclamation des résultats, les élections doivent avoir lieu dans les deux semaines qui suivent ? Mais, le fait c’est qu’au Burkina Faso, les élections présidentielles auront lieu à la même date arrêtée par le Conseil constitutionnel, ici en Côte d’Ivoire. Or ce que nous savons, c’est qu’on sélectionne les gens qui viennent du Burkina Faso pour voter au Nord. C’est pour cette raison qu’ils sont tous en train de dire que les élections auront lieu le 28 novembre. Je pense que si tout le monde dit cela, c’est parce que nous, membres du camp présidentiel, nous nous laissons faire. Ce n’est pas possible que les gens bourrent les urnes au Nord, que nos représentants soient chassés des bureaux de vote et que nous ne disions rien. C’est grave !

Mais, la CEI qui est chargée d’organiser ces élections dit qu’elle ne sera pas prête le 21 novembre…
Si la CEI a proposé le 28 novembre pour une raison ou pour une autre, il faut que le Conseil constitutionnel accepte de se dédire et de contourner la Constitution. C’est une proposition que la CEI a faite, il faut d’abord qu’elle soit acceptée, sinon ce serait anticonstitutionnel.

Pour le second tour des présidentielles, Henri Konan Bédié a demandé aux membres du RHDP de faire bloc autour du Dr Alassane Ouattara. Qu’en pensez-vous ?
Henri Konan Bédié oublie qu’il a écrit dans son livre « Les chemins de ma vie », que Alassane Ouattara est Burkinabé. Mais pour ses propres intérêts, il appelle ses partisans à voter pour lui. Comment Bédié peut-il dire, hier, que Alassane Ouattara est Burkinabé et le soutenir aujourd’hui ? Bédié est en contradiction avec lui-même, il a une haine viscérale pour la Côte d’Ivoire. Les militants du PDCI ne vont pas le suivre, parce qu’ils savent quand Alassane Ouattara est arrivé, comment il est arrivé et d’où il vient. Je pense qu’ils seront armés de bon sens pour choisir le camp de la République. Ces élections qui arrivent concernent la Côte d’Ivoire, mais il y a des gens qui sont contre notre pays et c’est au nom de la Françafrique que Wade a félicité Alassane Ouattara. Il faudrait que la Côte d’Ivoire ait son indépendance, que l’Afrique ait son indépendance et tous les nationalistes et les républicains doivent faire bloc autour de Gbagbo pour isoler Bédié. C’est pourquoi, j’en appelle au patriotisme du PDCI, pour dire que Bédié est en train de détruire ce que le PDCI a construit et que nous avons continué
Réalisé par Olivier Dion