Gbagbo rejette la décision de la BCEAO de lui retirer les comptes ivoiriens

Le 25 décembre 2010 par Afp - Le gouvernement ivoirien de Laurent Gbagbo a rejeté vendredi comme "illégale" la décision de l`Union économique et

Laurent Gbagbo avec Robert Zoellick, président de la Banque mondiale, au palais présidentiel d'Abidjan.

Le 25 décembre 2010 par Afp - Le gouvernement ivoirien de Laurent Gbagbo a rejeté vendredi comme "illégale" la décision de l`Union économique et

monétaire ouest-africaine (Uémoa) d`accorder à son adversaire Alassane
Ouattara la gestion des comptes de la banque centrale ouest-africaine BCEAO,
dans un communiqué.
"Les décisions arrêtées par le Conseil des ministres" de l`Uémoa "sont
illégales et manifestement hors de sa compétence", indique le communiqué du
gouvernement lu à la télévision d`Etat RTI.
Le Conseil des ministres "a outrepassé ses prérogatives statutaires en
s`ingérant dans les affaires intérieures d`un Etat membre de l`Union", ajoute
le texte lu par le porte-parole du gouvernement Gbagbo, Ahoua Don Mello.
Ce gouvernement estime que cette décision "vise à créer le désordre et à
perturber la reprise de l`activité économique bien visible ces dernières
semaines" en Côte d`Ivoire, ce qui risque, "si elle était effective", d`avoir
"de graves conséquences économiques et financières pour l`Union toute entière".
"C`est pourquoi" le gouvernement "rejette les mesures annoncées par le
conseil des ministres" de l`Uméoa et "en appelle au membres" de cette
institution "afin qu`ils agissent dans la promotion de la paix et du respect
de la légalité dans chaque Etat membre".
Le gouvernement "attire l`attention de la plus haute autorité de l`Union,
en l`occurence la conférence des chefs d`Etat et de gouvernement, sur
l`impérieuse necessité de maintenir les organes et les institutions" de
l`Uémoa, "notamment la BCEAO, en dehors des conflits politiques pour leur
permettre d`assurer en toute indépendance leur mission".
Réunis jeudi à Bissau, les ministres des Finances de l`Uémoa ont estimé que
M. Ouattara, reconnu président ivoirien à l`extérieur, était le seul habilité,
au nom de son pays, a gérer les affaires financières liées à cette institution
et à sa banque, la Banque centrale des Etats d`Afrique de l`Ouest (BCEAO).
Dans un communiqué publié à l`issue de la rencontre ils indiquaient avoir
demandé à la BCEAO "de permettre aux seuls représentants régulièrement
désignés par le gouvernement légitime de Côte d`Ivoire d`effectuer les
mouvements sur les comptes ouverts en son nom".