Football : Championnat d’Afrique des nations 2011/ Cameroun, RDC, Mali - Que valent les adversaires des Eléphants ?

Publié le jeudi 3 février 2011 | L'expression - En plus de la valeur d’une équipe, sa progression, dans une compétition, dépend également de la qualité de ses adversaires. Le

Les Eléphants de Côte d'Ivoire.

Publié le jeudi 3 février 2011 | L'expression - En plus de la valeur d’une équipe, sa progression, dans une compétition, dépend également de la qualité de ses adversaires. Le

Cameroun, la RDC et le Mali sont les adversaires directs de la Côte d’Ivoire dans la poule C du Chan 2011. Que valent ces trois pays ?
RDC, le Champion en titre
Les Congolais de la République du Congo ne cachent pas leur ambition. Championne en titre de la première édition du Championnat d’Afrique des nations(Chan) remportée en 2009 à Abidjan face au Ghana (2-0), la RDC veut conserver son trophée au Soudan. « J’ai beaucoup de respect pour nos trois adversaires. Ce sera difficile, mais je sais que nous allons nous qualifier dans ce groupe relevé. On veut garder notre trophée ». L’entraîneur adjoint de la sélection locale, Muntubile Santos, se veut clair. Pour se donner les moyens de leur ambition, le staff technique congolais n’a cherché loin. Il a puisé dans la cave du TP Mazembe, onze joueurs champions d’Afrique des clubs, super champions d’Afrique et vice champions du monde des clubs, sur les 23 retenus pour le Chan. La sélection congolaise sera fortement influencée par le TP Mazembe. Ce qui va sans doute faciliter les choses au staff quant à la cohésion du groupe. Mais en même temps, cette RDC sera sous pression pour défendre son titre. En commençant dans un groupe C très corsé où la Côte d’Ivoire, le Cameroun et le Mali ne sont pas de simples faire-valoir. Si au plan international, l’ex-Zaïre n’a remporté que deux Coupes d’Afrique des nations (1968, 1974), la nouvelle RDC veut miser sur les joutes locales.
Le Cameroun, un lion blessé ?
Malgré un palmarès international respectable avec un trophée aux Jeux olympiques, quatre titres de Coupe d’Afrique des nations (84,88, 2000, 2002), les chiffres du football camerounais sont en baisse. Les clubs ne s’illustrent plus vraiment sur le continent, la sélection nationale n’a plus gagné de trophée depuis 2002. Malgré des individualités marquantes qui évoluent au plan international. Le Cameroun est donc au Chan pour, en quelque sorte, redorer son blason. Comme des lions blessés, l’entraîneur, Emmanuel Doumbé Bosso, et ses garçons vont user de leur mental et leur fighting-spirit habituels pour essayer de s’imposer, d’abord dans le groupe C, ensuite dans toute la compétition. Des brouilles concernant les présences ou absences de certains joueurs relèvent désormais du passé. Le sélectionneur, Emmanuel Doumbé, a essentiellement fait ses applettes dans les rangs de l’Union sportive de Douala, de l’Astre de Douala, Coton sport de Garoua, Tonnerre de Yaoundé. Même si les clubs camerounais ne font plus vraiment peur sur le continent, le Cameroun reste le Cameroun. Qui a toujours aligné onze « guerriers » qui se sont toujours battus 90 minutes durant. Rien que pour cela, il faudra le respecter.
Le Mali peut-t-il surprendre ?
Les Aigles du Mali apparaissent comme le cendrion dans une poule C composée de la Côte d’Ivoire (sa bête noire), la RDC et le Cameroun pour cette seconde édition du Chan au Soudan. Le Mali a certes de très bons footballeurs qui évoluent dans les grands clubs d’Europe, mais il n’a pas encore eu la chance de constituer une sélection capable de bousculer la hiérarchie établie au niveau du football africain. Pour sa première participation au Chan, que va faire la sélection locale malienne constituée à majorité de joueurs du Djoliba de Bamako, du Stade Malien ? Pour sortir vivant de cette poule, le Mali devra se montrer costaud face à la Côte d’Ivoire le 6 février avant de réaliser de bons résultats contre la RDC et le Cameroun. On le voit, la Côte d’Ivoire est dans une poule où les jeux ne sont pas d’avance. Du tenant du titre, la RDC, au Cameroun en passant par le Mali, tout le monde doit se bander les muscles pour illuminer ses premiers pas dans cette compétition.
Tibet Kipré