Fin du colloque sur Pr Loucou: la conférence inaugurale qui en dit long sur les vraies motivations, Par Dapa Donacien

Par Ivoirebusiness/ Débats et Opinions - Fin du colloque sur Pr Loucou. La conférence inaugurale qui en dit long sur les vraies motivations, Par Dapa Donacien.

K. DAPA Donacien, Auteur de la Fabuleuse Epopée Koulango Exhumée.

Pour un colloque censé rendre hommage au Professeur émérite Jean Noel Loucou, le Professeur Simon Pierre Ekanza va plutôt prononcer une conférence inaugurale dont la thématique n'a rien à avoir avec le sujet du jour, à savoir célébrer un repère: Jean Noel Loucou.

La vérité, c'est que, comme nous avions prévenu, le colloque était juste un prétexte pour répondre à ce que l'opinion reproche à jean Noel Loucou: la falsification de l'histoire des Akan à des fins politiques.

Ceci expliquant cela, il fallait trouver un thème qui permet aux historiens d'examiner subtilement le chef d'accusation sans en donner l'air.
D'où le thème: ''Agni et Baoulé, deux peuples liés par le même destin''.

Belle posture pour le Pr Simon Pierre Ekanza de tenter de rattraper les failles reprochées aux écrivain de l'histoire de la Cote d'Ivoire en générale, celle des Akan en particulier. Rappelons que Baoulé+Agni constituent le plus gros contingent des Akan de Côte d'Ivoire.

Le professeur Simon-Pierre Ekanza, professeur titulaire émérite d'Histoire, doyen honoraire de la faculté des Lettres, Arts et Sciences est l’un des scientifiques ivoiriens à qui l'âme de la méthodologie et de l'histoire des peuples de Côte d'Ivoire doit sa pérennité.

Il représente une figure archétypale de ce que la Côte d'Ivoire peut produire de grand en matière de recherches historiques. Son immense contribution au développement des sciences historiques à travers la méthode d'enseignement et de recherches en Histoire, la tradition orale, mais aussi la connaissance des peuples Akan, fait de lui, en définitive,co-destinataire de nos interrogations relativement au constat de la falsification de l'histoire de la Côte d'Ivoire:
En effet, M. Ekanza est l'un des principaux artisans du renouvellement de la recherche historique en Côte d'Ivoire, replaçant l'histoire dans le champ des sciences sociales, encourageant le dialogue entre théories sociales, participant activement à la reconstruction de ces dernières en associant à l’histoire des contributions de la sociologie, de la géographie, de l'anthropologie.

A-t-il pu donné sa part de vérité face aux deux chefs d'accusation ci-dessous ?

Côte d'Ivoire : l'histoire mensongère en éclats. Le Prof Jean Noèl-Loucou accuséd'avoir tronqué l'Histoire des Baoulés et des Akan à des fins politiques. - Afriquematin.net
https://afriquematin.net/cote-divoire-lhistoire-mensongere-en-eclats-le-...

Côte d’Ivoire : Le royaume Baoulé menacé d'éclatement par une bombe politique à fragmentations, Par Dapa Donacien

https://www.ivoirebusiness.net/articles/cote-divoire-le-royaume-baoule-m...

A moins que les intellectuels ivoiriens choisissent d'attendre que le "Spécialiste de la Côte d'Ivoire" Gauthier Rybinsky vienne déblatérer sur une question pour laquelle le Président Houphouet Boigny avait commis une équipe d'experts anthropologues aguerris, découvrons dans la Fabuleuse Epopée Koulango Exhumée (publié depuis le 31 janvier aux Editions Universitaires Européennes),la vérité restituée sur la traçabilité des ancêtres des Baoulé:le peuple Ashanti.

En effet,les archives authentiques de la côte d’ivoire (avant la falsification de l’histoire) sont formelles :
« Les Ashanti sont des envahisseurs Koulango, originaires de Bondoukou ».

SOURCES OFFICIELLES:

RÉPUBLIQUE DE COTE D'IVOIRE

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MINISTÈRE DU PLAN

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LE PEUPLEMENT

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ETUDE REGIONALE DE BOUAKE 1962 – 1964

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TOME 1, Page 19/239

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Auteur: BUREAU DE CONCEPTION, DE COORDINATION ET D'EXPLOITATION

DES ETUDES RÉGIONALES DE LA RÉPUBLIQUE DE COTE D'IVOIRE 1962-1965.

Alors que les premières archives officielles soulignent bien l’origine Koulango des Ashanti, géniteurs des Baoulés, il y’a lieu de se demander pourquoi ces précieuses informations fournies par les auteurs français B. FRIDE - LE CHAU - H. LHUILLIER - P. MICHAUD - C. RIPAILLES (renseignés auprès des sages Baoulés et auprès des Ashanti ) ont été rangées au placard sans être versées aux programmes d’enseignement primaire , secondaire et universitaire.

Pour information, c’est à l’issue d’un projet pilote d’études région par région,commandité par le président Félix Houphouet Boigny lui-même, dès l’entame de sa gouvernance, que des experts indépendants et aguerris en anthropologie, ont révélé ce qui est : dans leur arbre généalogique,le peuple Baoulé a pour racine le peuple Koulango. Pourquoi Félix Houphouet Boigny a-t-il rangé ces conclusions au placard ?

Que voulait-on cacher, en masquant le fait que les ancêtres ashanti des Baoulé conduits par Abran Pokou (Abla Pokou) étaient Koulango d’origine?

Il y’a un début d’explication fournie par le Professeur Jean Noèl Loukou ( Chef du Département Histoire de l'Université d'Abidjan), rapporté par M.Brou Jean Paul, dans une publication datant du 9 juillet 2007. « (…) Après avoir vu ces preuves, il était question que ces professeurs fassent quelque chose afin d’éclairer l’opinion publique tant nationale qu’internationale de la vraie histoire de la reine Pokou. Malheureusement, peu de temps après leur visite à Akawa, le professeur Jean-Noël Loucou m’a laissé entendre que le rétablissement de la vérité sur l’histoire de la reine Pokou peut être source de conflit qui risquerait d’embraser le peuple Akan. A partir de là, j’ai compris que quelque chose clochait. Car comment comprendre que rétablir un fait dans la vérité peut-il provoquer des conflits ? L’histoire n’est pas une porte close. On peut toujours y apporter sa contribution. Et c’est ce que nous faisons. Les preuves sont-là. On peut les contester intellectuellement si on n’y accorde pas foi, mais on ne peut pas dire honnêtement et donc enseigner à nos enfants que dire la vérité va embraser un peuple. »

Et à Serge Grah, auteur de ladite publication, de s'interroger en lançant un appel aux intellectuels le 9 juillet 2007 .
"Faut-il enfin briser la glace qui, jusque-là recouvrait l’histoire de la reine Pokou d’un pudique et protecteur manteau de Noé ? Et cela, au nom de la vérité devant l’histoire. Pendant deux siècles environs un pan de l’histoire de la reine Pokou a été volontairement ou involontairement coupé. Pourquoi ? En tout cas, beaucoup d’Ivoiriens aujourd’hui se posent la question et, se la posant, montrent indirectement du doigt ces intellectuels qui suscitent et développent dans l’esprit de la population, des allergies face à la vérité.
Il y a comme une espèce de complicité nationale sur les limites de ce qu’il faut dire et de ce qu’il ne faut pas dire sur l'histoire de la reine Pokou. Des scientifiques et non des moindres ont déjà donné leur version de l’histoire de la reine Pokou. Mais avec les « pièces » que Brou Jean-Paul verse au dossier, force ne serait-il à ces historiens et anthropologues de (re)poser, sur cette histoire de notre héritage culturel national, un nouveau regard ? Sans clichés politiques. Sans catalogue.

Des faits historiques dont l’authenticité a été mise en doute, ont fait l’objet de polémiques pendant longtemps. Notamment « Les manuscrits de la mer morte », « Le suaire du Christ ». Mais, la vérité a fini par éclater un jour. Sans qu’il n’y ait aucun cataclysme.

Quel est donc alors ce pacte secret sur l’histoire d’Abla Pokou ? Il est temps. Il est même grand temps que les intellectuels Ivoiriens rompent ce long et lourd silence suspect (...).

Les informations du présent article sont extraites de la Fabuleuse Epopée Koulango Exhumée, un livre qui traite en profondeur le peuplement de la Côte d'Ivoire en général, et des Akan en particulier, en sortant des sentiers battus et sclérosants.

C'est un véritable pavé dans la marre,mettant à nue l'histoire fabriquée et arrangée pour exposer les sources cachées et sédimentaires, celles que devraient enseigner les universitaires à nos enfants.

Car, telle était la préoccupation des chercheurs.
"Compte tenu des informations recueillies, elles devraient être, en tant qu'instruments de connaissance, un outil fondamental pour l'instruction et la formation des futurs cadres ivoiriens. Et ceci fut pour les rédacteurs une préoccupation permanente, car si l'éducation ne constitue pas la plus impérieuse et la plus urgente des priorités, alors il existe peu de chances de franchir le pas qui sépare les intentions, aussi bonnes soient-elles, de leur réalisation » Prévenaient Bernard FRIDE, Hugues LHUILLIER ,Pierre MICHAUD ».

La crise qui secoue le royaume Baoulé offre sans doute l'occasion à tous et aux historiens de revisiter la vraie histoire de ce peuple, qui semble avoir été falsifiée intentionnellement.

K. DAPA Donacien
Auteur de la Fabuleuse Epopée Koulango Exhumée.

Email: dapadonacien@yahoo.fr