En prison à Bouna : Les dernières nouvelles d`Affi et Michel Gbagbo

Publié le samedi 18 juin 2011 | L'Inter -• Le ministre Gnamien Yao libéré

Pascal Affi N'guessan, président du FPI.

Publié le samedi 18 juin 2011 | L'Inter -• Le ministre Gnamien Yao libéré

Le président du Front populaire ivoirien (FPI), Pascal Affi N’guessan, ne veut plus rester à Bouna où il est incarcéré avec d’autres personnalités de l’ancien régime. Et pour cause, selon des sources proches de l’ancien Premier ministre, il dénonce les conditions « inhumaines de leur détention à Bouna » et souhaite qu’ils soient délocalisés dans un autre endroit ou à défaut les libérer « car aucune charge ne pèse contre nous ». Affi N’guessan et ses camarades, arrêtés après la chute de Laurent Gbagbo, sont incarcérés à Bouna depuis plus de deux mois sans qu’aucun chef d’accusation ne leur ait été signifié. Selon nos sources, Michel Gbagbo, le fils de l’ancien président, serait « au bord de la dépression » tellement la situation à Bouna est invivable. Serge Boguhet, un cameraman à la Radiodiffusion télévision ivoirienne (RTI), serait lui très mal en point. Bien chanceux, Gnamien Yao, l’ancien ministre et conseiller du président déchu Laurent Gbagbo, aurait été libéré grâce à l’intervention d’Henri Konan Bédié, le président du PDCI. Cadre du PDCI ayant battu campagne pour Laurent Gbagbo, Gnamien Yao n’est plus à Bouna, dans le nord-est de la Côte d`Ivoire, où il a été incarcéré après la chute de l`ancien régime le 11 avril dernier. Selon des sources proches de l’ancien ministre, il a été évacué d`urgence à Abidjan pour cause de maladie, et interné dans une clinique de la place pour recevoir des soins appropriés à son état de santé qui se serait fortement dégradé depuis sa prison de Bouna. Il faut souligner que les conditions « exécrables » de détention des prisonniers politiques de cette cité du Nord avaient été dénoncées par des organismes internationaux de défense des droits de l`Homme, dont Human Right Watch. Le diplomate Gnamien Yao en subit actuellement les conséquences. Faut-il le rappeler, il a été arrêté par le nouveau régime au pouvoir après la chute de Laurent Gbagbo le 11 avril 2011. Le mercredi 13 avril, des personnalités de La Majorité Présidentielle (LMP) dont Gnamien Yao, ont été déportées dans plusieurs villes du nord du pays. Laurent Gbagbo, le président déchu, s’est retrouvé à Korhogo ; son épouse Simone Ehivet à Odienné ; le président du Front populaire ivoirien (FPI), Pascal Affi N’guessan, Michel Gbagbo, le fils de l’ancien président et bien d’autres sont incarcérés à Bouna. Un autre groupe de cadres du FPI et de LMP sont assignés à résidence à l’hôtel Pergola à Abidjan.

Hervé KPODION