Election en Côte d’Ivoire/les prémices d’un Rwanda bis - La France de Sarkozy et l’Onu veulent rééditer leur triste exploit

Le 09 décembre 2010 par le Temps - En effet, on se rappelle encore de ce tristement célèbre Génocide rwandais dans lequel la France et les Casques bleus ont joué un rôle de Pyromane, pour reconnaître 14 ans après leur culpabilité sous

prétexte d’avoir fait des erreurs politico militaires… mais enfin !
Devoir de mémoire : Souvenons-nous…

Bernard Simon, Ambassadeur de France en Côte d'Ivoire.

Le 09 décembre 2010 par le Temps - En effet, on se rappelle encore de ce tristement célèbre Génocide rwandais dans lequel la France et les Casques bleus ont joué un rôle de Pyromane, pour reconnaître 14 ans après leur culpabilité sous

prétexte d’avoir fait des erreurs politico militaires… mais enfin !
Devoir de mémoire : Souvenons-nous…

Le Rwanda en avril, mai et juin 1994 : 100 jours et plus de 800 000 hommes, femmes et enfants massacrés. Le 6 avril 1994, l’avion du Président Habyarimana est abattu juste avant son atterrissage à Kigali. Après des mois de préparation, les tueries commencent : il s’agit pour les Hutu d’éliminer les “cafards” d’origine tutsie et tous les Hutu opposés à eux. Trois mois d’horreur sous les yeux de la communauté internationale et de l’Onu.
Le Lion à la peau de brebis
Juin 1994 : sous mandat onusien, la France intervient en lançant l’opération Turquoise, présentée par Paris comme “humanitaire”. Il s’agit pour le pouvoir politique français d’essayer de barrer la route au Front patriotique rwandais (Fpr) et de tenter d’organiser avec les miliciens hutu une reconquête depuis le Kivu voisin (province du Zaïre de Mobutu).

Les preuves, 14 ans plus tard

Août 2008 : une bombe de 500 pages éclate à Kigali. Le rapport de la commission présidée par l’ancien ministre de la Justice, Jean de Dieu Mucyo, met en cause le pouvoir politique français de 1994 pour son implication dans la préparation et l’exécution du génocide. Pendant un an et demi, les sept membres de la commission, nommés par le chef d’Etat rwandais Paul Kagamé, ont étudié toutes les publications possibles (articles, livres), et en particulier le rapport de la commission d’enquête du Sénat belge ainsi que celui de la mission d’information parlementaire française présidée par l’ancien ministre Paul Quilès. Ils ont également entendu près de 700 personnes, dont une dizaine à huis clos, et recueillis des témoignages dans les principales régions du pays.
Ce que dévoile le rapport de la commission Mucyo est terrifiant et accablant pour les politiques et les militaires français de l’époque, comme l’implication de ces derniers dans la formation des miliciens entraînés à tuer vite et sans armes à feu… et des accusations de viols, de représailles, de pillages, de largages par hélicoptère de personnes enfermées dans des sacs…

Le mea-culpa

À son arrivée à l’Élysée, Sarkozy dans sa démarche de renouement des relations avec le Rwanda parle d’erreurs de la France au Rwanda. Ce n’est pas moi qui le dis, toute l’opinion internationale le sait aujourd’hui. A Voir : http://www.francerwandagenocide.org/spip.php?article406

Le cas Côte d’Ivoire

Avec une analyse franche et non partisane, ne voyez-vous pas une volonté de rééditer cette bêtise humaine orchestrée par la France dans le cas Côte d’Ivoire? Honnêtement ?
Voici un Etat qui a décidé d’emprunter les chemins de cette démocratie tant réclamée par les « grands pays » du monde ; un Etat souverain doté d’une Constitution et d’Institutions dignes d’un vrai Etat de droit… voici cet Etat qui est la Côte d’Ivoire ou le peuple a mûri et est prêt à se battre pour sa patrie.

Au regard de tout cet acharnement médiatique autour des résultats de l’élection présidentielle de 2010, ne voyez-vous pas à travers le comportement de la France qui encourage… mieux qui valide toute une mascarade organisée pour éliminer un candidat la volonté de rééditer cette bêtise humaine orchestrée par la France dans le cas Côte d’Ivoire? Honnêtement ?

Aujourd’hui, la France et l’Onu veulent légitimer :
- la fraude électorale
- le non-respect de la Constitution d’un Etat souverain
- le banditisme politique
- la prise du pouvoir par la rébellion

Est-ce donc cela la démocratie dont la France nous a toujours parlé ? Ou alors, le Quai d’Orsay estime que la Côte d’Ivoire lui appartient, et qu’elle doit décider, pour le peuple ivoirien, le Président qu’il lui faut ? Or, la France est bien consciente de l’engagement du peuple ivoirien pour sa patrie. Elle se souvient probablement de la réaction de ce peuple en 2004, lorsque la France a attaqué l’armée ivoirienne et tué des jeunes Ivoiriens à l’Hôtel Ivoire. Elle se souvient certainement des millions de vies de ressortissant Français qu’elle a failli mettre en péril… mais elle en a oublié les conséquences.

Aujourd’hui, son objectif est donc de diviser les Ivoiriens en faisant croire à une partie de la population qu’elle est marginalisée (le même schéma Tutsi / Hutu) pour recréer ce fameux cas rwandais, et ainsi trouver un prétexte pour avoir une mainmise sur ce pays béni de Dieu, pour enfin piller sans retenue toutes ses richesses (café, cacao, or, et maintenant pétrole).
Ivoiriens, Ivoiriennes, Africains, Africaines et toutes les personnes du monde entier éprises de démocratie et de liberté, nous en appelons à votre solidarité face au mépris de la France pour la liberté et la paix en Afrique,

Face à cette politique d’ingérence dans les affaires d’Etats souverains africains sans considération pour l’intelligence des Africains…
Nous ne devrions pas rester muets

Je vous invite tous à faire partager la vérité autour de vous, mais aussi aux confins du monde entier. Cultivons la paix autour de nous car la Côte d’Ivoire notre bien commun aux Ivoiriens.

Dieu bénisse la Côte d’Ivoire !

Franck Kouassi
Fkouassi1@yahoo.fr