Désobéissance civile : Tirs nourris à Yamoussoukro depuis 5h du matin. La ville transformée en zone de guerre. Plusieurs CEI locales en feu ce vendredi

Par ivoirebusiness - Désobéissance civile. Tirs nourris à Yamoussoukro depuis 5h du matin. La ville transformée en zone de guerre. Plusieurs CEI locales en feu ce vendredi.

Yamoussoukro transformée en zone de guerre ce vendredi 30 octobre 2020.

Des tirs nourris et de fortes détonations ont été entendus dans la ville de Yamoussoukro depuis 4h du matin, a appris un journaliste d’Ivoirebusiness.
La population comme survoltée est sortie massivement très tôt le matin pour ériger des barricades d’auto-défense à plusieurs endroits de la ville. Et l’armée a tenté de les déloger par des tirs, selon nos sources jointes sur place.

Et plus les détonations se faisaient entendre et plus la population grossissait en nombre, transformant du coup la ville en zone de guerre, avec de la fumée qui s’élevait dans le ciel et des rues jonchées de barrages, de pneus, et de pierres.
Du jamais vu dans cette ville jadis dénommée cité de la paix.

Plusieurs quartiers de la ville tels que Assabou ont connu une très forte agitation, au point que les chars de l’armée étaient encerclés par la foule et ont dû battre en retraite devant une population aux mains nues.
Incroyable mais vrai, Yamoussoukro est tombée grâce à la bravoure de la population aux mains nues. Même les miliciens microbes ont disparus et pris la clé des champs.

On apprend également que les bureaux de vote et commissions électorales locales (CEI) ont été brulées et incendiées dans plusieurs villes ce vendredi, notamment à Daloa et à Liliyo-Soubré.
A Alepé, la population a fait tomber de gros troncs d’arbres sur la route paralysant totalement la ville.

Signe que l’élection présidentielle ne se tiendra pas samedi, plusieurs autres villes étaient en ébullition ce vendredi et comptaient y rester, et la journée de demain risque d’être fatale pour le régime avec l’entrée en scène généralisée du grand Abidjan.
Un homme politique l’ a dit, Abidjan tombera et s’en sera fini pour le régime. Wait and see.

Nous y reviendrons.
Patrice Lecomte