Depuis le Ghana / Des militaires exilés : «Nous sommes prêts à rentrer» / ``Qu`on libère nos camarades emprisonnés``

Publié le mardi 16 août 2011 | L'Inter - Les réactions continuent de se faire entendre suite à la main tendue du

Les cinq militaires revenus d'exil, dont Boniface Konan, le 29 juillet à l'aéroport d'Abidjan.

Publié le mardi 16 août 2011 | L'Inter - Les réactions continuent de se faire entendre suite à la main tendue du

nouveau régime aux partisans en exil de l`ex-président ivoirien, Laurent Gbagbo, à revenir au pays. Hier, c`est un groupe d`éléments des ex-forces de défense et de sécurité, qui, par la voix de leur porte-parole, nous a joint pour donner leur position aux dirigeants au pouvoir. Ex-combattant pro-Gbagbo sur le front de Djoman-Sakassou, le caporal Alain Logbo ne s`en cache pas. Tout comme son identité qu`il n`hésite pas à décliner pour assumer pleinement les propos qu`il allait nous confier. Le soldat en exil, invoquant une réunion tenue entre ses camarades et lui, dans la localité de Afassinie, a tenu à nous livrer les conclusions portant sur la volonté de paix des dirigeants ivoiriens en appelant tous les partisans de Laurent Gbagbo en exil, au retour. «S`il (le nouveau pouvoir) veut qu`on ait la paix, qu`on libère tous les prisonniers. S`il veut qu`on rentre pour faire la paix, qu`il libère tous ceux qui sont enfermés à Agban, à Bouna et autres. Nous sommes prêts à rentrer, mais que nos camarades soient libérés d`abord», pose notre interlocuteur, qui cite un chef de guerre en liberté et promu dans la nouvelle armée, qu`il dit avoir fait pire que les détenus actuels. «Il n`y a pas quelqu`un qui a fait de graves sacrifices humains que …», récrimine le soldat exilé. Comme deuxième condition pour regagner leur pays, le porte-parole des ex-FDS au Ghana pose le cas des éléments des Forces républicaines de Côte d`Ivoire, qui occupent les commissariats et brigades de gendarmerie. Il a exigé que ces hommes en tenue, non reconnus dans l`armée, libèrent les lieux susmentionnés. «Nous, on ne les connait pas. On reconnaît seulement les 5000 éléments des forces armées des Forces nouvelles formés à Bouaké. Eux et nous, on a eu des formations ensemble. On se connait très bien. Les autres, il faut les cantonner quelque part, et si on veut, enrôler ceux qui peuvent rentrer dans l`armée. Mais, qu`ils libèrent les commissariats et gendarmeries». Avant de conclure leur message aux nouvelles autorités, le porte-parole des soldats exilés au Ghana a expressément indexé un haut gradé de la Garde Républicaine, qu`il accuse d`orchestrer des dénonciations les concernant. «Il faut qu`il se ressaisisse et arrête de vendre les gens, car beaucoup de dénonciations passent par lui», a lancé le caporal Logbo, qui ne manquera pas de revenir avec emphase sur la libération des détenus de la crise post-électorale. Point d`encrage de son intervention,depuis leur cachette, lui et ses camarades sont décidés à regagner les casernes, si des garanties de sécurité leurs sont données.

F.D.BONY