Décès d'Aboudramane Sangaré/ L’émouvant hommage d’Abdon Bayeto au président du FPI: « Adieu Patron! Adieu Papa! Adieu le Gardien du Temple ! »

Décès d’Aboudamane Sangaré : Le vibrant hommage d’Abdon Bayeto, Secrétaire national chargé des relations avec les représentations extérieures du FPI, au président du FPI

« Qu'il me soit permis d'accomplir un devoir de collaborateur, de camarade et de "fils", pour te rendre hommage, Président Sangaré, le Vieux. C'est au téléphone que le ministre Assoa Adou, le Secrétaire Général du Parti, m'a confirmé la nouvelle foudroyante de ton décès. Ce décès m'a frappé tel un ouragan qui m'a laissé ruisseler les larmes sur les joues.

À cet instant, dans ma tête s'est bousculée une seule question: Pourquoi toi? Une question d'autan plus douloureuse qu'elle ait demeurée sans réponse. Or donc, tu es parti au "lendemain" de la libération de ta sœur Simone, comme si tu voulais lui laisser le parti. Et comme moi, tous les ivoiriens ont ressenti cruellement ta disparition. Surtout, ton jumeau, le Président Laurent Gbagbo.

Le Vieux, je voudrais saluer ta mémoire. Je garde profondément ancré en moi, les souvenirs d'une personnalité simple, sincère, sympathique, serviable, intègre, loyal, rigoureux et Fidèle. Surtout un homme stoïque malgré les humiliations, les emprisonnements et les brimades.

Je voudrais pour autant me rappeler de quelques souvenirs.
Le vieux, mes souvenirs me ramènent en 2001 quelques mois après notre victoire aux élections présidentielles, exactement en juillet 2001 quelques jours après notre congrès, tu as proposé de nous rencontrer.

Effectivement, tu nous as reçu, nous qui devrions être les futurs Ambassadeurs, à ton Bureau du ministère des Affaires Étrangères. Le Professeur Pascal Kokora des États-Unis, Zadi d'Italie, Diaby d'Allemagne et moi-même de la Grande Bretagne. Comme diront les anglais: " The rest IS History." Nous avions gardé malgré tout de bons rapports. Le Vieux comme j'aimais t'appeler, tu a été toujours un homme avenant.

Le Vieux, je me souviens que tu m'avais appelé pour savoir Pourquoi, je ne t'avais pas dit avec la cascade de décès qui m'a frappé pour que tu ailles saluer ma famille. Un Souvenir qui marque. Un autre souvenir. En mission en Europe malgré ton calendrier chargé, tu as décidé de passer me voir à Londres. Exactement, chez moi à la maison. J'avais été honoré et mon Épouse aussi. C'était vraiment un grand honneur!

Le Vieux, je n'oublierai pas aussi que lors de mes différents séjours en Côte d'Ivoire, tu as toujours insisté pour que je vienne te voir, soit au Bureau ou à la maison. Ou bien, c'était des appels pour s'enquérir de nos nouvelles, ma famille et moi. C'était aussi une autre facette de ta vie. De ton côté débonnaire.

Le Vieux, après le 11 avril 2011, l'histoire a voulu que je sois comme une sorte de chaînon entre ton Jumeau et toi. Entre la Haye et Abidjan. Être le Messager entre le Président Laurent Gbagbo et toi. Quel honneur! Sans oublier qu'il y a quelques années en arrière depuis votre cellule, le ministre Douaty et toi, vous nous avez désigné, mon frère Demba et moi, pour des missions réussies. Aussi, je n'oublierai pas de sitôt l'organisation de tes 70 ans.

J'ai été sollicité par la lady MB par le biais du jeune frère Ephrem Kobri Boda et je n'avais pas hésité pour m'impliquer dans l'organisation, avec moi mon frère Demba Traore , ma fille Rochelle Bayeto, mon Épouse Thoko Bayeto .

Nous avions participé à rendre cette fête belle mémorable. Étant absent, les échos qui m'étaient parvenus, ont décrit une belle fête, ton immense joie et surtout tes remerciements à notre endroit pour l'organisation. Cette fête s'est faite sous la coupole de la lady MB qui avait tout pilote.

Le Vieux, je te dit Grand Merci pour le combat pour la Côte d'Ivoire pour laquelle tu as sacrifié ta santé... Ta vie. Je m'incline devant ta dépouille mortelle. Tu as mené le Bon Combat. Vas en paix, bon repos et veille de la haut sur ton jumeau Laurent , la vieille Simone et les militants de ton parti. Un chef idéal! Un exemple !
Je salue Jimmy et les autres...

Adieu Patron! Adieu Papa! Adieu le Gardien du Temple !
Ton petit
Abdon Georges Bayeto »