Déstabilisation du régime Ouattara à partir du Liberia: Le gouvernement libérien « pas concerné »

Publié le vendredi 08 juin 2012 | IVOIREBUSINESS – Le gouvernement d’Ellen Johnson Shirleaf a démenti jeudi les rumeurs et les allégations

de complaisance avec les combattants armés non identifiés qui mènent des actions déstabilisatrices dans l’Ouest ivoirien contre le régime d’Alassane Ouattara.

Ellen Johnson Shirleaf, Présidente du Liberia et Alassane Ouattara, lors d'un sommet de la Cedeao.

Publié le vendredi 08 juin 2012 | IVOIREBUSINESS – Le gouvernement d’Ellen Johnson Shirleaf a démenti jeudi les rumeurs et les allégations

de complaisance avec les combattants armés non identifiés qui mènent des actions déstabilisatrices dans l’Ouest ivoirien contre le régime d’Alassane Ouattara.

En effet, le gouvernement libérien a affirmé jeudi qu`il n`était pas impliqué dans les attaques de forces armées non identifiées qualifiées de pro-Gbagbo par l`ONG Human Rights Watch (HRW), qui sont menées depuis près d`un an à partir du Liberia voisin.
"Le gouvernement libérien est choqué par un rapport de Human Rights Watch"
publié mercredi, affirme le ministre de l`Information, Lewis Brown, dans un
communiqué.
Ce rapport de l`ONG de défense des droits de l`homme accuse Monrovia de ne pas faire assez d`efforts "pour contenir des attaques transfrontalières contre la Côte d`Ivoire depuis le Liberia et pour arrêter le recrutement" d`enfants soldats utilisés pour ces attaques.
Le Liberia selon le gouvernement, n`a aucun intérêt à menacer ses voisins ou à encourager des attaques contre d`autres pays", a assuré M. Brown.
Dans son rapport, HRW soutient que "des militants armés hostiles au gouvernement ivoirien ont recruté des enfants libériens et ont mené des raids transfrontaliers meurtriers dans des villages ivoiriens", dans lesquels "au moins 40" personnes ont été tuées depuis juillet 2011.
Selon l`ONG, les assaillants "sont pour l`essentiel des Libériens et des Ivoiriens qui ont combattu avec les forces de l`ancien président Laurent Gbagbo" pendant la crise postélectorale ivoirienne (décembre 2010-avril 2011).
Mais selon plusieurs analystes, ces combattants sont un peu abusivement qualifiés de pro-Gbagbo. Ce sont juste des ivoiriens qui ne supportent plus que leur pays ait basculé dans une dictature intégrale un an après l’arrivée d’Alassane Ouattara au pouvoir.
Ces combattants armés non identifiés se battent pour la réinstauration de la démocratie et l’Etat de droit en Côte d’Ivoire.

Le gouvernement libérien a déclaré aucune raison ne peut justifier qu’il prenne des mesures pour enquêter et traduire en justice les dizaines de ressortissants libériens et ivoiriens qui sont entrés au Liberia après la crise post-électorale. Ce sont des réfugiés et ils ont droit à l’hospitalité du Liberia, comme par le passé des milliers de libériens avaient eu droit à l’hospitalité de la Côte d’ivoire.
Le ministre Lewis Brown affirme que le Liberia interdit et continue d`interdire l`utilisation de son sol pour déstabiliser des pays voisins, en tirant les leçons d`une série de guerres civiles ayant fait quelque 250.000 morts entre 1989 et 2003.
"Notre expérience a montré que les intérêts à court et long termes, de notre région et de nos pays sont mieux préservés quand on investit dans la paix et la sécurité chez nous et dans la sous-région.

Eric Lassale