CRISE IVOIRIENNE: une entreprise de destruction incompréhensible

Le 28 décembre 2010 par Autre presse - Nous ivoiriens d'ici et d'ailleurs poussons un cri d'alarme, un cri d'appel à l'aide. Nous ne comprenons pas pourquoi une si vaste entreprise de destruction est entreprise contre notre pays.

Nous en appelons au bon sens de tout un chacun. Pourquoi tant d'attentions, d'agitations et d'actions au plus haut niveau mondial sur le cas de ce pays d'Afrique de l'Ouest décidément objet de grosses convoitises?

Ado et Gbagbo, ennemis jurés de longue date.

Le 28 décembre 2010 par Autre presse - Nous ivoiriens d'ici et d'ailleurs poussons un cri d'alarme, un cri d'appel à l'aide. Nous ne comprenons pas pourquoi une si vaste entreprise de destruction est entreprise contre notre pays.

Nous en appelons au bon sens de tout un chacun. Pourquoi tant d'attentions, d'agitations et d'actions au plus haut niveau mondial sur le cas de ce pays d'Afrique de l'Ouest décidément objet de grosses convoitises?

Pourquoi le Président Barack Obama, en suivant la hargne de Nicolas Sarkozy, veut-il embarquer les États-Unis dans la destruction savamment orchestrée de ce peuple épris de paix, d'hospitalité et de fraternité?

Que cherchent les Nations Unies? A créer un nouvel Irak, un nouveau Rwanda, une nouvelle Serbie?

A nouveau, nous en appelons à votre sens de l'équité. Nous croyons toujours fermement en l'aboutissement d'une solution pacifique pour notre pays, seule issue viable pour des millions de personnes.

Notre propos s'établira en trois points:
1. De l'issue du scrutin ivoirien
2. De la position très étrange de la France: deux poids deux mesures...
3. Des conséquences sur le peuple ivoirien, les pays de la sous-région et le continent Africain

DE L'ISSUE DU SCRUTIN IVOIRIEN

De nombreuses spéculations juridiques ont cours sur la « proclamation » des résultats par Mr Youssouf BAKAYOKO, président de la Commission Electorale Indépendante qui s'est faite au QG de campagne d'Alassane Dramane Ouattara, à l'hôtel du Golf, de façon individuelle (à l'insu de tous les membres de la CEI et en leur absence), visiblement sous la contrainte....
Autant de spéculations aussi sur la décision du Conseil Constitutionnel Ivoirien, qui rappelons-le est l'autorité suprême en la matière et qui supplante toute autre autorité.

L'objectif ici n'est pas de reprendre toutes ces spéculations, mais d'apporter des informations complémentaires de taille.

Lors du premier tour, par suite d'incidents et de violences en France, les votes des bureaux notamment parisiens ont été annulés et les résultats ont été promulgués, dans que cela n'émeuve qui que ce soit, vu que cette annulation était en faveur du candidat Alassane Ouattara.

En effet, quelque temps après la fin de l’élection présidentielle, le RDR a pris sur lui, par la voix de M. Bamba Yacouba, porte-parole de la Commission électorale indépendante (CEI), de faire annuler le vote dans toute la France, alors qu’il n’y a eu que la bagarre à Paris.

Ce qui n’a pas été le cas dans les autres régions de l’Hexagone où l’élection a eu lieu sans problème. Ils ont procédé à cette annulation de façon unilatérale, sans tenir compte donc de l’avis des autres membres de la CEI.

Se référant à cette jurisprudence, La majorité présidentielle (LMP) a demandé qu’on annule le vote là où il y a eu des irrégularités dans le Nord. Oui, une fois ce type de décision prise, il y a jurisprudence, et le Conseil Constitutionnel est seul habilité à prendre cette décision et l'appliquer!!!

En réponse à cette requête, la CEI (qui n'est indépendante que de nom) a déclaré que l’essentiel c’est de proclamer les résultats du scrutin et de les remettre au Conseil constitutionnel, qui délibérera sur le fond, vu que le RHDP est majoritaire dans le Nord, ils ont préféré conserver leurs voix dans cette zone. Ce qui n’a pas été le cas pour la France. Car, hormis Paris et Marseille où le vote n’a pas eu lieu, le scrutin dans les autres régions de France a été favorable à LMP.

Pourquoi tout ce temps mis pour proclamer les résultats? La CEI ne les a publiés dans le délai légal imposé de 72 heures. Que s'est-il donc passé? La réponse est simple: le RDR a refusé de s’asseoir avec les autres commissaires de la CEI pour consolider les résultats venus du nord.

Il est obligatoire, selon la loi ivoirienne, que la consolidation des résultats fasse partie du mode opératoire arrêté par consensus par tous. Ceci pour la simple raison que tous les commissaires de la CEI partis superviser les élections dans le nord disent dans leur rapport aussi que ce qui s’est passé dans cette zone est tout sauf une élection. Dans leur rapport, ils dénoncent les exactions, les tueries, les barbaries, les violations flagrantes des Droits de l’Homme (cf. les rapports des observateurs africains des ONG internationales http://www.interwatch.org/ et le communiqué de la CEDEAO du 5 Décembre http://news.ecowas.int/ numéro N°: 186/2010). Toute chose qui a empêché le bon déroulement de l’élection présidentielle dans le nord. Or la consolidation tient compte de tous ces éléments du rapport pour valider ou invalider une élection.

Par ailleurs, au décompte final, on se rend compte qu’Alassane Ouattara, a eu beaucoup plus de voix que d’inscrits au Nord, ce qui, manifestement, est un élément d’invalidation de cette élection dans le nord. Et cela ne surprend personne!!!

A voir pour mieux comprendre:
http://www.youtube.com/watch?v=RHQXB1xoQh0&feature=player_embedded

C'est cela qui explique l'action de messieurs Pickass Damana Adja et Etienne Tokpa Vehi, le 30 Novembre 2010, qui ont été relayées dans le monde entier, sans explications autres que des exclamations ironiques par les médias que sont France 24, et autres... au mépris total des lois de la Côte d'Ivoire.

Nous vous prions de bien prendre connaissance des documents officiels joints pour encore mieux comprendre cette situation ubuesque.

Il y a lieu de se poser quelques questions:
• Pourquoi Nicolas Sarkozy s'est-il précipité pour annoncer et soutenir la victoire d'Alassane Ouattara (son ami personnel), ancien du FMI, père de la rebéllion ivoirienne qui a tenté un putch violent et sanglant en 2002????? http://www.youtube.com/watch?v=6aCSF1MQRQc&feature=related
• Pourquoi a t'il été suivi dans cette logique très clairement impérialiste par Barack Obama, sans même prendre la peine de s'arrêter et d'appeler à l'apaisement????
• Pourquoi l'ONUCI s'est tout de suite inscrite dans une position clairement belliqueuse vis à vis du LMP???

DE LA POSITION TRES ETRANGE DE LA FRANCE

Il y a là bien évidemment une notion de deux poids, deux mesures...
Mr Sarkozy accompagné de toute la galaxie politique française ont adoubé Mr Ali Bongo lors de son « élection » plus que contestée....

http://www.grioo.com/ar,nicolas_sarkozy_felicite_ali_bongo_l_opposition_demande_que_les_voix_soient_recomptees,17751.html

http://kouamouo.ivoire-blog.com/archive/2009/09/05/gabon-le-degout-1.html

http://www.jeuneafrique.com/Article/DEPAFP20090915T181939Z/france-nicolas-sarkozy-election-presidentielle-ali-bongo-ondimbamba-obame-accuse-sarkozy-d-avoir-felicite-ali-trop-vite.html

Extrait de GABONEWS 8 Septembre 2009 :
Nicolas Sarkozy vient de féliciter Omar Bongo selon Gabonews et l'AFP. Le communiqué n'étant pas disponible sur le site de l'Elysée. Avant Nicolas Sarkozy, seuls Mohammed VI, roi du Maroc (et grand ami d'Ali Bongo), le "guide" Mouammar Khadafi, Paul Biya, Moussa Dadis Camara (finalement candidat à la présidentielle en Guinée) et Idriss Deby avaient "félicité" Ali Bongo pour son élection. C'est dire en compagnie de quels démocrates le président français se retrouve.
Lundi 7 septembre, Paris avait pourtant réaffirmé sa neutralité et déclaré n'être pas intervenu dans le processus de vote, tout en soulignant être "inquiet" de l'existence d'un vote "ethnique" au Gabon. Cette déclaration faisait suite à une interview de Robert Bourgi, avocat proche de la famille Bongo et proche de Nicolas Sarkozy. Interrogé sur RTL, il était revenu sur l'élection gabonaise, en disant que Paris ne soutenait pas Ali Bongo, mais que lui à titre personnel, en tant que conseiller écouté de Nicolas Sarkozy était très proche d'Omar Bongo (qu'il appelait "Papa"). De là à ce qu'on en déduise que la France penchait pour Ali...il n'y a qu'un pas bien vite franchi.
… Avec ce communiqué envoyé à Ali Bongo alors que l'opposition regroupée au sein du Front du Refus du Coup de force électoral conteste le résultat, Nicolas Sarkozy reprend une vieille ficelle souvent utilisée par Jacques Chirac. Ce dernier avait coutume d'envoyer des messages de félicitation pour soutenir des "amis de la France" (comprendre des dictateurs) lorsque ceux ci étaient en difficulté lors d'un processus électoral insuffisamment truqué ou lorsque les résultats étaient contestés...

Extraits du Nouveau Courrier du 5 Septembre 2009
Terrible bégaiement de l'Histoire de l'Afrique ! Après Joseph Kabila (République démocratique du Congo) et Faure Gnassingbé (Togo), Ali Bongo Ondimba, grotesque caricature du "fils-à-papa-sans-talent-et-plein-de-lui-même" accède à la magistrature suprême après la mort de son père, dans un schéma de succession dynastique qui s'abat sur l'Afrique comme une invasion de sauterelles ou une peste malfaisante.
Comme Faure, Ali est entouré de puissants parrains, nationaux et étrangers, qui le tiennent et le poussent pour que rien ne change ; et pour que leur rente, qu'ils ont su sauvegarder depuis près de 50 ans, demeure. Faure avait son Charles Debbasch, Ali a son Robert Bourgi.
Comme Faure, Ali peut compter sur une soldatesque léguée par papa comme une sorte d'assurance anti-démocratie. Elle peut tuer pour lui. Elle tue pour lui, à la manière d'une meute mercenaire au service d'un clan familial prévaricateur.
Au Togo comme au Gabon, une immense fraude électorale a été nécessaire pour imposer le "prince héritier". Une fraude sanctifiée par les litotes approbatrices de Paris, par les silences de Washington ou de Londres - qui ne voient la démocratie qu'aux portes de l'Iran ou d'autres régimes hostiles.
L'amour de la liberté, l'attachement aux principes, les rêves sains d'alternance sont-ils désormais considérés comme des lubies de rêveurs impénitents ?
Pourtant, elle est nécessaire la colère.

Extraits Jeune Afrique du 15 Septembre 2009
"Lors des élections en Iran, le président Sarkozy a condamné et parlé de coup d'état électoral. Il a refusé de reconnaître les résultats. Au Gabon, il se passe la même chose et il s'empresse de reconnaître (. . . ) avant même le recours au contentieux", a affirmé à l'AFP André Mba Obame, arrivé deuxième du scrutin et qui revendique la victoire.
"Pourquoi deux poids deux mesures alors? L'Iran, il condamne et il a bien fait. . . Mais le Gabon, on se précipite pour reconnaître alors que le contentieux n'est pas fini et que, comme président français, il est probablement bien renseigné sur les éléments de fraude", a encore insisté M. Mba Obame, qui dit craindre pour sa vie et s'est réfugié dans un "lieu sûr".
M. Sarkozy "avait dit qu'il n'avait pas de candidat au Gabon, qu'il fallait que les Gabonais choisissent librement. . . Je l'avais même fait applaudir dans mes meetings", a regretté "AMO".
L'opposition a jusqu'à samedi pour déposer un recours devant la Cour Constitutionnelle pour espérer invalider l'élection. Pour le moment, un seul candidat, Luc Bengono Nsi, l'a fait mais les "poids lourds" attendent la veille de la date limite dans le but de ralentir l'investiture d'Ali Bongo, fils d'Omar Bongo décédé en juin.
"Le recours sera déposé et dans les formes", a précisé M. Mba Obame, soulignant: "Tout le monde m'a demandé, à commencer par les autorités françaises, d'utiliser les institutions".
Le président Omar Bongo était considéré comme un pilier de la "Françafrique", terme qui recouvre un ensemble de relations opaques, politiques, d'affaires, voire d'affairisme, nouées par la France avec ses anciennes colonies.

Alors, de quel droit Mr Nicolas Sarkozy s'érige t'il en « grand défenseur de la démocratie » ???? Il n'est pas crédible! Il veille à ses amitiés et à ses intérêts, dans une entreprise pour ressusciter la mourante Françafrique. Il s'agit pour la France et pour certaines « puissances occidentales » d'assurer leurs intérêts en plaçant à l tête ds pays africains des leaders qui abondent dans leur sens.

En Côte d'Ivoire, on note non seulement son empressement, sa virulence et ses imprudences allant jusqu'à menacer le Chef de l'État, investi légalement selon la Constitution ivoirienne, mais aussi le très grand déploiement de force sur lequel les médias français ne font que surenchérir...

Pour servir les besoins de cette cause, on annonce un « génocide », un pays « au bord de la guerre civile », on prône sur tous les médias le recours à la force, on étouffe économiquement le pays en bloquant les mouvements qui pourraient être effectués par le Gouvernement légal! RIEN n'est fait pour appeler à l'apaisement, amener les protagonistes à la table de la discussion, vérifier toutes les allégations de fraude d'un camp comme de l'autre... On se demande pourquoi il faut à tout prix détruire Mr Laurent Gbagbo et semer les germes d'un bain de sang qui pourra s'avérer terrible. A croire que l'on se fiche éperdument des milliers de civils qui pourraient mourir des suites d'une guerre civile...

LES IVOIRIENS APPELLENT A L'AIDE!!!

DES CONSEQUENCES SUR LE PEUPLE IVOIRIEN, LES PAYS DE LA SOUS REGION ET LE CONTINENT AFRICAIN

La détermination de la « communauté internationale » à fouler aux pieds les lois, institutions et la constitution ivoirienne peuvent créer un problème gigantesque dans cette région et sur ce continent où la démocratie est encore fragile.

Rappelons-le quelle qu'ait été l'issue du scrutin; et les ivoiriens sont les premiers à demander que cette affaire soit dûment éclaircie; le Président Laurent Gbagbo a été investi lors d'une cérémonie officielle qui respectait en tous points la loi et la constitution ivoirienne.

Peut-on envisager aux États-Unis ou en France, qu'un candidat investi officiellement devant les institution, soit « désinvesti » parce qu'on le veut??? Non!

Ainsi, sur la simple base de résultats promulgués par un individu isolé au QG de campagne d'un candidat, il est maintenant possible, qu'on ait tort ou raison, de décider qu'une autre personne peut prendre la place d'un président institué?? Peut-on défaire une cérémonie officielle d'investiture d'un Président de la République? Les pays africains ne sauraient être le terrain de jeu de pseudo protecteurs de principes démocratiques qui piétinent leurs textes fondamentaux...

Le fait est que Laurent GBAGBO est supporté par beaucoup plus de la moitié de la population ivoirienne. Le fichier électoral ne comprend que 5 millions de personnes sur une population de plus de 20 millions. Ne l'oublions pas. Le « sud » de la Côte d'Ivoire, comme aiment à l'appeler les médias occidentaux, comprend à lui seul plus de 80% de la population urbaine et rurale du pays.

Alors, pourquoi n'y a t'il pas de révolte populaire? Tout le monde se souvient des millions de personnes qui se sont révoltées en 2004 contre la France et qui ont occupé les rues pendant plusieurs jours.... Au risque de leur vie... Pourquoi n'y a t'il pas d'actions de boycott par la population??? Celle-ci pour protester contre ce président qui « s'impose » pourrait opérer des actions de ville morte par exemple, pourquoi ne le fait-elle pas? Pourquoi la population n'obéit-elle pas aux mots d'ordre de désobéissance civile lancés par Guillaume SORO?

La guerre civile... Un tel cataclysme en Côte d'Ivoire serait fatal pour l'équilibre politique et financier de la sous-région ouest-africaine. La Côte d'Ivoire supporte la monnaie CFA pour plus de 40%. C'est le poumon économique de la région. Ce pays multi-ethnique contrairement aux schémas réducteurs de certains médias (nord musulman contre sud chrétien... quelle absurdité!), est en grand danger!

La sous-région et surtout les pays frontaliers dépendent fortement d'Abidjan, locomotive économique et havre pour les travailleurs. Le Libéria, la Guinée, le Burkina Faso frontaliers sont encore fragiles politiquement. Les populations de toute la région jusqu'au Sénégal, au Niger, au Nigeria, au Cameroun, etc. partagent des liens ethniques, linguistiques, communautaires et familiaux...

Une agression armée contre la Côte d’Ivoire, leader économique malgré la crise toucherait toute la sous-région. Surtout à cause du poids économique de la Côte d’Ivoire dans l’espace de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa), avec 40% du Produit intérieur brut (Pib).

Également, la Côte d’Ivoire avec sa façade maritime sur l’Océan Atlantique, occupe dans cet espace, la meilleure position au niveau des exportations. Par ailleurs, ces deux facteurs, amènent les analystes à dire, qu’investir 5 Frs en Côte d’Ivoire, profite à toute la sous-région, en tenant compte de la proportion d’étrangers qui est officiellement de plus de 26% en Côte d’Ivoire. Dans ce taux, il convient de retenir que les Burkinabè, ont le plus gros contingent avec 4 millions de personnes travaillant en grande partie dans l’agriculture contre 2 millions pour les Maliens. Ces derniers, travaillent aussi bien dans le secteur agricole que dans le commerce, les marchés dans les grandes villes de la Côte d’Ivoire. Pendant que la communauté sénégalaise, moins nombreuse vient en troisième position avec environ un million d’habitants dont une bonne partie opère dans la vente des appareils électroménagers et dans le secteur du textile, sans oublier les autres communautés qu’on trouve dans les plus petits hameaux de la Côte d’Ivoire. La déflagration d'une attaque militaire contre la Côte d'Ivoire sera telle que la sous-région va en pâtir durablement, car, chaque ressortissant de la sous-région en Côte d'Ivoire, est une source de financement non seulement pour sa famille, mais aussi pour son pays. Donc, si la Côte d’Ivoire s’écroule les pays voisins ne seront pas épargnés.

Par ailleurs, la communauté internationale avec la France en tête prend un énorme risque en voulant créer une confrontation armée africano-africaine.

On note déjà que le Mali a déjà signalé des pertes énormes du fait de la crise ivoirienne: http://maliactu.net/?p=1124

Le Président français Nicolas Sarkozy, qui tient absolument à avoir la peau du Président Gbagbo Laurent, a reçu en audience, Norbert Zoelllick, le Président du Groupe de la Banque mondiale. Ce dernier à sa sortie d’audience, à l'Élysée, a dit que les financements de la Côte d’Ivoire par la Banque mondiale ont été gelés. M. Zoellick a même dit qu’il avait échangé avec le Président malien Amadou Toumani Touré quant au gèle des prêts de la BCEAO. «J’ai aussi discuté avec le Président malien, Amadou Toumani Touré, de la nécessité pour les banques centrales, avec l’Uemoa de geler les prêts. Ce qu’ils ont fait". Ils sont également convenus d’une réunion de ministres cette semaine afin de renforcer ces mesures», a aussi dit Robert Zoellick repris par l’Afp.

La France, suivie par plusieurs pays occidentaux appelle ses ressortissants à quitter incessamment le pays, entretenant ainsi un climat de psychose qui pour l'heure est non fondé. Les ivoiriens recherchent ardemment une accalmie. Dans les préparatifs des fêtes de Noël, ils ne comprennent pas cette agitation, ces appels à la guerre, cette surenchère de menaces d'agression extérieure envers un pays indépendant...

Geler les financements, c'est créer une vraie panique chez des populations qui ont besoin de leurs salaires pour vivre. Que ce soit X ou Y qui les paie, peu importe, si les fonds sont là, et que Mr Sarkozy s'évertue à les bloquer, c'est aux populations qu'il fait du mal et non à Mr Laurent Gbagbo.

Il apparaît évident que ce pays est au cœur d'un combat qui ne dit pas son nom. C'est pourquoi les ivoiriens en Côte d'Ivoire et à travers le monde, soutenus par les millions d'africains crient leur révolte et leur soif plus que légitime d'accéder enfin à l'indépendance économique, idéologique et sociale. Lutte pour la liberté, résistance face au vieux colonisateur irrespectueux... plusieurs facteurs viennent nourrir cette révolte.

Merci de nous aider à porter ce message. Une issue pacifique est encore possible.

IVOIREVERITE TEAM
ivoireverite.wordpress.com