CPI: Le statut d’« acquittés-détenus » de Laurent GBAGBO et Charles BLE GOUDE doit prendre fin !

Par Ivoirebusiness/ Débats et Opinions - Le statut d’« acquittés-détenus » de Laurent GBAGBO et Charles BLE GOUDE doit prendre fin !

Le Président LAurent Gbagbo et le ministre Charles Blé Goudé à la CPI.

Le 15 janvier 2019, au terme d’un procès de trois ans à la CPI, le
Président Laurent
Gbagbo et le ministre Charles Blé Goudé ont été reconnus innocents de
toutes les charges dont ils étaient accusés.

Acquittés, ils auraient dû être immédiatement libérés, en application
du Jugement de
la Chambre de Première Instance. En cas d’Appel, l’acquitté comparaît
libre. Mais un coup de théâtre tel que seule l’institution CPI sait en
fabriquer a transformé cette décision judiciaire pourtant logique et
attendue en une incompréhensible liberté conditionnelle.

Celle-ci est assortie d’une multitude d’interdits attentatoires aux libertés humaines
les plus élémentaires pour ceux qui sont devenus en quelques instants des
« acquittés-détenus », quasiment reclus l’un à Bruxelles, l’autre à
La Haye, et ne pouvant exercer leurs pleins droits de citoyens ivoiriens.

L’ombre de la politique qui planait dès l’origine sur cette détention,
puis sur ce procès, est aujourd’hui à la base du maintien de Laurent Gbagbo et Charles Blé
Goudé dans une situation de semi-liberté, loin de leur pays.

En témoigne le fait que Jean-Paul Benoît et Jean Pierre Mignard, avocats français du
régime au pouvoir en Côte d’Ivoire, ont fait savoir à la CPI qu’ils
s’opposaient à une libération totale ; de plus, avec l’autorisation de
la Chambre d’Appel de la CPI, les autorités ivoiriennes pourront être
présentes lors de l’audience qui s’ouvrira le 6 février 2020 pour
statuer à nouveau sur les droits des deux acquittés.

Ainsi voit-on la politique faire ouvertement irruption dans le prétoire ! Mais tout se passe
dans ce procès hors norme comme si sa fin ne pouvait advenir que le jour où
la justice déjà rendue céderait devant l’injustice que l’on
s’efforce d’imposer à coup de procédures sans fondement en réalité…

Pourtant aujourd’hui diverses déclarations d’acteurs de premier plan de
la crise post-électorale de 2010-2011 viennent confirmer l’absence de
responsabilité de Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé dans la commission
des crimes post-électoraux.

Pour reprendre les mots prononcés par Laurent Gbagbo en février 2013, lors de la première audience de« confirmation des
charges », « … c’est celui qui n’a pas gagné les élections qui a
semé les troubles… ».

L’Association des Amis de Laurent Gbagbo appelle donc encore une fois la
CPI à tourner le dos à ces chimères aussi dangereuses qu’hypocrites. Nous
demandons instamment que s’applique dans son intégralité l’acquittement
et la libération ordonnés librement par la même CPI après plus de sept
ans de détention préventive injustifiée et un procès déshonorant de
trois longues années.

Il faut maintenant rendre à Laurent Gbagbo et à
Charles Blé Goudé leur liberté ainsi que tous leurs droits.

Une contribution de L'A S S O C I A T I O N des A M I S de L A U R E N T G B A G B O
https://www.lesamisdelaurentgbagbo.com