CPI : la fin d'un vrai faux suspense, Par Dagbo Raphaël

Par Ivoirebusiness/ Débats et Opinions - CPI. La fin d'un vrai faux suspense, Par Dagbo Raphaël.

Fatou Bensouda, procureure en chef de la CPI.

Ce 16 septembre 2019, le Procureur de la CPI, Mme Fatou Bensouda, a fini par
mettre fin au faux suspense qu’elle entretenait sur son intention de faire
ou non appel du jugement d’acquittement et de mise en liberté du
Président Laurent Gbagbo et du Ministre Charles Blé Goudé.

Elle a décidé
enfin d’annoncer qu’elle faisait appel. Nous qui nous sommes engagés
pour soutenir les prévenus aujourd'hui acquittés en Première Instance,
mais non totalement libres, ne trouverons pas dans cet acte désespéré un
quelconque motif de surprise, encore moins de découragement dans nos
actions.

Nous sommes résolument à leur côté, avec la détermination
d’agir, quoi qu’il advienne, pour obtenir leur acquittement définitif et
leur libération totale.

C’est pourquoi cette méchante brise soufflée par
Mme Fatou Bensouda dans une sorte d’énergie du désespoir ne saurait en
rien entamer notre conviction que Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé
seront libres.

Au nom des adhérents de notre association, mais aussi de tous
ceux qui croient en notre lutte, je renouvelle à Laurent Gbagbo et à
Charles Blé Goudé notre soutien sans faille pour cheminer avec eux vers la
Vérité à laquelle un procès digne de ce nom doit absolument aboutir.

En attendant de voir la substance de l’Appel, nous pouvons remarquer que le
bureau du Procureur ne mentionne que « des fautes de procédure qui auraient
abouti à la décision d’acquittement et de mise en liberté du Président
Laurent Gbagbo et du Ministre Charles Blé Goudé ».

Nous nous demandons
simplement si, derrière l'invocation de ces « fautes de procédure », se
trouvent les mêmes qui ont déporté Laurent Gbagbo au terme d’une
procédure totalement illégale...

Est-ce la même Fatou Bensouda qui a
demandé la confirmation de charges imaginaires ou encore la tenue d’un
procès basé sur une vacuité abyssale ? Les procédures juridiques de la
CPI sont-elles ajustables à l’humeur de Mme Fatou Bensouda, fusse-t-elle
Procureur de cette institution ?

Il appartient désormais à la chambre
d’Appel soit de réconcilier l’institution avec le Droit entendu comme la
principale source de Paix entre les hommes, soit de continuer à désespérer
ceux qui croient que la justice rendue dans les règles de l’art est le
seul véritable gage d’apaisement individuel et collectif.

Par Raphaël DAGBO
Président de l’Association des Amis de Laurent GBAGBO