CPI/ Acquittement de Laurent Gbagbo: « Voici les trois raisons qui font trembler le pouvoir d’Abidjan » (Koné Boubacar, vice-président du FPI)

Par 2cminfo.net - CPI/ Acquittement de Laurent Gbagbo. « Voici les trois raisons qui font trembler le pouvoir d’Abidjan » (Koné Boubacar, vice-président du FPI).

Koné Boubacar, vice-président du FPI, et ancien directeur du protocole d'Etat du Président Laurent Gbagbo.

Ce dimanche 27 janvier, SE Koné Boubakar, vice-président du Front populaire ivoirien (FPI), était à Lauzoua-Yocoboué, dans le département de Guitry, pour investir le bureau de la fédération FPI dirigé par M. Gneba Vincent De Paul. Il en a profité pour se prononcer sur le maintien du président Laurent Gbagbo en prison, malgré son acquittement par la Cour pénale internationale (CPI).

Les militants et sympathisants du Front populaire ivoirien de Lauzoua-Yocoboué sont sortis nombreux pour réserver un accueil chaleureux à la direction de leur parti. Pour la circonstance, la place publique de cette sous-préfecture a refusé du monde. Tous voulaient non seulement réaffirmer leur attachement indéfectible au parti du président Gbagbo, mais avoir des nouvelles venant de la direction du FPI concernant la cacophonie qui règne à la CPI.

Koné Boubakar, l’envoyé du FPI, n’a pas déçu, pourrait-on dire. Selon lui, trois raisons fondamentales expliquent la panique du pouvoir d'Abidjan. Il s’agit premièrement de la responsabilité sur les victimes de la crise postélectorale. Qui est responsable de ces tueries maintenant que Gbagbo est acquitté ? « Il y a eu des victimes lors de la crise poste-électorale. Mais la CPI dit que les victimes-là ne sont pas des victimes de Gbagbo et de Blé. Or, il y a deux camps. Si ce n’est pas Gbagbo et Blé qui ont fait ces victimes, c'est qui alors ? C'est cette réponse là qui fait qu'ils sont paniqués. Et c'est pourquoi ils s'agitent», explique Koné Boubakar.

La deuxième chose qui les dérange, ajoute l'ex-directeur de protocole de Laurent Gbagbo, c'est leur propre bilan. À ce propos, le vice-président chargé du protocole est très clair: « Oui, donnez-moi 5 ans seulement. Et je vais transformer ce pays. Je vais construire 5 universités ici et là. Aujourd'hui, l'hévéa est payé à combien ? Et le cacao ? Est-ce que quand tu es malade, ton cœur ne bat pas pour aller à l'hôpital ? Ils ont détruit l'école. Aujourd'hui, l'indice de pauvreté en Côte d'Ivoire est plus élevé qu'il y a 30 ans. Ils ont endetté le pays de façon inconsidérée. Lorsque le président Laurent Gbagbo a gagné l'élection présidentielle en 2000, la dette de la Côte d'Ivoire était à plus de 7000 milliards FCFA. En quelques années, il a ramené notre dette à 2000 milliards. Il a augmenté les salaires de tous les fonctionnaires en quelques années. Le cacao était acheté à un bon prix, et les planteurs avaient des motos et des voitures. Aujourd'hui, la dette dont je parle, qui avait été ramenée à 2000 milliards, et bien, Ouattara a fait reconduire la dette à 12 000 milliards de FCFA. Ça veut dire que si un programme de gauche ne vient pas redresser la barre, il faudra trois ou quatre générations pour éponger cette dette. C'est pourquoi nous devons nous mobiliser pour mettre fin à cette destruction de notre pays. Ils ont hypothéqué l'avenir de nos enfants et de nos petits enfants en quelques années seulement ».

La troisième raison de la panique du régime actuel se trouve, selon l’orateur, dans le retour en puissance du FPI. « Ils ont vu le parti qui peut les battre et les faire partir du pouvoir. Depuis quelques années, avec le travail efficace de feu Sangaré Abou Drahamane, le FPI est arrivé à un niveau de combat tel qu’aucun adversaire ne peut nous battre dans une élection juste. C'est ça qui leur fait peur », a-t-il souligné.

L’ambassadeur Koné Boubakar est aussi revenu sur le dialogue initié par le régime Ouattara et qui concerne la réforme de la Commission électorale indépendante (CEI). À ce propos, il a déploré le fait que le FPI ne soit pas associé à cette concertation. Selon lui, cela s'explique par le fait que le régime Ouattara a peur du FPI. Mais, dira t-il, ils trouveront toujours le FPI devant eux car le FPI se fera entendre.

Sur la question de la plate-forme avec le PDCI-RDA, il a affirmé qu'il n'y a pas encore d'accord écrit entre Gbagbo et Bédié. Mais cette mise en commun aura certainement lieu, parce qu'il est temps de libérer la Côte d'Ivoire. « Chers parents, tranquillisez-vous. Le président Gbagbo est en route. Apprêtez-vous à l'accueillir. Il vient pour arranger ce qu'ils ont dérangé », a-t-il conclu.

On note que la délégation de son Excellence Koné Boubakar était composée du vice-président Ettien Amoakon, des secrétaires nationaux Séka Obodji, Niapo Charles, Youan Bi Angenor, et du maire Zady Lago Maurice y compris certains membres de son cabinet.

2cminfo.net