Covid-19: Et si l'arroseur s'était lui aussi arrosé ! Par Dr Kock Obhusu

Par Ivoirebusiness/ Débats et Opinions - "LE MONDE, L’ÉCONOMIQUE ET LE COVID-19. LA DANSE DU PANGOLIN OU UNE CIVILISATION A L’ÈRE DU VIDE !", Par Dr Kock Obhusu.

Dr Kock Obhusu.

Et si l'arroseur s'était lui aussi arrosé !

Aujourd'hui, le monde n'est plus qu'une continuité. Les discontinuités d’hier ont disparu, enfin presque disparu, de la planète. Il est tellement continue qu’en quelques heures seulement de vol on peut partir d’un bout à l’autre de la planète. Tout séisme qui se déclenche dans un coin du monde induit incontestablement et immédiatement des secousses chez le voisin et au-delà même à l'autre bout du monde. Ceci est d'autant plus vrai, quand il s'agit d'une maladie virale à haute capacité de contagion. Quelqu'un l'attrape à dix-mille kilomètres le matin et le soir elle arrive à l'autre bout.

Il y a un adage populaire d’une banlieue d’Abidjan en Côte d’Ivoire qui l’illustre avec beaucoup d’humour et non moins d’éloquence : « Quand l’Afrique noire est enrhumée, la France éternue ». Un rhume attrapé à des kilomètres provoque dans les minutes où les heures qui suivent dès éternuements à l’autre bout de la planète.

Voila aujourd'hui la réalité du monde dans lequel nous vivons. Notre monde est devenu UN monde. C’est un univers immense dans lequel nous nous menons de plus en plus une vie de promiscuité. C'est pourquoi toute volonté de déstabilisation d'un endroit doit pouvoir faire l'objet d'une réflexion bien calculée et accompagnée de mesures de contenance bien balisée des contrecoups.

Surtout ceux qui gouvernent ce monde sont invités à faire preuve de beaucoup de retenue dans leurs velléités parce qu’il n’y a pas de raison de déstabiliser un autre pays dans un univers de plus en plus mondialisé. L’effet boomerang est dans les relations entre nations plus grand et plus puissant que jamais aujourd’hui. On paie cash et rubis sur ongle ce que l’on sème.
On voit assez bien, sous un registre différent, que lorsque des pays africains font l'objet d'une déstabilisation, cela fragilise leurs équilibres politique, social et économique. Mais l’équilibre des pays déstabilisateurs s’en trouve affecté aussi.

Les victoires obtenues, ou tout au moins qu'on croit avoir obtenu, sont éphémères et fragiles car très vite il se déclenche des mécanismes qui viennent perturber la quiétude des victorieux. A titre d'illustration, on voit bien que la déstabilisation de la Libye et de la Côte d'Ivoire ces dernières années a provoqué en Europe un séisme migratoire qui est loin d'avoir dit son dernier mot. On n’est pas encore au début d’en voir la fin. Ce n’est, pour ainsi dire, que le début du commencement.

Les richesses des pays, principalement africains, sont pillées et dans le meilleur des cas achetées sans aucun regard sur des principes économiques basiques enseignés dans les universités à commencer par celui de « La Loi de l'offre et de la demande », principe élémentaire par lequel débute le études en sciences économiques. Les forêts des zones côtières de l’Afrique de l’Ouest sont outrageusement balafrées, les rivières sont polluées de mercure. Toute cette monstruosité est alimentée par des firmes multinationales pour satisfaire les besoins des pays riches.

Jusqu’ici, très peu d’africains connaissaient la route de la Chine ou de l’Inde en dehors de quelques hommes d’affaires et diplomates. Depuis que ces pays se sont mis à caresser, eux aussi, la croupe du continent et à se lancer à l’assaut des richesses africaines, on voit de plus en plus d’africains jeunes comme moins jeunes qui suivent les chemins empruntés par leurs richesses. Bientôt, eux aussi (ces pays là) vont se mettre crier qu’ils sont envahis par des africains.

Le CORONAVIRUS nous rappelle l’unicité de notre monde, la non-discontinuité de la planète au-delà des eaux et des océans qui nous séparent, un monde où les frontières sont de plus en plus bousculées, virtualisées. Tout se qui s’attrape à Paris, à New Delhi, à Berlin, à Washington ou à Tokyo provoque dans les heures qui suivent des démangeaisons au Cap, à Durban, au Caire ou à Lagos. Ou vice-versa. Toutes ces eaux ne laissent plus personne à part même si elles séparent en parts.

Tu me prends mon cacao à prix dérisoire sans vouloir créer la moindre unité de transformation sur place qui pourrait me permettre de travailler et me nourrir convenablement aussi ? Ok. Le chocolat, c’est chez toi qu’on le boira ensemble. La tablette, on va la croquer ensemble à ta table. Et ton café, on le boira ensemble au comptoir de ta ville quoiqu’il en coûte. Pour ça je prendrai le bateau en catimini et en vis-à-vis si tu me refuses l’avion.

Certains pays se vantent à grands cris de collectionner des médailles d’avancées économiques et militaires. Si seulement ils savaient de quoi sont frappés les revers de leurs médailles. Sous ces médailles qui scintillent de Produits intérieurs bruts à chiffres pharaoniques végètent les regards hagards des enfants des faubourgs, des bidonvilles africains. Le CORONAVIRUS qui n’a, à ce jour livré aucun de ses secrets vient rappeler à l’humanité entière que nous ne sommes qu’une et une seule entité malgré nos couleurs de peau différentes: we are all one.

Et surtout que nous partageons le même destin, chacun certes à son rythme. Mais nous sommes embarqués dans le même navire, dans la même galère. S’il chavire, le navire, c’est ensemble que nous périrons sans autre forme de procès.
Cette maladie de COVID-19 sonne comme un rappel à plus d’humilité à chaque nation et à un peu plus d’humanité à chaque dirigeant et nous invite, collectivement, individuellement, à plus de sagesse dans le regard que nous posons sur le voisin, à freiner nos ardeurs dans notre dynamique de quête de richesses, à refréner nos égoïsmes et nos nationalismes débridés : Tout’ moun cé moun ! (Tout être humain est un être humain) disait le père Bertrand ARISTIDE, ancien président de la république de Haïti.

Pendant longtemps on a cru pouvoir détourner l’humanité de ce qui fait l’essentiel de la vie à savoir vivre pour soi mais sans oublier de vivre pour l’autre devant vous , à côté de vous: le lien de l’être humain à l’être humain. Tout être humain doit se sentir relier à l’autre. Ce lien s’appelle tout simplement l’amour.
Notre monde pense pouvoir marcher exclusivement par la connaissance dite scientifique mais celle-ci ne fournit pas toutes les réponses à notre existence. Le monde, comme l’humanité, est couvert de mystères qu’on n’a pas fini de questionner et ces mystères n’ont pas fini de nous questionner aussi.

Quelle est cette science aujourd’hui qui veut répondre aux questionnements induits par le coronavirus par des contes. Pour induire de la confiance la science doit être appuyée sur la conscience. Une science sans conscience n’est que ruine de l’âme qui débouche inéluctablement sur ruines et larmes.
Face au ravage du COVID-19, il nous est rappelé que notre monde n’a pas fini de marcher sur la tête. Avons-nous perdu l’usage de nos jambes ?

A tel enseigne qu’elle se croit (cette science médicale) autorisé à nous servir une légende cousue de toute pièce. Au secours tonton David (sers-nous du raga, lève un peu plus le volume, mon frère) : « j’en suis sûr qu’on nous prend pour des cons. J’en suis certain. »

Le Covid-19 vient du Pangolin :
Il était une fois un petit mammifère. Ce petit mammifère avait des ailes et vivait dans la brousse. Et la nuit venue, il volait avec ses ailes pour trouver pitance et de quoi satisfaire sa libido. C’était un animal aux mœurs légères et débridées. Dans son univers, mâles et femelles vivaient séparément (Eh, Maiéto pour Zékia !).

Les femelles n’ont pas vraiment dans cet univers où les queues pullulent et où les têtes sont rares, le choix pour s’accoupler. C’est la loi du : premier arrivé, premier servi (Eh, bagouadré ! é na nô séh !). Un jour, un mâle chauve-souris vola jusqu’au campement des femelles pour satisfaire ses envies libidinales.

Mais toutes les femelles de la tribu étaient déjà prises et aux prises. Il décida contre mauvaise fortune de faire bon cœur , de rebrousser chemin et de remettre çà à un autre jour en se promettant de se lever plus tôt que de coutume. Sur son chemin de retour, il rencontra un petit animal couvert d’écailles qui n’était autre que Le Pangolin qui était tout aussi réputé pour ses mœurs légères. Il décida de tenter sa chance en promettant de le rétribuer moyennant livraison de quelques fourmis si ce dernier accepte de faire l’amour.

C’est ainsi, que la chauve-souris et le pangolin s’accouplèrent toute la nuit jusqu’au petit matin. Un Chasseur passant par-là, trouva le pangolin fatigué, complètement fracassé et endormi. Il le ramassa, le mit dans sa besace et s’en retourna au village.

Voilà ce que la science à ce jour a pu trouver à l’humanité comme source du COVID-19. Il fallait seulement y penser.

Et si seulement notre ère n’était devenue qu’une ère de cons vides. Une ère plus de convidés que covidée.
Mais comme disait l’autre: plus c’est gros, plus ça rentre !
Dont acte.

Par Dr Kock Obhusu