Cour pénale internationale : Laurent Gbagbo aux portes de la liberté

Par Marianne.net - Cour pénale internationale. Laurent Gbagbo aux portes de la liberté.

Laurent Gbagbo devrait bientôt pouvoir retourner en Côte d'Ivoire.

Par Alain Léauthier

L'ex-président ivoirien Laurent Gbagbo devrait bientôt pouvoir quitter sa prison de La Haye, en attendant son jugement par la Cour pénale internationale. Un tel épilogue serait logique, à l'issue d'un procès dans lequel le dossier d'accusation a pris l'eau de toutes parts.

Son livre, coécrit et réactualisé avec le journaliste François Mattei, est depuis peu dans les rayonnages des librairies. Titre : Libre. Les auteurs et l'éditeur ont du nez : sept ans après y avoir été incarcéré, il y a de fortes chances que Laurent Gbagbo, poursuivi pour « crimes de guerre et crimes contre l'humanité », puisse enfin quitter sa cellule de la prison de Scheveningen, à La Haye (Pays-Bas).

Mais cette liberté provisoire ne sera pas pour tout de suite, les magistrats de la Cour pénale internationale (CPI) ayant pris leurs vacances judiciaires le 14 décembre.

Ce jour-là, pourtant, tout le monde attendait une décision de leur part, car deux jours plus tôt, on apprenait que, après quatorze demandes de liberté provisoire refusées, celle déposée à nouveau par les nombreux avocats de Gbagbo serait examinée le lendemain 13 décembre.

Deux des trois juges, le Trinidadien Geoffroy Henderson et l'Italien Cuno Tarfusser s'étaient déclarés favorables à la tenue de l'audience, la Dominicaine Olga Venecia Herrera Carbuccia la qualifiant pour sa part d' « irraisonnée », les délibérations portant sur le jugement définitif de Gbagbo, prévu d'ici à deux ou trois mois, étant toujours en cours.

Visiblement, personne ne s'attendait à cet énième rebondissement d'un interminable procès qui a vu le dossier d'accusation présenté par le procureur de la CPI, la Gambienne Fatou Bensouda, prendre l'eau de toutes parts. Le jour dit, d'abord à huis clos puis devant le public, son substitut Eric McDonald s'est comme prévu opposé à l'idée de relâcher le président déchu de la Côte-d'Ivoire avant son jugement, exigeant des mesures drastiques au cas où il ne serait pas entendu par les juges : l'accusé devra être accueilli dans l'un des pays signataires du statut de Rome - ce pourrait être la Belgique -, porter un bracelet électronique ou encore se présenter à intervalles réguliers devant les autorités locales.

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