Coupures intempestives d’électricité / Yves Aka, président de la Fac-ci, en colère : « Le délestage a repris dans notre pays »

Par Le Nouveau réveil - Coupures intempestives d’électricité / Yves Aka, président de la Fac-ci, en colère « Le délestage a repris dans notre pays ».

© Autre presse par DR Extension du réseau électrique dans la Sous-préfecture de Bacanda (département de Grand-Lahou),

Hier à Cocody, en marge de la cérémonie d’hommage à Doukoua Godé père des Associations de consommateurs en Côte d’Ivoire (1er anniversaire de son décès) Yves Aka président de l'Association nationale des consommateurs de Côte d'Ivoire (Fac-ci) s’est exprimé sur les coupures intempestives d’électricité.

Yves Aka a dit haut et fort qu’il s’agit bel et bien d’un délestage. « Je voudrais donner mon avis sur les coupures intempestives d'électricité. Je crois que la Côte d'Ivoire est un pays qui vend l'énergie. Notre pays a des Centrales électriques.

Notre pays s'auto suffit en électricité. C'est parce qu'on s'auto suffit en électricité qu'on a décidé d'exporter l'énergie auprès des pays de la sous-région », a-t-il rappelé. Pour le président de l'Association nationale des consommateurs de Côte d'Ivoire (Fac-ci), ce qui se passe n’est rien qu’un délestage.

« Quand dans une maison, dans une famille on mange jusqu'à être rassasié au point de donner à manger aux voisins, on fait un effort pour pouvoir avoir des réserves pour ne pas qu'un jour le voisin se moque de nous. C'est bizarre mais c'est ce qui est en train de se passer aujourd'hui dans notre pays.

On se rend compte que le délestage a repris dans notre pays. Presque un mois maintenant, nous sommes en train de revivre le délestage. Alors que c'était un vieux souvenir. Et je ne peux pas me taire, je ne peux pas accepter cela », a-t-il fait savoir.

Le président Yves Aka a déploré les conséquences de ce délestage sur la vie des ménages. Il a également déploré l’enfer que vivent les travailleurs dans leurs entreprises et prévient une chute de rendement tant chez les travailleurs que chez les élèves.

« Je m'insurge contre cette situation délétère. Cette situation qui impacte négativement sur la vie des ménages d'une part mais la vie économique d'autre part. Quand on nous demandera de payer les factures d'électricité, on paye avec quoi.

On paye les factures d'électricité à la sueur de notre front après le travail. Et donc si on ne dort pas bien on ne peut pas aller au travail. Si on est au travail et qu'on n'a pas d'électricité, on ne peut pas avoir un rendement probant.

On s'appauvrit encore parce qu'on n'a pas d'électricité pour travailler. Nous sommes en train de pleurer encore après les nombreuses crises », a dénoncé le président de la Fac-Ci. Yves Aka, pour terminer sur ce sujet qui défraie la chronique en ce moment, a interpellé l’Etat à faire en sorte que les populations aient de l’électricité dans leurs maisons.

« Nous demandons à l'Etat de Côte d'Ivoire de prendre les dispositions idoines pour que cette situation soit rétablie très rapidement. Nous, organisateurs de consommateurs, ne voulons plus être les pompiers... », a-t-il lancé.

DJE KM