Coup de tonnerre/Mandat d’arrêt contre Guillaume Soro: " l’exécution est en cours " (Procureur Adou Richard)

Par Ivoirebusiness - Coup de tonnerre. Mandat d’arrêt contre Guillaume Soro " l’exécution est en cours " selon le Procureur de la République Adou Richard Christophe lundi à Abidjan. .

Abidjan le lundi 20 Janvier 2020. Le procureur de la république Adou Richard Christophe a animé une conférence de presse concernant le mandat d'arrêt international émis contre Guillaume Soro.

Le procureur de la République de Côte d’Ivoire, Adou Richard Christophe, a déclaré le lundi 20 janvier 2020 à Abidjan que l’exécution du mandat d’arrêt international émis contre Guillaume Soro était en cours, a constaté un journaliste d’Ivoirebusiness.

« Le mandat d’arrêt international est en cours et nous attendons donc sa bonne exécution. Nous avons contacté des structures pour l’exécuter et je crois que les discussions sont en bonne voie à cette fin », a précisé le procureur Adou Richard qui s’exprimait
au cours d’une conférence de presse devant la presse nationale et internationale.

Il a aussi ajouté que l’extradition de l’ex-président de l’Assemblée nationale ne dépendait pas de lui, et que au regard des traités de coopération signés entre la Côte d’Ivoire et certains pays, il revenait aux autorités du pays où il se trouve de l’extrader.
« Le mandat d’arrêt international a été signé et co-signé et adressé aux autorités amis dans le pays ou les pays où la personne recherchée est susceptible de se trouver. Mais, évidemment, l’exécution ne peut pas dépendre de moi, Procureur de la république d’Abidjan », a-t-il précisé.

Concernant sa compétence à poursuivre Guillaume Soro, il a décalré que la constitution de novembre 2016, prévoit en son article 158 que la poursuite des membres du gouvernement pour les faits commis dans le cadre de l’exercice de leurs fonctions relève de la Haute Cour de Justice.
Malheureusement celle-ci n’a pas été mise en place.
« Et la même constitution en son article 181 dit que jusqu’à ce que les institutions nouvelles soient établies, ce sont les juridictions en place qui ont la possibilité de juger pour ne pas qu’il y ait de vide juridique en la matière », a précisé le procureur Adou Richard.

C’est donc conformément aux textes qu’ il a exercé son recours devant la Cour de cassation, la Haute juridiction de Côte d’Ivoire, uniquement pour les faits de recel, détournement de derniers publics, et de blanchiment de capitaux à l’encontre de monsieur Soro Guillaume. Laquelle Cour de cassation a jugé son recours recevable, a-t-il poursuivi.

Par ailleurs ce même lundi 20 janvier 2020, l’assemblée nationale levait l’immunité parlementaire de Guillaume Soro et de ses proches députés.
"La requête du groupe parlementaire RHDP demandant la levée de l’immunité parlementaire des députés Camara Loukimane, Kando Soumahoro, Lobognon Agnima Alain Michel, Kanigui Mamadou, Soro Kigbafori Soro et Yao Soumaïla est recevable. L’immunité parlementaire des députés ci-dessus cités est levé suite à un vote au scrutin secret des membres du bureau de l’Assemblée nationale, conformément à l’article 49 du règlement de l’Assemblée nationale.", indique l’arrêté 001/2020/AN/B de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire.

Nous y reviendrons.

Eric Lassale