Coup de tonnerre : Rues désertes jour de vote en Côte d’Ivoire. Taux de participation entre 0 et 5%

Les rues d’Abidjan et de plusieurs grandes ivoiriennes étaient désertes ce samedi 31 octobre 2020, comme constaté sur place par Ivoirebusiness.
Pour un jour de vote pour une élection présidentielle, Abidjan et sa banlieue avait l’air d’une ville fantôme, loin de la propagande officielle.

Autant dire qu’il n’y a pas eu vote comme l’a prouvé une virée de nos reporters dans le grand Abidjan.
La population qui avait fait ses courses la veille a préféré se terrer chez elle, ne se sentant pas concernée par l’élection présidentielle controversée.

« Ce n’est pas tant l’élection qui fait peur mais l’après élection et la déflagration qui va suivre. Moi et mes amis on n’est pas sorti, c’était trop tendu », dira Landry. M, un jeune cadre dynamique vivant dans le quartier huppé de Cocody-les-deux-Plateaux.

« Les gens ont donc préféré rester chez eux tranquillement avec leurs familles et laisser la politique aux politiciens surtout que la veille le cortège du ministre Patrick Achi a été mitraillé par des hommes en armes », ajoutera-t-il le sourire en coin.

Selon les estimations provisoires à la mi-journée, le taux de participation se situait à 5% à la mi-journée à Abidjan et à 1% dans les villes de l’interieur.
Autant dire qu’il n’y a pas eu de vote.

L’opposition qui a appelé au boycott actif et à la désobéissance civile, est en passe de réussir son pari : Empêcher par tous les moyens que l’élection puisse avoir lieu.

En effet, à part Abidjan où un calme plat régnait à la mi-journée, l’élection présidentielle a été perturbée dans presque toutes les villes ivoiriennes.

Les populations ont saccagé et incendié les urnes, bureaux de votes, et sièges de la CEI presque partout, et paralysé les villes avec des troncs d’arbres, des murs de briques, des grumiers, et empêché la tenue du vote de manière très active.

Nous y reviendrons.

Eric Lassale