Coup de tonnerre: "le taux de retrait de 41,15% des cartes d’électeur est "fictif"(opposition ivoirienne)

Par Ivoirebusiness- Présidentielle ivoirienne. Le taux de retrait de 41,15% des cartes d’électeur est "fictif" (opposition)

Abidjan le 26 Octobre 2020 Abidjan. La Coalition de l`opposition a animé ce lundi une conférence de presse relative à son mot d’ordre de la désobéissance civile et la présidentielle 2020.

L'opposition ivoirienne a rejeté ce lundi 26 octobre 2020 les chiffres de la commission électorale indépendante (CEI) concernant le taux de retrait des cartes d'électeur, a appris un journaliste d'Ivoirebusiness.

La CEI a en effet annoncé ce lundi dans un communiqué transmis à Ivoirebusiness que 3 084 388 électeurs ont effectivement retiré leurs cartes d’électeur, soit 41,15% des 7 495 082 électeurs inscrits, sur la période du 14 au 25 octobre 2020.

Selon Pascal Affi N'guessan, porte-parole de l'ensemble des groupements et partis politiques de l'opposition, le taux de retrait de 41,15% des cartes d’électeur annoncé par la Commission électorale indépendante "est fictif et imaginaire car il n’est pas possible de distribuer des cartes d’électeur dans le contexte de la désobéissance civile lancée par l’opposition et visant à "empêcher" le processus de distribution des cartes électeur".

"C’est un taux qui est à l’image de ceux qui l’annoncent, c’est un taux fictif annoncé par une Commission électorale fictive", a déclaré Affi Nguessan, face à la presse, au siège du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci) à Cocody, dans l’Est d’Abidjan, entouré des principaux leaders de l'opposition tels que Pr Georges-Armand Ouegnin président de la plateforme EDS, de Pr Maurice Kacou Guikahué secrétaire exécutif du Pdci-Rda, de Danièle Boni Claverie présidente de l'Urd, du ministre Mabri Toikeusse président de l’UDPCI, de Ouattara Gnonzié président de Rpp, etc...

"C’est comme si nous n’avons rien entendu parce que tout ce que cette Commission fait est illégale, parce qu’elle n’est pas habilitée à organiser des élections en Côte d’Ivoire", a ajouté M. Affi.
"Cette commission est d'ailleurs un démembrement du parti au pouvoir le Rhdp (Rassemblement des Houphouetistes pour la démocratie et la paix) puisque les 577 CEI locales sont dirigées par des secrétaires de section du Rhdp (pouvoir)", a-t-il martelé.

Pour Affi Nguessan, président d'une frange du FPI reconnue par le pouvoir et candidat à l'élection présidentielle, la CEI "n’est pas un organe de l’Etat, c’est un organe d’un parti politique et n’est pas habiletée à organiser des élections républicaines".

Il faudrait donc "prendre des dispositions pour que l’opposition significative participe à cette élection présidentielle, considérant tous les actes que cette commission pose comme nul et de nul effet", a-t-il précisé.

Pour rappel, quatre candidats ont été retenus le 14 septembre 2020 par le Conseil constitutionnel sur 44 candidats à l'élection présidentielle censée se tenir le 31 octobre 2020 mais dont la tenue est quasiment incertaine, l'opposition ayant fait du respect de la constitution par le président Alassane Ouattara, une condition irrévocable et non négociable.
Il s'agit en effet des candidats Alassane Ouattara, Henri Konan Bédié, Kouadio Konan Bertin (KKB), et Pascal Affi Nguessan.

Nous y reviendrons.

Eric Lassale