Coup de tonnerre: Le président du collectif des victimes ivoiriennes demande le transfèrement des hommes d'Alassane Ouattara à la CPI

Par Ivoirebusiness - Coup de tonnerre. Le président du collectif des victimes ivoiriennes demande le transfèrement des hommes d'Alassane Ouattara à la CPI.

Issiaka Diaby, président du Collectif des victimes de Côte d’Ivoire (CVCI).

A l'occasion de la cérémonie commémorative des 8 ans du bombardement du marché "Siaka Koné d’Abobo", le samedi 16 mars dernier, le Collectif des victimes de Côte d’Ivoire (CVCI), a demandé l'ouverture d'une enquête dans le camp Ouattara.
Après l’acquittement de l’ancien président, SE Laurent Gbagbo et son ministre, Charles Blé Goudé, le 15 janvier dernier, des victimes de la crise postélectorale de 2010, qui a fait plus de 3.000 morts continuent de chercher le bourreau des victimes.

C'est pourquoi, le week-end dernier, les victimes de cette crise, réunies au sein du CVCI, dirigé par M. Issiaka Diaby, ont manifesté devant la mairie d’Abobo afin qu’une enquête soit ouverte dans le camp Alassane Ouattara « Pendant la crise postélectorale, il faut le reconnaître, des citoyens ont été ciblés parce qu’ils sont favorables à Ouattara et d’autre à Laurent Gbagbo. Si on poursuit Laurent Gbagbo, on doit poursuivre d’autres personnes, c’est l’équité en matière de justice », a déclaré le président du CVCI.

Précisons que la crise poste électorale, a opposé deux camps, le camp de l'ex-président ivoirien, Laurent Gbagbo et celui de l'actuel chef de l'État, Alassane Ouattara. Le président Issiaka Diaby demande aussi à la justice de travailler en tenant compte des victimes. « Nous estimons que la justice ne doit pas œuvrer au détriment des victimes », a-t-il soutenu.

Pour Issiaka Diaby, la juridiction internationale ne doit pas se limiter aux seuls cas de l'ex-président ivoirien et son ministre, elle doit terminer le travail en transférant tous les acteurs impliqués dans ces tueries quel qu'en soit leur bord. « La Cour pénale internationale s’est saisie du dossier de Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé. Pour nous, la machine répressive de la CPI était lancée. La lutte contre tous les auteurs de crimes doit être effective en Côte d’Ivoire », a martelé Diaby Issiaka.
Notons qu’après la crise postélectorale de 2010, Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé ont été déportés à la Haye, au Pays-Bas sans aucune enquête préalable. Jugés, ils ont été acquittés le 15 janvier 2019, et le 1er février dernier les deux accusés ont été libérés sous conditions.

Source : 2cminfo.net