Coup de tonnerre : « Gbagbo arrive, préparez son retour au Palais présidentiel »(Ministre Hubert Oulaye)

Par Lhorizoninfo.net - Côte d’Ivoire. Hubert Oulaye « Gbagbo arrive, préparez son retour au Palais présidentiel »

Les ministres Hubert Oulaye et Emile Guirieoulou le lundi de Pentecôte 2 juin 2020.

Le lundi de Pentecôte, 2 juin 2020, l’ancien ministre Emile Guiriéoulou, vice-président du FPI, a organisé dans l’après-midi, une grande fête chez lui à Bingerville pour célébrer la levée des restrictions à la liberté de Laurent Gbagbo. Ce sont des cadres et des populations des régions du Cavally et du Guémon qui ont écouté leurs leaders et festoyé abondamment. Sous l’autorité du ministre Hubert Oulaye, président du Comité de Contrôle du FPI, ce moment de joie s’est déroulé en présence des personnalités comme les anciens ministres Kouamé Sécré Richard, N’Guessan Yao Thomas, le responsable de la JFP Dahi Nestor et le député Youté. Avant de passer à table, il y a eu trois discours, celui du ministre Emile Guiriéoulou, du Vice-président Tchéidé Gervais en tant que responsable du Cadre fraternel du Cavally et du Guémon et du ministre Hubert Oulaye. Des extraits dans l’ordre de passage :

Le lundi de Pentecôte, 2 juin 2020, l’ancien ministre Emile Guiriéoulou, vice-président du FPI, a organisé dans l’après-midi, une grande fête chez lui à Bingerville pour célébrer la levée des restrictions à la liberté de Laurent Gbagbo. Ce sont des cadres et des populations des régions du Cavally et du Guémon qui ont écouté leurs leaders et festoyé abondamment. Sous l’autorité du ministre Hubert Oulaye, président du Comité de Contrôle du FPI, ce moment de joie s’est déroulé en présence des personnalités comme les anciens ministres Kouamé Sécré Richard, N’Guessan Yao Thomas, le responsable de la JFP Dahi Nestor et le député Youté. Avant de passer à table, il y a eu trois discours, celui du ministre Emile Guiriéoulou, du Vice-président Tchéidé Gervais en tant que responsable du Cadre fraternel du Cavally et du Guémon et du ministre Hubert Oulaye. Des extraits dans l’ordre de passage :

Emile Guiriéoulou : « Nous devons nous préparer à aller aux élections »

« Chers parents, chers amis, nous sommes réunis ce soir ici pour une simple raison. Il y a un an et demi pratiquement, le 15 janvier 2019, contre toute attente, la Chambre de 1ère Instance de la Cour pénale internationale a décidé de l’acquittement du Président Laurent Gbagbo et du ministre Charles Blé Goudé et de leur libération immédiate. Mais les adversaires, j’allais dire les ennemis même, n’ont pas voulu démordre. Ils ont nuitamment introduit une demande pour que cette liberté ne soit pas immédiate. Et des conditions ont été imposées à la liberté de quelqu’un qui a été acquitté. Au mois de novembre dernier, les avocats ont demandé que ces conditions soient levées en même temps que l’appel devrait être examiné. Le 27 mai, nous nous attendions à ce le procès en appel commence. Et soudain, on nous dit le procès est reporté. Et donc nous étions perplexes. On commençait à perdre espoir. Surtout qu’il y a des échéances importantes cette année. Le Parti lui-même se retrouvait un peu dans la tourmente. Puis, pour paraphraser la Première Dame (Simone Ehivet Gbagbo) : Soudain, brusquement, tout à coup, une décision tombe. Toutes les restrictions imposées aux mouvements du Président Laurent Gbagbo sont levées. Rendons gloire à Dieu ! Pour nous, Gbagbo est libre.

Et nous, les régions du Cavally et du Guémon, qui portons Gbagbo dans nos gènes, qui fondons l’espoir du renouveau de notre région dans le retour de Laurent Gbagbo, cette nouvelle est d’une importance capitale pour nous. Elle doit nous réjouir et elle nous réjouit. C’est pour cette raison qu’avec l’accord de mon jeune frère le ministre Hubert Oulaye et des autres cadres du Cavally et du Guémon, j’ai souhaité que nous nous retrouvions aujourd’hui pour manifester notre joie à la nation. Cela pour dire que le peuple Wê est fier, content, heureux que Laurent Gbagbo soit libre et le peuple Wê attend Laurent Gbagbo au pays Wê. Parce que chers parents, nous devons nous rassurer :

Laurent Gbagbo va venir et il est en route, il vient. Nous devons donc nous préparer. Nous devons être sur le terrain pour nous préparer à aller aux élections. Nous devons donc nous préparer à faire les papiers de nos parents. Nous devons donc nous préparer à nous inscrire sur les listes électorales. Nous devons donc nous préparer à nous battre pour que les conditions d’élections justes et transparentes s’imposent en Côte d’Ivoire. Ils veulent faire un passage en force, mais cette nouvelle qui tombe nous donne plus que jamais la force de nous lever, tenir débout pour dire que la forfaiture ne passera pas ».

Tchéidé Jean Gervais, président du Cadre fraternel du Cavally et Guémon annonce une grande fête du Peuple Wê à Yopougon pour Gbagbo :

« Nous sommes dans un cadre fraternel. Notre ambition est de consolider notre solidarité, notre fraternité, mais d’attirer tous les autres Wê, même s’ils sont d’autres chapelles politiques. Et cela, pour que nous regardions dans la même direction en tant que peuple uni qui a été martyrisé depuis des décennies et qui se sait solidaire, qui sait qu’il a une communauté de destin et qui doit tout mettre en œuvre pour que ce qui peut nous diviser soit minime et que ce qui va nous réunir et nous rassembler, soit au maximum. C’est cela, le cadre fraternel. Chers frères et sœurs, nous sommes réunis ici, à l’invitation du ministre Emile Guiriéoulou, en attendant la phase de Yopougon. Parce que le peuple Wê est à Yopougon, les Wê sont à Yopougon. Et lorsque le temps le permettra, nos deux leaders nous inviteront à Yopougon pour parler à tout le peuple Wê. C’est ce qui va se passer. »

Hubert Oulaye : « Si Gbagbo est libéré, c’est le peuple Wê qui est libéré »

« Gbagbo arrive, préparez son retour au Palais présidentiel »

« Gbagbo est libre. Et si Gbagbo est libéré, ce sont le Cavally et le Guémon qui sont libérés, c’est le peuple Wê qui est libéré. Et nous devons nous réjouir, le frère le ministre Guiriéoulou a dit : Venez pour qu’on se réjouisse. Je vais vous montrer ma maison, elle n’est pas achevée, mais venez. Et nous sommes là. Je voudrais lui dire merci pour l’occasion qu’il nous donne de nous retrouver pour nous « enjailler » comme disent les Ivoiriens.

Oui, nous peuple Wê, nous devons nous réjouir. Nous avons tellement de raisons… Pourquoi on nous a tués ? N’est-ce pas pour lui ? C’est pour Gbagbo ! Gbagbo étant là-bas, au loin, dans sa souffrance, a continué à penser au peuple Wê. Et il a mis en mission son frère jumeau, Sangaré Aboudrahamane, il dit va voir mes parents Wê, comment ils se portent. Et il est venu et a écouté. Le peuple Wê a souffert mais le peuple Wê est resté digne. Le peuple Wê attend Gbagbo. Et l’information lui a été donnée. Et il a dit ceci : à vous les cadres du pays Wê, réfléchissez, asseyez-vous et préparez-moi le discours que je vais prononcer sur le drame du pays Wê à mon arrivée.

Quel est l’autre dirigeant ivoirien, qui, un seul jour même a parlé du pays Wê, et cela depuis 1960 ? Ceux qui sont là, ne connaissent même pas la route qui va là-bas. Donc qui est libéré ? C’est nous qui sommes libérés… Donc chers parents, nous aurons des occasions de nous retrouver, puisque Gbagbo est en route. On dit est-ce qu’ils vont le laisser venir ici ? Mais est-ce qu’ils ont les moyens de l’empêcher de venir chez lui ? Qui l’a envoyé à La Haye ? C’est lui-même qui s’est réveillé un matin pour aller là-bas ? N’est-ce pas eux qui sont venus le chercher ? Ils sont venus le chercher, ils l’ont amené, ils disent qu’il n’a rien fait, n’est-ce pas eux qui doivent le ramener ? Tranquillisez-vous !

La seule chose que Gbagbo demande aujourd’hui, c’est d’aller sur le terrain pour mettre fin au pouvoir qui opprime les Ivoiriens. Gbagbo arrive, préparez son retour au Palais présidentiel. C’est la seule chose que je vous direz aujourd’hui. Merci à tous. Que Dieu nous bénisse et que nous soyons tous à l’aéroports dans quelques mois, dans quelques semaines ou dans quelques jours ».

La fête a été totale. Les buffets aussi variés qu’abondants, ont honoré les gourmands de l’occasion.

JEAN-LUC DODO