Coup de tonnerre/ Bédié recevant les Chefs de Mama : « Nous serons au pouvoir et Gbagbo rentrera en paix »

Par Ivoirebusiness- Coup de tonnerre. Henri Konan Bédié recevant une délégation de Chefs de terre venus de Mama, village natal de Gbagbo « Nous serons au pouvoir et Gbagbo rentrera en paix».

Les chefs de terre de la tribu Brouga de Ouragahio chez le Président Henri Konan Bédié le jeudi 20 février 2020.

Le Président du PDCI-RDA, Henri Konan Bédié, a reçu les chefs de terre de Gagnoa venus de Mama, village natal du Président Laurent Gbagbo, le 20 février 2020.

En effet, les chefs de terre de la tribu Brouga de Ouragahio se sont mobilisés pour le rencontrer, ce jeudi 20 février 2020 en compagnie de son épouse, Henriette Bédié, et du Secrétaire exécutif du PDCI, Maurice Kakou Guikahué.

Goli Obou Joseph, chef de terre de Mama, s’est réjoui du voyage du Président Henri Konan Bédié en Belgique pour saluer le Président Laurent Gbagbo. « C’est un geste que nous saluons et qui démontre la grandeur de l’homme. Même si physiquement, Gbagbo n’est pas là, Bédié est là », a-t-il indiqué .

Voici la réponse du Président Bédié à l'endroit de ses hôtes:

« Mes chers frères, mes chers parents de la tribu Blouga, Mme BÉDIÉ et moi-même, nous sommes très heureux de vous recevoir, aujourd’hui chez nous à la maison. Mme BÉDIÉ vous a rendu visite là-bas, vous l’avez bien reçue. Vous êtes venus lui rendre visite et me rendre à moi aussi visite. Et je vous accueille avec joie.

C’est dans la tradition de tous les peuples africains, chez les BÉTÉ comme chez les BAOULÉ, que lorsqu’un frère est en difficulté, on va le voir pour l’encourager dans la lutte, dans l’effort pour sortir des difficultés. C’est ce que j’ai fait moi-même en tant que grand frère, en allant voir mon jeune frère, à Bruxelles. Et aussi pour le saluer et l’encourager lui et son petit frère, BLÉ GOUDÉ. C’est tout à fait normal ce que j’ai fait parce qu’il faut aimer son prochain comme soi-même. Voilà le sens de mon voyage là-bas.

J’ai connu connu LAURENT GBAGBO ici en Côte d’ivoire chez nous. Nous avons travaillé ensemble quand le Président HOUPHOUËT était Président de la Côte d’ivoire et quand moi-même, j’étais Président de la Côte d’ivoire et quand il était aussi Président de la Côte d’ivoire. Tous, pendant tout ce temps , nous avions l’habitude au moins de laisser ceux qui étaient dans l’opposition tranquilles. Et quand il y’avait des problèmes graves, on les appelait pour discuter et voir quelle solution on pouvait trouver.

Aujourd’hui, vous voyez vous-mêmes , ce n’est plus le cas. Aujourd’hui, ceux qui sont au pouvoir ne parlent plus avec l’opposition. S’ils parlent avec l’opposition, c’est un dialogue de sourds. Ils font ce qu’ils veulent. Tout ce qu’ils font est pour leur clan. C’est pour leurs familles. S’il y’a des nominations, dans l’administration de la Côte d’ivoire qui appartient à tout le monde, ils ne prennent que les gens de chez eux. Aussi, s’ils prennent certains des autres tribus, c’est uniquement ceux qu’ils ont achetés.

Tout cela avec beaucoup d’autres vexations qui font qu’en Côte d’ivoire, les Ivoiriens sont étrangers chez eux. Et nous voulons changer cela pour que GBAGBO et BLÉ GOUDÉ puissent revenir chez eux, en Côte d’ivoire, dans leurs villages et sur leurs terres natales pour travailler ensemble avec nous, avec tous les ivoiriens. Voilà ce que nous faisons.

Donc vous avez raison. C’est parce-que nous serons au pouvoir que GBAGBO rentrera en Côte d’ivoire pour vivre en paix et travailler ensemble. Donc, je vous donne raison. Si dans la danse, nous n’avons pas de Bagnon, nous allons trouver dans la danse celui qui ressemble à notre propre Bagnon. Et nous voterons pour lui.

Comme il y’a des Jeunes qui n’ont pas de moyens de faire les papiers pour voter, moi même je vais les aider. Je donnerai un million à GUIKAHUE pour aller aider ces personnes pour qu’elles puissent s’exprimer comme citoyens en Côte d’ivoire.

Celui qui vous parle, c’est celui que vous avez, en son temps en 1993, intronisé OURAGA BABRI.

Quand GBAGBO viendra, nous irons tous ensemble fêter.»

Source: Le Nouveau réveil