Côte d’Ivoire/Education: la Cosefci suspend son mot d’ordre d’arrêt de travail

Par APA - Côte d’Ivoire/Education. La Cosefci suspend son mot d’ordre d’arrêt de travail.

© APA par DR La Coalition des syndicats du secteur éducatif/formation de Côte d`Ivoire COSEFCI suspend sa grève pour un mois avec rétention des notes

La Coalition des syndicats du secteur éducatif/formation de Côte d’Ivoire (COSEFCI) a décidé mercredi de suspendre son mot d’ordre d’arrêt de travail, mais de poursuivre la rétention des notes, à l’issue d’une Assemblée générale extraordinaire à Yopougon, dans l’Ouest d’Abidjan.

« A partir d’aujourd’hui, la Cosefci suspend son mot d’ordre d’arrêt de travail, elle ne lève pas le mot d’ordre, (car) à tout moment elle peut le rétablir », a déclaré le porte-parole de la Cosefci Pacôme Attaby après près de 4 heures de débats, devant les membres de la faîtière.

Les examens de fin d’année approchent et l’organisation syndicale « appelle le gouvernement de Côte d’Ivoire, s’il veut véritablement avoir des examens apaisés, de commencer à régler nos problèmes parce que c’est nous qui organisons ces examens là », a-t-il ajouté.

« S’il compte sur une clique de militants politiques pour nous contourner pour aller organiser ces examens, il (le gouvernement) sera très déçu, il aura la surprise de sa vie, il faut régler les problèmes des enseignants de Côte d’Ivoire », a-t-il dit, très amer.

Comme stratégie pour ramener le débat à la table des négociations avec notamment le Premier ministre, les membres de la Cosefci ont convenu de retenir les notes et partant les moyennes des apprenants, alors que l’année académique est quasiment achevée.

« Camarades, nous retenons les notes, que nul ne vous effraie. Si un proviseur, pour se tirer d’affaire, il est capable d’incantations à l’effet de trouver des notes pour son patron, c’est son affaire, que l’histoire le retienne ainsi, ne rendez aucune note », a-t-il lancé.

Depuis décembre 2018, les cours sont perturbés dans le système éducatif ivoirien, notamment dans le primaire et le secondaire avec à la clé près de deux mois total de grève. Le second trimestre n’a pu ainsi se tenir véritablement dans le secondaire.

Pour ce faire, le ministère ivoirien de l’Éducation nationale, de l’enseignement technique et de la formation professionnelle a revu le calendrier scolaire, fixant deux semestres au lieu de trois trimestres, tout en prolongeant l’échéance des cours.

Selon un décompte de la rétention actuelle des notes, la Cosefci note un taux de 54,12% sur toute l’étendue du territoire. Dans l’élan de ses revendications, le directoire de l’organisation syndicale a décidé de ne pas faire, l’année prochaine, les cours de mercredi dont elle demande la suppression.

Au cours de cette Assemblée générale extraordinaire, la Cosefci et la Coordination des enseignants et chercheurs de Côte d’Ivoire (CNEC), avec à sa tête son secrétaire général Johnson Zamina Kouassi, qui conduisait une délégation, ont décidé de « s’unir pour devenir plus forts ».

La CNEC observe depuis lundi une grève. Selon M. Kouassi, la plateforme qui devrait être mise en place vise à rechercher ensemble des solutions pour leurs revendications. Le secrétaire général de la CNEC a par ailleurs demandé à M. Pacôme Attaby de présider cette plateforme.

Une Assemblée générale de la Cosefci avait décidé en mai de reprendre la grève du 14 au 17 mai 2019, après un mois de suspension, pour revendiquer des indemnités de logement, la rémunération de la surveillance des examens et la suppression des emplois d’instituteurs ordinaires et adjoints recrutés avec le BEPC.

AP/ls/APA