Côte d’Ivoire: Un parti d'opposition exige le report des élections municipales et régionales

Par IvoireBusiness - Côte d’Ivoire. Un parti d'opposition (le RPCI-AC) exige le report des municipales et régionales.

Christian Vabé, président du Rpci-Ac, et le Président Alassane Ouattara. Photomontage utilisé comme illustration.

Un parti ivoirien d’opposition a demandé le report des prochaines élections municipales et régionales a constaté un journaliste d’IvoireBusiness.
En effet, dans une déclaration publiée dimanche et dont IvoireBusiness a eu copie, le rassemblement du peuple de Côte d’Ivoire Alternative crédible (RPCI-AC) parti membre du directoire de la coalition de l’opposition Ensemble pour la démocratie et la souveraineté (EDS), a interpellé le Président Alassane Ouattara et demandé le report à une date ultérieure des prochaines élections municipales et régionales, car l’urgence selon lui est la reforme de la commission électorale indépendante (CEI), illégale et illégitime.

« Le Président Alassane Ouattara dans son message de fête de l’indépendance a ordonné la reforme de la CEI pour la rendre conforme à l’arrêt de la Cour africaine des droits de l’homme. C’est là où se situe aujourd’hui l’urgence et non dans une quelconque élection municipale dont les règles sont faussées d’avance », déclare le président du RPCI-AC dans sa déclaration.

« Si nous voulons des élections justes, équitables, et transparentes, l’urgence n’est pas à la tenue de quelconques élections municipales ou régionales, mais à la réforme urgente de la commission électorale indépendante, qui est de l’avis même du chef de l’Etat, illégale et illégitime, et qui n’est plus habilitée à organiser une quelconque élection », affirme Christian Vabé, président du RPCI-AC.
« Cette CEI est expirée depuis longtemps de même que le mandat de son président M. Youssouf Bakayoko. Je ne vois pas pourquoi elle peut encore organiser quoi que ce soit, surtout qu’elle est sous le coup d’un arrêt de la Cour africaine des droits de l’homme (CADH) datant de 2016 qui l’a déclarée inapte et non conforme aux normes internationales, et l’a enjoint à se conformer à la légalité dans un délai de 1 an, aujourd’hui expiré », poursuit-il dans le communiqué.

On se rappelle que le Président Alassane Ouattara, dans son message de fête de l’indépendance (An 58), a reconnu que la CEI était caduque et devait être reformée pour la rendre plus consensuelle et conforme à la Cour africaine des droits de l’homme, dont la Côte d’Ivoire est signataire en tant que membre de l’union africaine.
Par ailleurs, la coalition EDS présidée par le professeur Georges-Armand Ouegnin, a toujours fait de la reforme de la CEI et de la libération des prisonniers politiques, la priorité de ses priorités, essuyant les foudres du pouvoir lors d’une marche le 22 mars 2018 à Abidjan, qui avait conduit à l’arrestation de plusieurs de ses militants dont son porte-parole Jean Gervais Tchéidé.
Ce dernier vient d’ailleurs d’être libéré à la faveur de l’ordonnance d’amnistie du chef de l’Etat.

Eric Lassale