Côte d’Ivoire: Quand le pouvoir dictatorial chancelle, Par McIntosh Zadi

Par Ivoirebusiness/ Débats et Opinions - Monsieur Alassane Dramane Ouattara, “le candidat de l’étranger” (Pdt L. Gbagbo).

Le Président ivoirien Alassane Ouattara lors d'un message à la nation.

Depuis l’acquittement du President Laurent Gbagbo et de son ministre Charles BléGoudé par la CPI (CourPénale internationale) en début de 2019, monsieur Alassane Dramane Ouattara, “le candidat de l’étranger” et ses sbires, ne dorment plus bien. Les menaces et les arrestations arbitraires sont devenues une monnaie courante en Côte d’Ivoire. En tout cas, au bord de la lagune Ebrié et même les opposants et sympathisants du président victime du putsch Dramano-Sarkoziste àl’étranger ne sont pas épargnés.

Ainsi, des jeunes Ivoiriens rencontrés récemment au Maroc: Jules Zadi, Bertine Zamati (pour ne citer que ces deux cas pour le Maroc; Josiane, Kamagate Moussa et Zranh Lou Viviane (en Tunisie) puis Stéphanie Bialé, Gnanh Didier, Ella Lou, Tiah, Jean Zahi et Soro Moussa (Angleterre), jurent de ne plus mettre le pied en Côte d’Ivoire.

Les jeunes rencontres dans les deux pays maghrébins disent qu’ils sont prêts à braver la mer et y mourir que de retourner en Côte d’Ivoire où ils ont été constamment battus et emprisonnés pour certains. Ils nous ont même fait voir des cicatrices sur leurs corps qui selon eux, sont les conséquences des tortures subies dans les différentes prisons où ils ont passé entre deux et cinq ans de leur vie pour avoir étéappréhendés avec le T-Shirt du Président Laurent Gbagbo ou pour avoir voté pour celui-ci.

Ces pauvres jeunes qui tirent le diable par la queue pour survivre (Maroc et Tunisie)dissent qu’ils ontété soit arrêtés par les forces pro-Dramane, soit dénoncés par des voisins avant d’être réveillés brusquement et violemment de leur sommeil par des hommes se réclamant être des éléments des forces de l’ordre.

Quant à ceux qui par un coup de chance sont arrivés en Angleterre où ils se sont adresse aux autorités pour leur protection, la vie n’est pas en rose. Ils soutiennent qu’ils sont menacés quotidiennement par des inconnus qui promettent “avoir leur peau pour avoir terni l’image de leur leader Alassane Dramane Ouattara dans leurs démarches auprès des autorités Britanniques”.

Et, lorsque nous leur demandons comment ces personnes savent qu’ils sont en Angleterre pour demander l’asile politique. Ils répondent tous qu’ils assistent aux réunions et autres manifestations organisées par la représentation du Front Populaire Ivoirien au Royaume Uni et qu’ils sont certains que ces conférences publiques et les réunions de leur parti sont infiltrées par des membres du parti de monsieur Alassane Dranane Ouattara (RDR) présents au Royaume Uni. En tout cas, à écouter ces personnes, rien ne nous donne de raison de douter de ce qu’ils parlent (menaces téléphoniques et la peur pour leurs vies).

En Côte d’Ivoire, en dépit du semblant de calme qui règne, la réalité dit autre chose. La récente intervention de monsieur Guillaume Soro, député et ancien président de l’Assemblée Nationale Ivoirienne, à Chatham House (Londres) le08 novembre 2019dernier fait l’état des lieux de la dure et triste réalité qui est devenue la norme. La presse est muselée, l’opposition est embastillée et la justice reste toujours celle “des vainqueurs”, Soro(novembre2019).

Avec tout ce qui précède, comment pourra-t-il avoir des élections présidentielles crédibles et attenuées en 2020 en Côte d’Ivoire même si monsieur Alassane Dramane Ouattara a fait appel à l’ONU pour superviser lesdites échéances à venir. Pour l’opposition et la société civile, la présence de l’ONU déjà accusée depuis les élections 2010, sera un fait-valoir qui reconfortera monsieur Alassane Dramane Ouattara dans “le tripatouillage de la constitution qui lui permettra de demeurer au pouvoir et faire ce qu’il voudra des Ivoiriens”.

L’an 2020 qui semble marquer la fin de la souffrance des Ivoiriens avance à grands pas et pourtant, le constat sur le terrain n’est pas prometteur avec toutes les révendications de l’opposition pour des élections saines qui sont rejetées par le pouvoir actuel. Le retour au pays des chanceux qui ont pu quitter leur pays pour sauver leurs vies n’est pas pour demain.

Et, les nombreux prisonniers qui sont utilisés comme un produit de marchandage par le pouvoir de monsieur Dramane pour mettre la pression sur leurs parents, ont peu de chance de retrouver leur liberté. Comme le dit l’adage: “qui vivra, verra”.

Une contribution de McIntosh Zadi