Côte d’Ivoire : Ouverture à Abidjan du 11e Sommet des forces terrestres africaines

Par APA- Ouverture à Abidjan du 11e Sommet des forces terrestres africaines.

Le 11e Sommet des Forces terres africaines s'ouvre à Abidjan
Trente-six (36) pays sur 54 que compte le continent africain ont répondu à ce rendez-vous annuel visant à établir une approche nationale et régionale sur les défis de la sécurité en Afrique.

Le ministre d’Etat, ministre de la Défense de la Côte d’Ivoire, Téné Birahima Ouattara, a procédé ce lundi 8 mai 2023 à l’ouverture du 11e Sommet des forces terrestres africaines, qui a regroupé 339 participants issus de 36 pays africains, cinq de l’Europe et des Etats-Unis.

Le Sommet des Forces terrestres africaines (African Land Forces Summit – ALFS) est l’un des plus grands évènements militaires, initié par les Etats-Unis en Afrique. Il se tient alternativement sur le continent africain et américain.

« Nous percevons ce sommet comme un forum d’échanges franc, permettant aux parties prenantes d’élaborer des stratégies en vue d’améliorer la sécurité et la stabilité des pays africains en proie à l’insécurité », a dit le ministre d’Etat Téné Birahima Ouattara.

Téné Birahima Ouattara, ministre d’Etat, ministre de la Défense de Côte d’Ivoire
Il a salué thème retenu pour cette 11ème édition de l’ALFS : « Relever les défis de la sécurité grâce aux partenariats civilo-militaires ». Ce qui montre la nécessité pour les Etats de réadapter leurs stratégies en adoptant une approche globale et multilatérale de la lutte, en prenant en compte tous les acteurs, notamment les populations et les organisations de la société civile.

Selon M. Téné Birahima, « la collaboration et la résilience des populations sont indispensables au succès de l’action des forces armées », car l’action militaire appuyée par les actions de développement constituent à l’évidence, un moyen efficace pour combattre le fléau du terrorisme. D’où l’intérêt du partenariat civilo-militaire.

La Côte d’Ivoire s’est engagée dans la réforme de son outil de défense afin de répondre efficacement aux menaces terroristes notamment dans le nord du pays. Cela s’est traduit entre autres par la création d’une Zone Opérationnelle Nord avec plus de 2500 soldats déployés en permanence.

En outre, le gouvernement a mis en œuvre un programme de développement d’infrastructures de base, d’activités génératrices de revenus au profit des populations. Ces actions intègrent la prise en charge de nos frères déplacés, venus des pays voisins en proie au terrorisme.

Le pays a été plusieurs fois la cible d’attaques terroristes. Dans le cadre de la lutte globale contre le terrorisme, l’Etat a créé une Académie Internationale de Lutte Contre le Terrorisme qui a vu le jour grâce à un partenariat avec la France.

Des éléments des forces américaines participant au sommet
Le général d’armée, commandant des Forces américaines pour l’Europe et l’Afrique, Williams Darryl, a fait savoir que ces assises visent à dégager des « solutions qui viendront des Africains » en vue de faire face aux défis sécuritaires sur le continent.

Il s’agit également d’apporter une réponse sécuritaire aux différents, a-t-il ajouté, tout en assurant que les Etats-Unis sont engagés à accompagner les pays africains dans la formation un aspect important pour venir à bout des menaces sécuritaires.

En marge de l’ouverture du sommet, l’ambassadeur des Etats-Unis en Côte d’Ivoire, Jessica Davis Ba, a salué le succès de ce sommet et le leadership de la Côte d’Ivoire, assurant que son pays renforcera la collaboration sécuritaire pour une protection des populations.

Pour sa part, le général de brigade Brian Cashman, commandant général adjoint de la Force opérationnelle sud-européenne de l’armée américaine en Afrique, a dit que des réflexions seront menées sur « tout ce qui est cause des violences extrémistes ».

La Zambie est pressentie pour accueillir le 12e Sommet des Forces terrestres africaines. Ce 11e Sommet est co-organisé par l’Armée de terre de Côte d’Ivoire et la SETAF (Task Force Américaine d’Europe du Sud pour l’Afrique).

AP/APA