Côte d'Ivoire: Lettre Ouverte à monsieur Kobenan Kouassi Adjoumani, ministre de l'agriculture, Par Jean Yves ESSO ESSIS

Par Ivoirebusiness/ Débats et Opinions - Lettre Ouverte à monsieur Kobenan Kouassi Adjoumani, ministre de l'agriculture de Côte d'Ivoire, Par Jean Yves ESSO ESSIS.

Jean Yves ESSO ESSIS.

Excellence monsieur le ministre,

Permettez que je prenne le temps de vous adresser cette lettre Ouverte ce matin, après la lecture de vos diatribes concernant les propos tenus par le president BÉDIÉ lors de la réunion du Bureau Politique du PDCI-RDA qui s'est tenue le 14 novembre 2019.

Il me paraît essentiel et important de vous adresser cette réponse car, me semble t'il, les non initiés aux subtilités langagières du president BÉDIÉ n'ont pas saisi, et je peux le comprendre fort aisément vu l'exigence qualitative du niveau de compréhension qu'exige ses discours, la quintessence des propos de notre président.

Vous avez dit et je cite : " Le plus ahurissant, c’est quand on trouve encore dans notre pays, des individus capables d’applaudir pareilles inepties et dérapages aussi graves, pour la paix et la cohésion sociale."

Souffrez donc que l'on vous fasse une explication de texte des propos du président BÉDIÉ afin qu'à l'avenir vous preniez le temps de bien analyser ses discours pour ne pas être tout le temps "ahuri".

Oui, le destin nous ahurit par une prolixité de souffrances insupportables. Après cela, on s'étonne que les vieilles gens rabâchent...
Ne soyez pas ahuri par nos applaudissements, monsieur le ministre, nous écoutons les vieilles gens rabâcher et cela nous rassure quant à leur vitalité et leur courage.

Le président BÉDIÉ adore les maliens. J'en veux pour preuve le fait que dans sa tendre enfance, comme vous l'avez si bien indiqué vous même, il portait le doux sobriquet de Brema Diaby lorsqu'il était élève chez dame Matata Diaby. N'est ce pas là la meilleure preuve d'amour ? Mais
ce n'est pas de cela qu'il s'agit monsieur le ministre...

Ne nous emmenez pas volontairement sur le terrain de la xénophobie, dont vous vous êtes toujours servi pour tromper le peuple de Côte d'Ivoire qui a toujours vécu dans une franche fraternité avec toutes les communautés étrangères vivant sur son sol. Ce terrain n'a jamais été le nôtre.

Le président BÉDIÉ ayant, grâce à ses services de renseignement, fait le constat très clair, avec preuves à l'appui, de la présence d'un très grand nombre de personnes d'origine malienne au meeting du RHDP qui s'est tenu à Montreuil, a tenu à le dénoncer avec courage, qualité devenue très rare actuellement sur les bords de la lagune ébrié.
C'est de cela et seulement de cela qu'il s'agit...

Ayons en mémoire comme vous l'avez rappelé dans vos propos, que quatre mois auparavent le président BÉDIÉ a courageusement denoncé l'orpaillage clandestin, les vols de nationalité ou les arrachements de forêts dans l’ouest de la Côte d’Ivoire, et s'est vu être traité de tous les noms pour ensuite être accompagné dans sa croisade par votre propre mentor, le président Alassane Ouattara.

Excellence monsieur le ministre,

Je ne voudrais pas être trop long pour ne pas perdre l'intérêt des lecteurs de cette lettre ouverte. Je ne vous parlerai donc pas du capot du T45 sur lequel serait monté le président Houphouët au risque d'être complètement hors sujet, même si votre Excellence n'a pas eu la même crainte que moi lors de son propos. Nul besoin également de vous parler de la capacité de mobilisation d'un million de militants par temps très ensoleillé ou même pluvieux que vous nous jalousez.

J'ose croire que mon éclairage vous aura aidé à mieux apprehender les propos si subtils mais pourtant si simples à comprendre de notre président.

En espérant être resté, tout au long de ce billet matinal, dans la droite ligne du respect dû à votre rang,

Je vous prie d'agréer Excellence monsieur le ministre, l'expression de mes salutations distinguées.

Par Jean Yves ESSO ESSIS
Inspecteur du PDCI-RDA
Membre du BP du PDCI-RDA
Président des Cadres Dynamiques du PDCI-RDA