Côte d'Ivoire: Le gouvernement reconnaît l'agression de SORO en Espagne mais dément toute implication

Par Alerte info - Le gouvernement ivoirien « n’est en aucune manière impliqué » dans la tentative d’interpellation de l’ex-président de l’Assemblée nationale à Barcelone, a réagi le ministère des Affaires étrangères, après que Guillaume Soro a « désigné les autorités ivoiriennes comme étant responsables » de cette situation, dans une note.

Amon Tanoh Marcel, ministre ivoirien des Affaires Etrangères.

« Le gouvernement ivoirien n’est en aucune manière impliqué dans cette tentative d’interpellation », a indiqué le ministère des Affaires étrangères, démentant « formellement les allégations » de M. Soro « tendant à incriminer les autorités ivoiriennes ».

Selon le ministère, « le représentant officiel de la Côte d’Ivoire en Espagne, l’ambassadeur Jean-Roger Kouadio Bouaffo, n’a nullement été informé de la présence » de l’ancien président de l’Assemblée nationale sur le territoire espagnol et « ne l’a appris qu’à travers (ses) déclarations » sur les réseaux sociaux.

Samedi lors d’une rencontre avec ses partisans à Valence, Guillaume Soro a annoncé que « dans la nuit du 07 au 08 octobre, des policiers espagnols, armés de pistolets automatiques (…) ont fait irruption » dans sa chambre d’hôtel à Barcelone, « prétextant exécuter un mandat d’arrêt émis par Interpol (Organisation internationale de police criminelle) ».

Le groupe parlementaire Rassemblement, dont M. Soro est membre, a décidé de « formuler deux questions orales avec débat adressées au ministre de la sécurité et (celui en charge) des Affaires étrangères, afin de réclamer des explications et situer les responsabilités des autorités ivoiriennes » dans cette affaire.

Guillaume Soro, candidat déclaré à la présidentielle de 2020, a quant à lui assuré qu’il allait porter plainte contre Interpol pour avoir été « assiégé ».

Manuella YAPI