Côte d'Ivoire: La société civile présente un avant-projet de loi sur la réconciliation nationale

Par APA - La société civile ivoirienne présente un avant-projet de loi sur la réconciliation nationale.

Assemblée nationale de Côte d'Ivoire. Image d'illustration.

Le Forum des organisations de la société civile ivoirienne (FORSCI) a présenté son avant-projet de loi sur la réconciliation, au cours d’un atelier de validation dudit texte, samedi après-midi, à la Maison de la presse d’Abidjan.

Cet avant-projet de loi, a pour objectif, selon Mme Pullchérie Gbalet, présidente du FORSCI pour « d’apporter la contribution du Forum à l’épineux problème de la réconciliation, qui pour les politiciens est beaucoup plus un slogan qu’autre chose ».

« Depuis le 24 décembre 1999, la Côte d’Ivoire, notre pays, traverse d'incessantes crises institutionnelles, politiques et militaires qui ont fini par la plonger dans une instabilité chronique. Ces crises ont négativement impacté les différents compartiments de la vie politique, économique et sociale, et par conséquent la vie de tous les citoyens », a relevé Mme Gbalet dans son discours d’ouverture de l’atelier.

A l’approche des échéances électorales de 2020, a-t-elle poursuivi, « le contexte est inquiétant car de graves menaces sur la paix sociale se font déjà observer avec une absence de dialogue entre le gouvernement et l’opposition, une division au sein des principaux partis politiques … ».

« C'est dans ce contexte de ressentiments et de rancœurs que toute la classe politique prépare 2020. Si nous voulons que 2020 ne soit pas aussi tragique que 2010, nous devons réagir et nous ne devons pas compter sur les autres pour le faire, encore moins les politiciens », a ajouté Pulchérie Gbalet.

Selon l’exposé des motifs du texte qui comporte quatre Titres composés de trente-huit articles, « cette proposition de loi relative à la réconciliation nationale en Côte d’Ivoire, vient prendre en compte les attentes de la majorité des Ivoiriens qui réclament la fermeture de ce paragraphe douloureux de la Nation qui tarde ou peine à refaire son unité ».

« Le Titre premier porte sur la définition des concepts portant sur la réconciliation nationale, le Titre II est relatif à la mémoire nationale, le Titre III porte sur l’Amnistie générale et le Titre IV est relatif à la création d’une Autorité pour la réconciliation, à la mise en d’un fonds spécial dédié à l’indemnisation, à la réparation des préjudices et à la solidarité nationale en faveur des victimes des crises successives intervenues en Côte d’Ivoire », explique l’exposé des motifs.

Après des amendements faits par les participants (une cinquantaine) issus de partis politiques, syndicats, mouvements associatifs.., l’atelier a recommandé une séance de consolidation prévue le samedi prochain avant le dépôt du texte sur la table du parlement.

HS/ls/APA