Côte d'Ivoire: Au paroxysme de l’indignité, Par Pr Dagbo Raphaël

Par Ivoirebusiness/ Débats et Opinions - Côte d'Ivoire. Au paroxysme de l’indignité, Par Pr Dagbo Raphaël.

Pr Dagbo Raphaël.

Le Président Laurent Gbagbo n’est pas homme à pleurnicher. Cela explique sans aucun doute pourquoi il ne parle pas tous les jours des désagréments que ceux qui ont politiquement peur de lui tentent de semer désespérément sur son chemin.

C’est connu, Koudou Gbagbo Laurent est un homme d’action qui l’a montré en actes. Quand il a estimé que ses concitoyens avaient le droit d’exprimer librement leurs opinions politiques, il a agi démocratiquement et pacifiquement avec d’autres pour que la parole dont l’Humain est le seul à être pourvu puisse permettre aux Ivoiriens d’exprimer librement le choix du type de société dans laquelle ils aspirent à vivre.

Il en a payé un très lourd tribut, mais ce combat, il l’a gagné avec ses amis. Conscient de ce que cette liberté est le fondement de la transformation de son pays en une nation souveraine, il a commencé à le doter d’institutions qui consacrent cette liberté aussi bien économique, politique que culturelle.

C’est le moment que choisissent de petites gens pour servir de bras séculiers et contribuer à le déstabiliser en essayant de lui faire porter malhonnêtement la responsabilité de crimes abominables qu’ils ont eux-mêmes commis. A la Cour Pénale Internationale cet homme, de toute évidence barreur par gros temps, dira simplement :

« …puisque je suis là, nous irons jusqu’au bout… ». Lorsque ce « jusqu’au bout » dont il parlait est arrivé, l’institution judiciaire internationale n’a pu que se rendre à l’évidence en confirmant son innocence avec son jeune ministre Charles Blé Goudé.

Ceux qui étaient tapis jusque-là dans l’ombre de la rébellion qu’ils ont inspirée, financée et entretenue pour commettre des crimes innommables, ces indignes et sinistres personnages qui ont fait cause commune avec ceux qui voulaient maintenir la Côte d’Ivoire sous domination avaient cru pouvoir le garder définitivement hors de son pays, de son peuple et des siens.

Voyant que le cours des événements se détournait de leur trajectoire lugubre et indécent, ces personnages indignes devant l’Histoire ont instrumentalisé
leur piteux système judiciaire pour décider d’une ridicule condamnation de Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé à 20 ans de prison, espèrent-ils.

Des juges ivoiriens agissant comme des automates se sont prêtés à un simulacre de procès et prononcé des condamnations qu’ils n’ont même pas pris la peine de signifier aux intéressés selon les principes de
l’art judiciaire.

Nous sommes en effet en pleine zombification d’institutions qui, au lieu de garantir la liberté et la protection de chacun, construisaient ainsi l’exclusion dont leurs inspirateurs
s’estimaient victimes et au nom de laquelle ils ont travaillé à assassiner au moins 16000 Ivoiriens.

Au-delà de cette petitesse d’esprit plus politicien que judiciaire, ce qui est révoltant, c’est l’horreur de la trahison d’un certain nombre de filles et de garçons dont le pays a
financé la formation et qui refusent d’exercer leurs responsabilités qui auraient dû les conduire à se souvenir que la JUSTICE est le dernier espoir pour la paix.

Ces artifices grossiers dont le système judiciaire ivoirien a accepté d’user bassement consacrent également son indignité.
M. Alassane Dramane Ouattara qui n’a jamais respecté les institutions du pays qui l’a accueilli et qu’il « a adopté » vient encore de trahir la loi fondamentale que lui-même a fait écrire.

Dans cette loi, il y a le principe selon lequel aucun Ivoirien ne doit demeurer en exil. En refusant le retour dans leur pays du Président Laurent Gbagbo et du ministre Charles
Blé Goudé, M. Ouattara est là aussi en total trahison de la loi fondamentale du pays puisqu’il leur refuse la qualité d’Ivoiriens.

Si la Côte d’ivoire n’était pas aujourd’hui un pays à l’encan, cet homme aurait été depuis longtemps, passible d’un procès pour haute trahison.

Un tel « Président » qui nomme tout seul les membres du conseil constitutionnel ; un tel « Président » qui fait adopter le code électoral par une simple ordonnance qui s’apparente d’ailleurs à un
édit impérial avant même que la constitution à la laquelle ce code aurait dû être adossé ait été votée ; un tel « Président » qui se présente pour un troisième mandat que lui interdit formellement comme à
tout autre Ivoirien la loi fondamentale du pays ;

un tel « Président » qui autorise par l’intermédiaire des milices à découper à la machette tous ceux qui ne sont pas d’avis qu’il piétine la constitution (aucune
enquête n’a été diligentée à ce jour pour ses massacres connus de tous et publiquement revendiqués à visage découvert par leurs tristes auteurs) ; ce « Président » là, est définitivement au paroxysme de
l’indignité.

Aux Ivoiriens, seuls détenteurs de la souveraineté de leur pays de décider de son sort et sans délais.

Raphaël DAGBO

Président de l’Association des Amis de Laurent Gbagbo.