Côte d’Ivoire: 5 morts par balle à Bonoua. Bangolo, Dabou, Lakota, Fakobly, Ebilassokro, Yakassé-Attobrou, etc… dans la rue hier

Par Ivoirebusiness - Côte d’Ivoire. 5 morts par balle à Bonoua. Bangolo, Dabou, Lakota, Fakobly, Ebilassokro, Yakassé-Attobrou, etc… dans la rue hier.

Le mercredi 16 septembre 2020. La population d’Ebilassokro ville située à 50 km d’Abengourou, dans la rue contre le viol de la constitution par Alassane Ouattara.

Les populations sont encore sorties en masse dans plusieurs localités du pays le mercredi 16 septembre 2020 pour dire non à la violation de la constitution par le chef de l’Etat et pour exiger son départ du pouvoir, a-t-on appris de plusieurs sources locales jointes sur place.

Ainsi les villes de Bangolo, Dabou, Lakota, Fakobly, Ebilassokro, Yakassé-Attobrou, etc… ont connu une effervescence mercredi et des échauffourées ont eu lieu avec les forces de l’ordre qui tentaient de les réprimer.
Tôt le matin, la ville d’Ebilassokro située à 50 km d’Abengourou est rentrée dans la danse pour exiger le respect de la constitution.

A Bangolo, la population déterminée et aux mains nues a réussi à prendre le dessus sur les forces de l’ordre, lesquelles dans leur débandade ont fait tomber des balles et munitions comme constaté sur place.
A Lakota, c’est le village de Biagouri qui a sonné la mobilisation ce mercredi pour dire non à la validation de la candidature illégale et anticonstitutionnelle du président Alassane Ouattara par le conseil constitutionnel.

Comme on le voit en plus d’Abidjan et des grandes villes du pays, désormais le pays profond est atteint par la contestation et les villageois n’hésitent pas à couper des troncs d’arbres pour ériger des barrages sur les voies d’accès de leurs localités.

Mardi 15 septembre à Bonoua, la population aux mains nues a payé un lourd tribu lors des manifestations contre un 3e mandat car les chars du régime ont tiré à balle réelle sur elle faisant au moins 5 morts et plusieurs blessés selon les témoignages de plusieurs manifestants recueillis sur place. (Voir le lien https://www.facebook.com/mmrandjo/videos/3822629731097801).

Et ces derniers font état de la présence de gendarmes togolais parmi les forces de l’ordre ivoiriennes qui tiraient à balles réelles sur eux depuis leurs chars d’assaut.

C’est dans cette ambiance d’extrême tension à l’intérieur du pays que la plateforme ensemble pour la démocratie et la souveraineté (EDS) est sortie de son silence hier pour appeler de façon pressante la population à sortir massivement pour mettre fin à la forfaiture et à la dictature de monsieur Alassane Dramane Ouattara, chef de l’Etat.

« EDS lance un appel pressant à la mobilisation des militants et sympathisants des partis et organisations membres de la plateforme, des démocrates de tous bords et du peuple de Côte d’Ivoire pour faire barrage à la forfaiture, à la dictature de M. Alassane Dramane Ouattara et à se mettre en ordre de bataille pour des manifestations, conformément à la Constitution, afin d’accélérer l’avènement d’un Etat de droit, par des élections justes, régulières, démocratiques, transparentes et inclusives », pouvait-on lire dans le communiqué signé par le Pr Georges-Armand Ouégnin, président de EDS.

Patrice Lecomte